leral.net | S'informer en temps réel

Un centre culturel du peuple «Lébou» bientôt à Dakar

Un nouveau centre culturel pour revisiter la culture «lébou ndakaru» sera construit à Dakar. L'annonce a été faite par Abdou Khadre Gaye, le président de l'Entente des mouvements et associations de développement (EMAD) avant-hier, mardi 17 juillet au grand théâtre national à l'occasion de la troisième édition du festival FESPENC. L'EMAD a bénéficié d'un financement de 39 millions de FCFA du Fonds Européen de Développement et l'EMAD prend en charge les 10% soit 3.900.000f CFA.


Rédigé par leral.net le Jeudi 19 Juillet 2012 à 19:05 | | 0 commentaire(s)|

Un centre culturel du peuple «Lébou» bientôt à Dakar
La communauté «Lébou Ndakaru» s’est donnée rendez-vous avant-hier au grand théâtre national pour revisiter sa culture. Du tatouage, à la danse, de la coiffure, aux photos des dignitaires et autres notables de la Collectivité «Lébou» en passant par le ndawrabine goumbé, les différentes facettes de cette riche culture ont été revisitées.
L’Entente des mouvements et associations de développement (EMAD) est initiatrice du festival Fespenc c’est-à-dire «Mémoire des Pencs et Villages de Dakar Ndakaru Demb».


Un festival qui entre dans le cadre de la valorisation du patrimoine immatériel des Lébous. Pour ce, l’EMAD a bénéficié d’un financement de 39 millions de FCFA du Fonds européen de développement (FED). En revanche, elle prend en charge les 10%. Soit 3.900.000f CFA.

A cette occasion, le président de l’EMAD, Abdou Khadre Gaye, a annoncé l’ouverture d’un centre d’incubation du peuple lébou. «Les dignitaires et les notables de la même collectivité nous ont donné leur accord et signé une lettre pour accueillir ce nouveau centre culturel de 1200 m2. Nous devons investir pour l’unité nationale. Ils (les Lébous) sont engagés dans ce projet et nous soutiennent pour valoriser le patrimoine de leur culture. L’objectif, c’est de reconquérir notre patrimoine au Sénégal et en Afrique ».

Des actions ont été aussi menées pour lutter contre la perte de nos cultures traditionnelles, a ajouté le président de l’EMAD. « A travers des causeries organisées dans les pencs pour que les jeunes soient fiers de leurs cultures dont les contes et légendes qui sont de patrimoine riche pour affronter ce monde mondialisé. Nous ne devons pas laisser la culture française, américaine nous envahir», souligne-t-il.

Et d’ajouter : «pour un changement de comportement et un développement, il nous faut revisiter notre mémoire historique, revoir notre culture et conquérir notre fierté de lébou, de diola, de sérère, wolof, malien, burkinabé etc.».

«Nous avons pu organiser cette édition du FESPENC grâce à notre partenaire Fonds européen de développement. Nous avons commencé par une formation des représentants et des animateurs des 12 Penc de Dakar et des 4 villages traditionnels (Ngor, Ouakam, Yoff et Cambérène). Nous avons formé pour chaque entité, trois animateurs et dépositaires du patrimoine. Nous avons remis du financement qui a permis pour chaque entité d’organiser trois causeries. Au total, nous en avons organisés 48. Nous avons aussi effectué une visite itinéraire historique du peuple lébou en impliquant les chefs de village traditionnel, les ndiambours, les notables et dignitaires lébous ».

Pour sa part Ousmane Sambe, président du Conseil régional de Dakar a salué l’initiative et entend impliquer la structure qu’il dirige. «Nous les accompagnons dans la mise en œuvre de cette idée. Ce centre d’incubation permettra aux enfants de se ressourcer de nos valeurs de courage, de dignité. La société lébou est organisée bien avant sur les valeurs. Nous saluons cette initiative qui va dans le sens de renforcement de nos valeurs culturelles».

A cette troisième édition du FESPENC qui se tient tous les ans, a pour thème «Le peuple lébou à travers les âges : les histoires, rites, tradition, contes et légendes».

A noter que les organisateurs ont lancé leur deuxième numéro du journal «Info Penc», un site web (ww.fespenc.com) et un livre d’illustration de la ville de Dakar sera édité.

Adja Yakhara Dème, Ndiouga Dieng, Barham Ciss, Gorgui Ndiaye et les groupes de danses «Lébou» ont fait vibrer la salle. Les dignitaires et notables de la collectivité «Lébou», les Ndiambours et les chefs de villages traditionnels de Dakar ont pris part à ce rendez-vous culturel.


Source: