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Une Américaine de 24 ans exorcisée de sa folie par un simple test

le 27 Juin 2016 à 08:51

 

 

Le récit de Susannah Cahalan semblerait être tout droit sorti d’un film d’épouvante, pourtant, c’est bel et bien une histoire vraie. La jeune femme de 24 ans est dans la fleur de l’âge, elle a une santé de fer et vient de décrocher un boulot en tant que journaliste lorsqu’elle remarque que quelque chose ne va pas.

Youtube/Simon & Schuster Books

Au début, elle est persuadée qu’elle a des punaises de lit, mais l’exterminateur confirme qu’il n’y en a pas chez elle. Puis Susannah entre dans un état léthargique et arrête de se rendre au bureau. Elle devient de plus en plus paranoïaque et commence à avoir des hallucinations. Ses proches la reconnaissent à peine. Lorsqu’elle est saisie de crises de plus en plus fréquentes, sa famille l’emmène finalement à l’hôpital. 

Youtube/Simon & Schuster Books

Mais à l’hôpital, l’état de Susannah s’aggrave. Elle devient aggressive et violente envers les infirmières et ses proches et tente même de fuguer. Les médecins pensent qu’elle est en train de s’effondrer mentalement et la solution qu’ils lui proposent n’est guère reluisante : entrer dans un hôpital psychiatrique. Mais heureusement, un médecin a finalement compris la souffrance de Susannah : le docteur Souhel Najjar. 

Youtube/Simon & Schuster Books

Pour trouver ce qui ne va pas chez Susannah, le docteur Najjar refuse de lui faire passer un énième examen du sang ou une radio. Il lui fait plutôt passer un test simple : il lui demande de dessiner une horloge. Quand il étudie le dessin, il découvre que ses soupçons étaient corrects: la “folie” de Susannah a une cause physique. 

Youtube/ Deneme Sonasd

Sur l’horloge qu’elle a dessinée, Susannah a placé tous les chiffres du côté droit, ce qui indique une lésion cérébrale. Après d’autres examens poussés, le diagnostic tombe enfin : la jeune femme souffre de l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA. Cette maladie se déclenche lorsque les anticorps produits par le système immunitaire attaquent les récepteurs NMDA du cerveau. Ces récepteurs sont très important car ils permettent de contrôler, entre autres, la perception de la réalité et l’interaction humaine. 

Sans le docteur Najjar, Susannah serait probablement tombée dans le coma et aurait fini par mourir. Mais le bon diagnostic a permis de lui donner le traitement médical approprié et elle a pu guérir. 

Youtube/Simon & Schuster Books

Susannah est restée un mois à l’hôpital. Lorsqu’elle repense à ces quatre semaines, elle se rend compte à quel point tout cela lui semble irréel :

Je ne me rappelle littéralement pas des moments que j’ai pu passés pendant un mois à l’hôpital. Je dois me fier aux rapports médicaux, aux entretiens avec les médecins, je dois discuter avec ma famille et mon petit ami. Je dois recréer ce temps en utilisant mes compétences journalistiques.

La jeune femme a écrit un livre, Brain on Fire , pour raconter son voyage dans la folie. Son récit sera même bientôt adapté au cinéma. 

Dans une interview (en anglais), Susannah se souvient de son expérience traumatisante :

L’histoire de Susannah nous révèle une chose essentielle : la ligne qui sépare la normalité de la folie peut être bien mince. Mais la jeune femme en retire une chose essentielle : elle s’est donnée pour mission d’aider les autres. Et elle considère que le soutien que l’on peut apporter à autrui est un véritable don. 

feroce