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Une Can, un trophée et des symboles…!

Rédigé par leral.net le Vendredi 18 Février 2022 à 00:02 | | 0 commentaire(s)|

Une Can, un trophée et des symboles…!
Le Dimanche 06 février, les rideaux sont tombés sur la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), organisée par le Cameroun. Pendant quatre (04) semaines, 32 nations africaines ont rivalisé avec beaucoup d’ardeur pour attirer « Dame coupe » dans leurs bras. 
A l’arrivée, c’est l’équipe sénégalaise qui a été sacrée championne du continent. Ainsi, notre pays, pour la première fois de son histoire, acquiert le titre continental après 61 ans de souveraineté internationale. 
En réalité, entre le pays de la Téranga et le Football, surtout la Can, c’est une histoire de déception, de goût d’inachevé et j’en passe. 
Dans ce lot de regrets, figure en bonne place l’édition de Caire 86. Elle s’est déroulée à une période où, comme Descartes, « j’étais pas sortie de la sujétion » et tout ce que j’en sais est le résultat d’échanges avec mes aînés. La constante est qu’elle a été une déception au sens exact du terme. 
Déception, c’est justement le titre de notre texte en classe de CM2 qui traitait de Caire 86. Je dois avouer que sans l’avoir vécue, elle a tout de même laissé en moi ses traces …! Le reste n’est guère mieux loti. Il ne sort pas du triangle -regret, déception, rendez-vous manqué. - 
C’est dans ce contexte justement qu’est survenu Cameroun 2021. L’édition organisée par le pays de Paul Biya marquera à jamais le peuple sénégalais. Il se tient dans un contexte de pandémie mondiale de la Covid -19 avec ses spectacles surréalistes qui vous arrachent le sourire. 
Une observation attentive vous offre la vue d’un médecin « ausculté » à l’entrée du stade par un vigile pour « s’assurer » que sa température est normale, un bracelet accroché au poignet vous permet d’accéder au stade, ce que je croyais jusque-là réservé à l’entrée des… hôtels. Sacré Covid. 
La Can gagnée par le Sénégal s’est tenue au Cameroun, vieille connaissance de notre pays, surtout dans cette compétition. 
Je garde de ce pays, la défaite qu’il nous infligea en 1992, chez nous à Dakar, signant ainsi notre élimination de la Can organisée par nous-même. 
Le Cameroun empêcha aussi au Sénégal en 2002 de gagner sa première Can. C’était chez le voisin malien. 
Bref, le pays des Bamilékés a souvent croisé le Sénégal sur son chemin, nous laissant des souvenirs parfois arrosés de larmes. 
Une descente dans ce pays pour les besoins de la Can réveille forcément des souvenirs. 
Sur le plan politique, extra footballistique, c’est dans la capitale sénégalaise que repose, (pour l’éternité?) le premier président du Cameroun indépendant. Il vécut chez nous après sa perte du pouvoir et y rendit l’âme. 
Sa tombe aux cimetières de Yoff est un passage obligé de nombreux Camerounais en séjour au pays de la Téranga. Yaoundé a été aussi la terre du sacre de notre équipe de basket en 2015.
Pour ainsi dire, ce n’est pas la première fois que la capitale Camerounaise nous porte chance. Il n’est pas non plus besoin de revenir sur les innombrables chocs ou derbys ayant opposé les deux pays, toutes compétitions confondues. 
L’affiche de la finale, Sénégal vs Egypte était plus ou moins souhaitée par beaucoup d’observateurs, sénégalais notamment. Leurs arguments ne manquaient pas toujours de sens. 
Si les uns évoquaient les difficultés inhérentes au fait de jouer le pays organisateur, d’autres avançaient plutôt la « bête noire » que représenterait le Cameroun pour notre pays, du moins en Can. 
Bref, l’arrivée de l’Egypte au Rendez-vous du stade d’Olembé pour la finale était bien accueillie par les sénégalais. 
Au plan psychologique, nos compatriotes ressassaient le coup de maître infligé aux pharaons devant leur public lors du match d’ouverture de Caire 86, qui marque un peu la renaissance du foot sénégalais. 
 
Yaoundé, « sol béni du sport sénégalais »
 
La sélection sénégalaise a beaucoup grandi durant la compétition. Les prestations timides et filandreuses des matchs de poule ont laissé la place à des duels épiques, dignes des grands jours. 
Le rouleau compresseur sénégalais, porté par Sadio Mané a atteint sa vitesse de croisière, cassant et ravageant tout sur son passage. 
Le sol de Yaoundé se montra fertile pour les initiatives du pays de la Téranga. Sans le savoir, et même peut-être sans le vouloir, la capitale camerounaise joua un rôle dans le déroulement du sacre de nos lions. 
L’élimination en demi-finale du pays organisateur, amena les camerounais, dans leur écrasante majorité, à se ranger derrière le Sénégal. 
Au lendemain de leur défaite, nos frères du pays de Biya disaient à qui voulait l’entendre que « la coupe, cette année c’est pour le Sénégal. » Aussi, ajoutaient-ils, la finale est « une affaire entre pays francophones et arabophones. »
En somme, la température dans les environs du mont Cameroun était largement favorable à notre pays. L’état d’esprit de la finale était donc propice à la confiance et à la sérénité. 
 
La finale, une journée pour l’histoire
 
Disputer une finale de Can n’est pas nouveau chez les sénégalais. Il y a 20 ans déjà notre pays disputait sa première face aux lions indomptables. L...

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