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Une spécialiste dénonce: "Un Président, une Première dame et des ministres fêtards..."

Au cours d'une conférence de presse, Hadja Maï Niang, écrivain-cinéaste, enseignante-chercheure en techniques de communication à l’Université de Thiès, spécialiste en pédagogie de l’image, a analysé l'image que renvoie le couple présidentiel, les ministres et les directeurs généraux dans l'imaginaire collectif des Sénégalais.


Rédigé par leral.net le Jeudi 5 Mars 2015 à 04:00 | | 35 commentaire(s)|

Une spécialiste dénonce: "Un Président, une Première dame et des ministres fêtards..."
''Ces images qui font état de cérémonies mondaines, en utilisant les noms des personnalités qui incarnent les institutions de la République, heurtent les consciences, surtout celles des enfants et ne favorisent pas la culture du travail, face aux défis de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE). Les ruptures doivent être véritablement apportées, si l’on veut aspirer à faire du Sénégal un pays émergent et développé. Ces images d’annonce au niveau des radio et télévisions pour le parrainage de cérémonies mondaines par certaines autorités qui symbolisent nos institutions, à longueur de journée, sont anti-PSE’’, a dit le Docteur Niang.

A ses yeux, il serait juste de voir l’image du Sénégalais plus que jamais fêtard dans ces images du président de la République, de la première Dame, de certains ministres et Dg associés du lundi au dimanche à des soirées mondaines dont les annonces sont diffusées à longueur de journée à la radio et à la télé.

"Un sage dirait : dites-moi quel genre d’hommes et de femmes d’Etat vous avez, je vous dis quel genre de peuple vous êtes".

Une spécialiste dénonce: "Un Président, une Première dame et des ministres fêtards..."
Selon le Dr Hadja Maï Niang, «danser et chanter font certes partie de la loi de complémentarité fort honnête, mais n’oublions pas que l’image de «la cigale ayant chanté tout l’été et qui s’est retrouvée dépourvue est devenue une loi naturelle à quelques exceptions près».

« Ces hautes personnalités qui incarnent le Sénégal émergent tant vanté, sont associées à des soirées dansantes qui virent parfois à l’obscénité. Ces clichés renvoient à un Etat désorganisé, à la limite cacophonique et elles laissent trimbaler l’image du Sénégal dans des conditions anarchiques», regrette-t-elle.

Moustapha Ndiaye