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Vidéo - Hamady Bocoum : « Un musée de la résilience des Civilisations Noires »

Rédigé par leral.net le Mercredi 4 Mai 2016 à 20:21 | | 1 commentaire(s)|

C’est un homme conscient de sa charge qui nous fait visiter le nouvel écrin que le Sénégal offre au monde. Si sa démarche est étudiée, c’est qu’Hamady Bocoum sait qu’il marche sur des œufs.

Le dernier né des équipements culturels sénégalais est, en effet, de dimension impériale telle que savent construire les chinois. 20 millions de dollars, 14 500 m2 dont 3 500 m2 de surface d’exposition, la Chine, qui a commandé l’ouvrage à l’Institut d’architecture de Shanghai, n’y est pas allée de main morte.

Chercheur réputé et reconnu par ses pairs, Hamady Bocoum est un de ses rares universitaires alliant érudition, capacité managériale et ouverture sur les nouvelles formes de vulgarisation de la science et du patrimoine. Archéologue de formation, devenu anthropologue et historien de l’art c’est d’abord comme directeur du patrimoine national sénégalais qu’Hamady Bocoum fait parler de lui. Un patrimoine qui n’a jamais été aussi florissant que depuis les années 2000. Mais qui souffre de bien des maux…

Pour Bocoum, cependant, c’est au président-poète, Léopold Sédar Senghor, que le Sénégal doit une vision d’un patrimoine africain exigeant car alliant enracinement et ouverture. Il veut donc « un musée aussi vivant que les cultures africaines pour souhaiter la bienvenue au monde noir et à ses amis ».

Ecartant vigoureusement toute « nostalgie, ethnographie, chromatisme », le directeur du musée est conscient des difficultés qu’il faudra franchir notamment dans l’équipement artistique du musée. Les musées africains souffrant du pillage des collections dont plus de la majorité se retrouvent en Occident.

Quand on lui fait remarquer que son principal rival sera le voisin d’en face, Le Grand Théatre, le premier directeur du musée balaie d’un revers de main en indiquant que sa programmation sera suffisamment attrayante pour non seulement attirer le public mais surtout être complémentaire de celle du Grand Théâtre, lieu d’un folklore auquel les sénégalais tiennent beaucoup.

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