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[Vidéo] Match amical: l'Argentine bat la France ( 2-0)

Même battue par l'Argentine (0-2, buts de Gutierrez et Messi), l'équipe de France a proposé au Stade Vélodrome son visage le plus consistant depuis l'Euro pendant une petite mi-temps.
Face à un brillant adversaire, elle a souffert d'un déficit d'efficacité vraiment rageant avant de s'effondrer sous les coups.


Rédigé par leral.net le Jeudi 12 Février 2009 à 01:16 | | 0 commentaire(s)|

La feuille de matchLa préparation "sud-américaine" de l'équipe de France à son double affrontement face à la Lituanie n'aura pas été un triomphe : 0-0 contre l'Uruguay, 0-2 contre l'Argentine, voilà qui dénote une difficulté certaine à produire un résultat alors que va bientôt sonner l'heure d'enchaîner les victoires dans les qualifs pour la Coupe du monde 2010. Mais puisque le foot français a fini de faire comme si les succès amicaux de prestige avaient une valeur dans la vitrine à trophées, il faut interpréter ces résultats, et le contenu des matches, comme la chronique d'une remise en ordre progressive. Trop progressive ? L'avenir le dira. Au moins l'équipe de France a-t-elle fini d'offrir des buts évidents, ce qui sera la condition première de son épanouissement. L'Argentine, ses brillants solistes et son bel édifice collectif, n'a dû qu'à son talent d'obliger Mandanda à poursuivre son rude apprentissage avec deux buts encaissés. La France, elle, n'a pas encore trouvé les clefs d'une expression offensive aboutie. L'écart entre l'emprise qu'elle a su mettre dans le jeu en début de rencontre et son nombre d'occasions franches est trop important pour que les Bleus puissent s'en satisfaire. Il y a eu cependant, au moins pendant une demi-heure, un vrai liant collectif, une idée directrice qui a privé l'Argentine de possibilités d'expression. Un socle sur lequel elle pourra construire quelque chose, Sagna, Mexès, Diarra et Toulalan ayant, malgré quelques imperfections, brisé la glace avec les exigences de ce niveau.


La double vertu du pressing

La France eut le mérite incomplet de poser sa griffe sur la première période sans tirer profit de ses temps forts au tableau d'affichage. Dans ce match où personne n'avait peur de mettre le pied, où la qualité technique individuelle et collective était une vertu admirable et encore équitablement partagée, les Bleus se sont illustrés par un pressing haut impressionnant, dénué de cette trouille du contre qui l'avait paralysée à l'Euro contre des formations moins bien outillées. Ce pressing avait la double vertu de couper Messi de ses équipiers, et de faire planer un danger sourd à chaque récupération haute, pour peu que la transmission soit rapide. Le meilleur symbole en était le jaillissement de Sagna au-delà de la ligne médiane, lequel servait Gourcuff devant lui, dont l'intérieur du gauche envoyait Anelka au duel face à Carrizo. Le gardien argentin écarta ce danger considérable (29e). A part un manque de lucidité sur les avant-derniers gestes, qui a poussé les Tricolores à abuser de centres aveugles, ils n'étaient pas loin d'avoir tout bon. Cette occasion serait pourtant le tournant du match : il n'y en aurait pas d'autres. Et les Bleus finirent par se laisser étouffer.


En surrégime avant la pause ?

C'est qu'un tel rythme épuise. Alors que l'Argentine, sembla décider que l'épisode avait assez duré, les Français ont tiré la langue durant les dix dernières minutes de la période. Ils défendaient plus bas. Il n'arrivaient plus à perturber les succulentes séquences de conservation argentines, encore moins leurs accélérations. A la 40e, Gutierrez avait lâché une première frappe puissante sur Mandanda. Dans la minute suivante, il ouvrait la marque avec sang froid, profitant d'un magnifique service d'Agüero, presque transparent jusque là, exceptionnel ensuite jusqu'à sa sortie à la 81e. L'équipe de France tenta, après la pause, de reproduire ce qui l'avait mise sur orbite avant la pause. Elle n'y parvint plus qu'en de rares séquences, moins sûre de sa technique (déchet inhabituel chez Gourcuff, voire Ribéry), moins efficace à la récupération, contre une Albiceleste qui avait réajusté quelques boulons et gagnait maintenant les duels les plus saignants. La rentrée de Benzema à la place d'Anelka ne changea rien à l'affaire (65e). La maîtrise collective argentine fit passer l'idée désagréable que les Bleus avaient joué en surrégime pendant un tiers du match. Tel un Federer ayant perdu le premier set on-ne-sait-trop-comment et gagné le tie-break en serrant le jeu contre un honnête joueur, elle acheva l'équipe de France dans les derniers sets, sur l'équivalent d'un coup droit gagnant le long de la ligne un peu facile. Messi, au registre beaucoup plus axial que prévu, perçait au milieu après un service de Tevez pour inscrire seul, comme un grand, le but du K.-O. (83e). Rendez-vous en quart de finale de la Coupe du monde pour la revanche, c'est Diego qui l'a dit.



Source : Sensports.com

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