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Vidéo : "Pourquoi Touba a été un cas particulier dans ces élections législatives ? " (Thiendella Fall, Direction générale des élections)

Rédigé par leral.net le Vendredi 18 Août 2017 à 23:24 | | 0 commentaire(s)|

La Direction générale des élections a répondu ce vendredi 18 août, aux griefs soulevés par la Coalition gagnante Wattu Senegaal dans son Livre blanc. Selon le Directeur général de ladite Direction, Tanor Thiandella Fall, « ce qui est contenu dans le Livre blanc de Wattu n’est pas collé à la réalité des faits ». Mieux, constate Tanor Thiandella Fall, « le scrutin est bel et bien sincère et conforme à la volonté populaire ».

Sur « l’inexistence » de concertation au-delà du référendum

Le manque de concertation dans le processus électoral soulevé par l’opposition et consigné dans le Livre blanc de Wattu relève, pour la Direction générale des élections, de « faux arguments ». Pour étayer ses propos, le Directeur Tanor, Thiandella Fall a donné des point de repère sur les étapes des différentes concertations.

Ainsis précise-t-il, "le jeudi 23 février 2017, une réunion pour s’accorder sur le montant de la caution a été tenue en direction des élections. Le 09 juin 2016, postérieurement au référendum, une autre réunion a été organisée avec l’ensemble de la classe politique. Du 16 juin au 03 août 2017, donc pendant 45 jours, le comité chargé de la revue du Code électoral avec l’ensemble de la classe politique a examiné tous les points qui étaient inscrits à l’ordre du jour concernant les changements à apporter au nouveau Code électoral.

Un comité de suivi des élections a été mis en place sur demande de l’opposition, lequel comité a été boudé par l’opposition elle-même, qui en avait fait la demande.


Sur la refonte totale du Fichier

Concernant ce point relatif à la refonte du fichier électoral qui a aussi fait l’objet de controverses, le Directeur général des élections précise que "le pôle de l’opposition a décidé de suspendre sa participation aux travaux de la revue du code électorale, le mercredi 22 juin 2016, aux motifs que le projet de loi portant sur la refonte partielle des listes électorales était soumise à l’Assemblée nationale sans que des concertations y relatives soient achevées".

Ainsi retiré, le projet de loi a été soumis à nouveau à l’Assemblée nationale près de deux mois après, a fait savoir Thiandella Fall, avant de saluer la "bonne volonté du Gouvernement".

Aussi, relève-t-il, "le 1er décembre, le président Macky Sall avait reçu les représentants de Mankoo Taxawu Senegaal et toutes les questions qui ont été soulevées, avaient étaient intégrées dans un projet de loi modifiant la loi sur la refonte, qui a été adoptée d’ailleurs par les députés à l’unanimité."

Pour lui, "cette refonte a connu des succès éclatants parce qu’à la fin, nous avons connu une moisson de 6 200 000 inscrits, ce qui constitue un record", se réjouit-il

Sur la distribution des cartes d’électeurs

A ce niveau, le Directeur général des élections a préféré minimiser les difficultés enregistrées dans le processus de distribution des cartes. «Nous pouvons nous réjouir des 80% cartes qui sont retirées et qui illustre sur le taux de participation qui est de 54% », déclare-t-il.

Concernant les accusations de Wattu, faisant état de fausses cartes d’électeur qui auraient été remises à des individus venus de la Mauritanie ou de la Gambie, le Directeur rétorque que « ces accusation sont fausses parce qu’elles ne sont pas étayées de preuves concrètes ».

Sur les couacs notés lors des opérations de vote

Pour les manquements enregistrés lors du jour du scrutin, le Directeur général des élections a trouvé refuge sur les intempéries de la veille. Selon lui, "le retard lié au ldémarrage des élections, est dû au fait que certaines autorités avaient pensé que mettre le matériel la nuit pour pouvoir démarrer à 8 heures, était un risque à cause de la pluie".

Sur les ordres de mission

L’usage des ordres de mission est prévu par le code électoral pour des autorités administratives, des chauffeurs qui sont en mission le jour du scrutin, des journalistes, des militaires et paramilitaires.

Selon le Directeur, "le caractère visible des ordres de mission pour ces législatives est dû au  fait que des militaires et paramilitaires ont voté pour la première fois, le même jour que les civils". Aussi pour Tanor Fall, ce n’est pas la seule explication: « Des dispositions sécuritaires ont été prises le jour du vote parce que Dakar a fait l’objet de menaces par certains hommes politiques de l’opposition. »

Landing DIEDHOU, Leral.net