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Wade et Macky, la bataille du trône : vers le syndrome Maodo !

« Le dialogue, relation des personnes, a été remplacé par la propagande ou la polémique, qui sont deux sortes de monologue.» A. Camus, l’Homme révolté.


Rédigé par leral.net le Vendredi 6 Février 2015 à 19:43 | | 0 commentaire(s)|

Wade et Macky, la bataille du trône : vers le syndrome Maodo !
La bataille du trône se poursuit encore comme ce fut le cas fréquemment sous nos cieux et partout ailleurs à l’époque des anciens empires et royaumes. Elle se déroule avec son cortège de tragédie, de parricide, de crime, de trahison, de revanche, de déloyauté. En tout état de cause, il faudra, par éthique de responsabilité et de génération empêcher le déploiement du syndrome Maodo ! Pour ce faire, évitons que le duel entre Karim et Macky ne soit sans juge ni arbitre !
Dans une récente interview accordée à l’Observateur, le journaliste et analyste politique Mame Less Camara, soutenait que « le combat de Wade n’est pas politique, il est plus émotionnel et affectif ». Mais, Macky, tout comme Wade, mène aussi un combat affectif. Au fond, leur combat est à la fois affectif et politique. En effet le malgré sa tentative d'exhéréder ses héritiers spirituels, il perdit le trône au profit de l’un d’eux.

Wade, le conquérant et le persévérant voulut combattre et régner avec ses fils après que la plupart de ses compagnons ont décidé de le lâcher. Certains accompagnaient pendant les périodes difficiles où le père fut obligé sans grande défense ni soutien de mener de rudes et âpres luttes pour l’instauration et l’acceptation de règles démocratiques afin que les conditions des joutes auxquelles qu’il a longtemps pris part soient des plus régulières et transparentes.
Quoi de plus légitime, au moment où d’autres Etats en Afrique et dans le monde, n’ayant pas cru à la voie démocratique, optèrent pour la lutte armée comme seule alternative face aux régimes autocratiques et/ou monopartites au sein desquels l’on régnait avec des arrestations, des condamnations, des déportations et des décapitations. Ce fut de longs et durs combats !

Et 26 années durant, Me Wade résista! Pendant ce temps, la plupart des premiers présidents postindépendances furent destitués par un coup d’état ou une révolte de leur peuple qui réclamait plus de liberté. Ensuite, ce fut l’ère des conférences nationales dans nombre d’états en Afrique, tandis que l’option de Wade renforcée par les réalités socioculturelles propices au dialogue allait conforter l’exception sénégalaise.

Dopé par la forte mobilisation d’une jeunesse fascinée parmi laquelle il choisit son directeur de campagne lors de la présidentielle en 1988, en l’occurrence Idrissa Seck, le Pape du Sopi restait le maître incontesté de la rue publique. Ainsi par delà les clivages, les conflits postélectoraux et ses lourds contentieux, la classe politique s’orienta-t-elle résolument vers la restauration d’un climat apaisé en vue de retrouver la cohésion et la concorde nationale. Sous ce rapport, Wade accepta d’entrer pour la première fois dans le Gouvernement sous le Président A. Diouf (avril 1991-août 1992). C’est dans un tel contexte que des réformes capitales furent opérées sur notre système démocratique grâce à la mise en place d’une commission de réforme dont les conclusions furent matérialisées par l’adoption d’un code électoral consensuel en 1992.

Toujours est-il que la tension politique resurgit à la suite des élections de 1993. Celle-ci fut plus violente à l’image du meurtre perpétré sur le Vice-président du Conseil Constitutionnel, Me B. Seye, et plus tard des émeutes ayant entraîné la mort de six policiers au cours d’une manifestation initiée par l’opposition en 1994. Wade fut relaxé au procès sur l’affaire Me Seye, cependant il fut maintenu en prison avec d’autres leaders pour l’autre crime avant d’être blanchi à la suite d’une grève de faim qu’il estompa sur injonction du Khalife des Mourides. A sa sortie de prison, il déclara sur les ondes de Radio Sénégal : « Nous avons maintenant l'esprit plus libre pour discuter avec toutes les forces vives du pays pour trouver des solutions à la crise économique du Sénégal et nous n'excluons pas également la possibilité de le faire avec le président Abdou Diouf, mais ce n'est pas un désir de ma part ».

Ainsi les conditions d’une concertation nationale réclamées par une partie de l’opposition étaient-elles à nouveau remplies. En tout état de cause, en mars 1995, Wade rejoignit, pour la seconde fois, le gouvernement qu’il ne quittera qu’en 1998 à la veille des élections législatives. Le Parti démocratique Sénégalais obtint un score relativement faible de 18,5% des suffrages alors que la liste du Mouvement pour le Renouveau Démocratique portée par l’alliance Jëf Jël/USD et conduite par Djibo L. Ka parvint à totaliser 12,5%.

Entre temps, les revendications nées de la contestation des élections locales de 1996 auront conduit les acteurs à se réunir au sein d’une commission cellulaire chargée de l’évaluation et de la réforme du système électoral. En conséquence, et dans le but de rendre plus performant et crédible notre architecture démocratique, celle-ci va s’enrichir de nouvelles structures que sont l’Observation Nationale des Elections (ONEL) et la Direction Générale des Elections (DGE).

Sans doute, l’apport de ces deux organes, l’audit du fichier électoral contribuèrent à la restaurer un climat de confiance, et le tout combiné à la maturité du peuple sénégalais, aller certifier la première alternance politique en 2000.

A l’évidence, ce fut la consécration d’un homme, Me Abdoulaye Wade qui devient Président de la République, mais aussi le fruit d’une option et d’un long combat démocratique.

Désormais, son Altesse entend diriger son royaume à sa manière et selon sa vision politique. Et sa posture de Sage et sa dimension intellectuelle le poussèrent même jusqu’à vouloir étendre son influence au-delà de nos frontières pour constituer l’empire d’Afrique tant envisagé par ses contemporains. Au surplus, il fit montre d’une rare audace fondée sur son assurance débordante qui l’exhortait à défier même les chefs d’Etat des grandes puissances en imposant sa vision sur la marche du monde inspirée de sa foi en l’humanité. Oui, pour paraphraser le Secrétaire d’Etat, Souleymane Jules DIOP, Wade reste le meilleur d’entre ses concitoyens…

Sa Majesté Impériale, intelligent, habile, manipulateur, voulut régner pendant un demi siècle avec les trois fils : deux fils adoptifs et un fils sang.

A force de découvrir les réalités du pouvoir, le père s’éloignait des ses alliés trop encombrants à ses yeux. Par la suite, constatant que l’héritier du sang était devenu mature, le père ne cachait plus son penchant pour lui. Ce qui obligea l’autre fils, idéologique à se rebeller. La famille se ligua contre lui. Déshérité, emprisonné, puis exclu de la cour royale, il trouva refuge dans son royaume imaginaire, Rewmi, en attendant d’affronter le père pour la conquête du trône.

C’est durant cette période que le dialogue politique fut encore rompu. Une grande partie de la classe politique regroupée au sein du Cadre Permanent Concertation (CPC) pris la résolution de ne plus prendre part à une réunion convoquée par le Ministère de l’intérieur d’alors, en l’occurrence M. Macky SALL. Dans une perspective d’apaisement du climat social, le Président Wade leur accorda en mai 2004 une audience au cours de laquelle il prit la décision de créer une Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) et un compromis fut trouvé sur la constitution du fichier électoral. Il faut signaler que le compromis sera écarté plus tard par sa décision d’opérer une Refonte totale.

Au reste, le Président annonce la mise en place d’une commission paritaire pour poursuivre le dialogue entre le pouvoir et l’opposition et désigne son représentant en la personne de Macky promu entre temps Premier ministre. L’opposition regroupé dans le Cadre Coordination de Lutte et d’Action pour la Régularité et la Transparence des Elections (C.L.A.R.T.E./Na-Leer) ne tarda pas à désigner ses dix plénipotentiaires.

Au mesure que l’échéance s’approchait, le père rappela l’héritier qu’il a menacé d’exhérédation mais celui renonce à la succession non sans affronter le père en duel. Néanmoins, le parricide tant redouté n’eut pas lieu. Wade fut réélu dès le premier tour à la surprise de nombre d’observateur.

Une partie de l’opposition, stupéfaite, contesta la fiabilité du fichier électoral tout en exigeant son audit indépendant alors que Wade, lui, estima qu’il ne saurait dialoguer avec quelqu’un qui conteste sa victoire à la présidentielle de 2007. Le dialogue fut à nouveau rompu et la quasi-totalité des partis d’opposition boycotta les législatives du mois de juin de la même année.

Aussitôt après sa victoire, le père voulut se débarrasser de l’autre fils putatif dans le souci d’éviter le même type de conflit. Ainsi, le commandant en chef qui a pourtant dirigé, avec loyauté et engagement, les troupes de sa majesté fut muté au parlement qu’il partage avec un autre baron. Le roi, qui exige toujours une obéissance aveugle, ne se prive pas de transformer cette chambre en une province administrée par un commissaire de l’empereur désigné chaque année.
Convaincu de la volonté de son altesse de l’éloigner, l’ancien chef de guerre se retire de toutes les affaires de la cour.

A son tour, le second fils adoptif, évitant la profonde erreur commise par son frangin, refuse de contrarier Sa Majesté et lui laisse le champ libre de sorte qu’il se garda de sanctionner un fils trop poli. Ayant acquis une expérience certaine auprès du Maître et une maîtrise parfaite du terrain, il parcourt le royaume dans toute son étendue, aucune province ne fut ignorée, afin de les persuader sur sa légitimité et ses capacités à satisfaire les doléances du peuple.

Le 03 avril 2009, après que plusieurs tentatives de renouer le fils du dialogue ne prospérèrent, Wade, dans son adresse à la nation, accéda à la requête de l’opposition et accepta de commettre une mission d’un audit indépendant du fichier électoral et annonça la mise en place un comité de veille et de suivi des recommandations qui en seraient issues des travaux. Ainsi tout laissait croire que l’on se dirigeait vers un scrutin démocratique, transparent et apaisé. Et voilà que surgit la controverse née de la volonté du président sortant à briguer un troisième mandat. En définitive, ce lourd contentieux ne sera réellement vidé qu’à l’issue des deux tours du scrutin de février-mars 2012 par le vrai Régulateur du jeu politique, le peuple.

La prophétie devait s’accomplir et nul ne pouvait l’empêcher. Face au désarroi du peuple, ce fils, béni par les dieux, s’appuya sur les vassaux et parvint à chasser le père du pouvoir.

Il ambitionne d’incarner les valeurs de la République sans laisser place à la compromission, à la confusion ou au deal avec quiconque. Ni le style, ni la philosophie d’action, ni le parcours, ni la l’éthique, ne l’assimilait à l’ex-souverain. Sa force gît dans la sérénité, la constance, la persévérance, le réalisme, le pragmatisme. A cela s’ajoute bien entendu les quelques méthodes et astuces apprises tirées de l’école du maître.

A peine qu’il fut intronisé, le nouvel empereur lança une traque contre les richissimes du défunt empire ayant profité comme lui des largesses de son prédécesseur afin qu’ils n’usent de leur fortune pour continuer le clientélisme et asservir un peuple déjà trop habitué aux sales sous. Afin de marquer son territoire, il embastilla le prince héritier et menaça les plus redoutables des dignitaires.

Le père décida à son tour de s’exiler en guise de résignation ou par volonté d’afficher une certaine neutralité. Malgré tout, il n’obtint pas la libération de son héritier légitime au trône.

Le roi déchu, en bon croyant, ne peut refuser le destin accompli. En revanche, il est loin de vouloir se résigner car il doit mener son dernier combat du reste légitime pour libération de son fils et l’encadrer dans la perspective de la bataille fatidique.

Quoiqu’il fasse, Macky ne peut éviter d’affronter ses frères. Son mérite sera grand et son nom retentira pendant des générations, pourvu qu’il accepte de résister loyalement pour conserver le trône. Or vouloir détruire ses frères dans l’unique but de les écarter de la course au trône, n’est guère un signe de grandeur. C’est refuser de rester un homme d’honneur ! C’est ignorer la puissance de la volonté divine !

En attendant, le dialogue doit s’instaurer…

Que le dialogue politique soit prôné reste normal dans marche de la démocratie. Il devient même une nécessité pour la consolidation, le bon fonctionnement des systèmes démocratiques. Ainsi faudrait-il qu’au préalable un environnement propice soit créé et que l’objet, le cadre et les contours de ce dialogue soient fixés et bien cernés par les acteurs afin d’espérer des résultats consensuels et salutaires capables de garantir la stabilité sociale et politique, la cohésion nationale sans laquelle il serait difficile de se concentrer à l’émergence économique et sociale du Sénégal.

Notre pays a une longue tradition de dialogue -comme cela a été retracé plus haut- qui va fortifiant et confortant les relations entre les différentes communautés culturelles et religieuses. La classe politique non plus n’échappe pas à cette règle qui, sans nul doute, consacre l’exception sénégalaise illustrée par l’avènement d’alternances démocratiques pacifiques.

Prenant des formes variées, le dialogue politique, au cours de l’évolution de notre système démocratique, implique plusieurs types d’acteurs. Il faut souligner que la concertation entre les acteurs politique autour du processus électoral est permanente et constante même si, elle est interrompue par moment à cause des controverses et des désaccords profonds au regard des enjeux. Ce qui débouche sur de lourds contentieux nécessitant l’implication de la société civile en vue de la restauration d’un climat de confiance. De plus, les chefs religieux et costumières, en assumant leur rôle de régulateur s’évertuent, le plus souvent, en toute discrétion, à pacifier l’espace politique. Incontestablement, le dialogue politique est bloqué depuis l’installation du nouveau régime.

L’opposition significative refuse de participer aux travaux de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI) instituée par le Chef de l’Etat et conduite par le Doyen A. M. Mbow. Le PDS et ses alliés boycottent aussi les concertations initiées et dirigée par le Président Sall autour de la réforme dénommée l’Acte 3 de la décentralisation. Au fait, pourrait-on faire des reproches à cette opposition au regard du contexte marqué par ce qui est assimilé à une tentative de déstabilisation de leur formation politique ?

Paradoxalement, l’empereur déchu, en politique rusé, qui prend encore l’initiative en défiant le régime tout appelant au dialogue tandis que le nouvel empereur formule des réserves et ses lieutenants lèvent bouclier non pas par loyauté à leur chef mais plutôt pour défendre leur privilèges. En second lieu, Wade engage le dialogue publiquement et expose ses doléances et exigences tout en donnant des leçons de droit.

Somme toute, il serait judicieux d’examiner minutieusement les propositions réalistes de Wade qui comportent plusieurs perspectives conformes au droit. Macky se montre toujours intransigeant comme lorsqu’il quitta l’Assemblée nationale alors qu’il se doit en tant que détenteur du pouvoir d’être indulgent et de ne aller jusqu’au bout.

De grâce, qu’on ne nous face pas vivre le scénario de l’un des plus grands contentieux politiques et institutionnelle du Sénégal postindépendance, qui opposa en 1962 le Président SENGHOR à Feu le doyen Mamadou DIA, Chef du Gouvernement et dont le épilogue fut tardive. Maodo fut arrêté avec quatre de ses compagnons et traduit devant la Haute Cour de Justice pour « tentative de coup d'État » en mai 1963 et condamné à l’emprisonnement à perpétuité.

Le dénouement n’eut lieu qu’en en mars 1974 lorsque le Président Senghor pris la décision de gracier et de libérer le prisonnier politique Mamadou DIA avant de l’amnistier plus tard. Par ailleurs, le PDS fut reconnu comme parti politique légalement constitué. Ce fut la fin de la tension permanente qui caractérise la période 1968-1973 faite de révolte, d’arrestation, d’emprisonnent, d’exportation et de meurtre.

En vérité, ce dialogue si nécessaire ne saurait être engagé en occultant le contentieux principal. Donc, le dialogue politique portera sur la CREI ou n’aura pas lieu !

Macky doit respect, considération et reconnaissance à son maître qui l’a forgé à coup de décret et qui en aucun moment n’a fait usage de cette juridique d’exception contre des adversaires politiques.

Il est vrai que la reddition des comptes est une forte exigence du peuple sénégalais toutefois, elle doit être conduite de manière rigoureuse, diligence, équitable et non sélective, dans le respect des droits sacrés de la personne. Force est de reconnaître que la CREI est désuète et dangereuse. Tout juriste honnête devra admettre que cette cour a été tacitement supprimée de notre arsenal juridique depuis 1984 de la même façon que la communauté rurale et la région n’existent plus selon le code général des collectivités locales de 2013. Que dire du déroulement du procès qui ne cesse de révéler : maladresses, fatuité ridicule, l'absence de sérénité de la cour…

La CREI ne devrait-elle pas, en premier lieu, identifier, convoquer et interroger les 100 sénégalais les plus riches (les opérateurs économiques, les hommes politiques, les guides religieux, les artistes, les sportifs…) pour qu’ils justifient la licéité de leur patrimoine ? Au reste pourquoi la cour ne demanderait-elle pas aux marabouts de prouver l’origine licite des « haddya » ? Les citoyens auraient-ils perdu la liberté d’entreprendre, de sécuriser et fructifier de leur investissement ? Attention au retour de bâton ! Comment la CREI et l’OFNAC qu’il a lui-même créé pourraient-ils cheminer ensemble ? Et si les réformes institutionnelles supprimer définitivement la CREI ?

Macky ne peut refuser de donner à Wade sa revanche. Pour cela, Karim qui se battra à la place du père devra être dans des conditions de défier à son tour le frangin. Telle semble la destinée que Macky chercherait à tout prix à contourner ! Par conséquent, Wade pourra battre retraite pour suivre à distance le dernier duel entre ses fils en attendant de prendre sa retraite bien méritée pourvu que l’un de ses trois fils en sorte vainqueur.

Par delà, le Plan Sénégal Emergent (PSE), d’autres chantiers aussi essentiels pour la stabilité du pays attendent et qui méritent un large consensus : la réforme des institutions, du système partisan, du système électoral et la refonte du fichier électoral, la date inconnue de la prochaine élection…

Dès lors, la société civile sénégalaise à l’obligation, comme par le passé, de s’impliquer davantage pour la restauration d’un climat de confiance et d’un environnement propice au dialogue. Sous ce rapport, elle doit réitérer ses initiatives de facilitation du dialogue national entre le pouvoir et l’opposition, ainsi que son appel d’avril 2006 : « demander au pouvoir d’annuler toutes les poursuites judiciaires et de libérer tous les leaders d’opposition détenus en prison. Mais également que l’opposition mettent un terme aux attaques personnelles et aux invectives ».

Ndiaga SYLLA, Analyste politique