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Wade invite à la décrispation

REÇU PAR SARKOZY

Le Président Wade a été reçu hier, mercredi 10 septembre par son homologue français, Nicolas Sarkozy pour un tête-à-tête d’au moins une heure, apprend-on depuis Dakar de sources concordantes. Il a semblé inviter à la décrispation dans les rapports souvent tendus, notamment avec la presse de son pays à sa sortie d’audience. Il a assuré que l’Exécutif ne ferait pas entrave à la justice dans l’affaire du sac des journaux « AS et 24 Heures Chrono » qui a vu l’ex-ministre des Transports aériens mis en cause.
par Madior FALL | SUD QUOTIDIEN


Rédigé par leral.net le Jeudi 11 Septembre 2008 à 05:22 | | 3 commentaire(s)|

Wade invite à la décrispation
Me Abdoulaye Wade en provenance de Bruxelles a été reçu hier, mercredi 10 septembre par le chef l’Exécutif français, Nicolas Sarkozy. Un tête-à-tête qui aura duré une bonne heure, apprenait-on de sources concordantes, qui aura permis aux deux chefs d’Etat de faire un tour d’horizon appuyé sur la coopération bilatérale entre les deux pays, sur l’actualité internationale, notamment africaine et sur divers autres sujets. La presse de son pays présente en nombre à Paris, l’a-t-il cependant snobé ? Aucun journaliste de la presse nationale en dehors d’un confrère de la cellule audiovisuelle de la présidence de la République n’était présent devant le parvis de l’Elysée où le chef de l’Etat sénégalais s’est prêté aux questions des confrères essentiellement de la presse française.

La presse sénégalaise pourtant en masse à Paris a semblé, elle, courir d’autres événements. Certains parmi ces confrères à Paris que nous avons pu joindre hier affirment eux, que ce n’est point faute d’avoir essayé de couvrir l’événement. « Les correspondants ont été éconduits hier à l’Elysée pour défaut d’accréditation de la part de l’ambassade du Sénégal à Paris. A l’Ambassade, on leur a opposé également un refus quand ils sont partis chercher le fameux sésame. » Ils rappellent que dans le passé, des initiatives individuelles ont été même vivement rabrouées. « Cherche-t-on en outre à envenimer les rapports qu’on dit déjà tendus entre le président de la République et son frère de parti, le président de l’Assemblée nationale, Macky Sall présent aussi à Paris en faisant croire au chef de l’Etat que les journalistes sénégalais le boycottaient au profit de ce dernier », s’interrogent-ils. L’un dans l’autre.

N’empêche, Me Abdoulaye Wade a semblé hier, inviter depuis la capitale française à une décrispation dans les rapports tendus, notamment avec la presse de son pays. Interrogé à sa sortie d’audience, sur le cas de son ex-ministre des Transports aériens, M. Farba Senghor mis en cause dans le sac des journaux « l’AS et 24 Heures Chrono », le président sénégalais a souligné que la justice ferait son travail sans entrave. « Il va répondre devant la justice », a-t-il précisé. Cette sortie cherchant certainement à réitérer les principes de séparation de pouvoir entre les institutions qui fait suite au limogeage du gouvernement dudit ministre ainsi que la signature d’un décret le mettant à la disposition du tribunal, augure de jours sombres pour l’actuel « M. propagande » du Parti démocratique sénégalais (Pds). La réponse présidentielle paraît en effet, conforter ceux et celles qui pensent que l’ex-ministre des Transports aériens est « complètement lâché » par les siens et qu’il sera traduit en justice.

Revenant sur ses rapports jugés heurtés avec la presse de son pays, le président Wade a déclaré qu’il ne pouvait pas être contre les journalistes. Selon lui, ceux-ci ont participé à l’avènement de l’alternance en 2000 en jouant pleinement leur rôle de vigiles de la démocratie et de la transparence. Il se désole cependant, de « l’intrusion de certains qui n’ont rien à faire dans le métier et qui sont à l’origine d’excès inacceptables ».

Auparavant Le chef l’Etat sénégalais, ayant peut-être prêté une oreille attentive à son opposant, Robert Sagna, le député-maire de Ziguinchor qui l’exhortait à demander de l’aide aux plus nantis pour faire face à la situation difficile induite par les inondations qui perturbent quasiment tout le pays a sollicité de la France « une aide accrue » dans ce domaine, notamment en motopompes. Il s’est félicité du soutien français à la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana). Un soutien qu’il a souhaité permanent « pour un retour effectif, réel et productif à l’Agriculture » dans son pays.

Répondant à une interpellation sur la situation en Mauritanie voisine, Me Wade condamne le coup d’Etat dans ce pays. Il continue à exiger la libération sans condition du président Sidi Abdallah. Maintenant, il veut faire crédit aux nouvelles autorités du pays qui affirment qu’elles entendent restaurer rapidement la démocratie et l’Etat de droit dans leur pays.

Macky hôte du Parlement français

Au moment où hier, le président Wade prenait congé de son hôte à l’Elysée, le président de l’Assemblée nationale, Macky Sall, sillonnait les couloirs menant aux salons Boffrand de la présidence du Sénat à Paris où l’on n’avait d’yeux que pour lui en le fêtant tout en magnifiant les relations séculaires franco-sénégalaises. Le président de la « deuxième » Chambre du Parlement sénégalais, « récemment élevé à la dignité de Grand Officier de la légion d’honneur française », était ainsi fêté au Palais du Luxembourg, siège du Sénat français à la faveur d’une réception parrainée par le président Christian Poncelet. Plusieurs personnalités sénégalaises, amis et affidés du « fêté », ainsi que des membres de la presse nationale ont rehaussé de leur présence la réception, apprenait-on de sources proche de sa délégation.

Le président de l’Assemblée nationale a rendu visite le mardi à homologue du Palais-Bourbon. Tout ce beau monde aux bords de la Tamise les pieds à sec alors qu’au pays, l’on se noie, devra rentrer dès ce jour jeudi 11 septembre pour retrouver la grisaille des jours sans pain.

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1.Posté par yayoukiné le 11/09/2008 11:42 | Alerter
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thièye galsen-farba doit savoir maintenant que dolé mo meune deugue-té nite nitéye garabame wayé deukone di torokhole nite yi dilène ignoré méleni koulène meusoula khame-di farfarlo ande ak gni di bagni sa nitou démbe bilahi wiri wiri diari ndari

2.Posté par oumar Faye ( Koungheul ) le 11/09/2008 11:49 | Alerter
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Ne cherchons pas toujous à les séparer. Je pense que c'est tout à l'honneur de notre Pays. Cela n'arrive pas souvent. Nous ne sommes pas dans un régime parlementaire et la France le sait bien ,donc je pense que cela doit les amener à mieux coordonner leurs actions en ces pérodes de difficultés

3.Posté par Ababacar Fall-Barros le 11/09/2008 11:51 | Alerter
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Procès : Le vrai « flagrant délit » continu.


Avec le procès que l’on tente de faire au jeune journaliste El Malick Seck , nous pensons que c’est le pouvoir qui est plutôt pris en « flagrant délit » d’acharnement, d’harcèlement intempestifs contre un patriote qui ne demande qu’a servir son pays en dénonçant, par une information juste et vraie, l’impunité érigée gouvernance. Et cela sans compromission. Disons le plus prosaïquement que nos omnipotents gestionnaires de l’Etat ne font que confirmer cet adage en pays wolof : « Méré magg, duma xaléél ». (Avoir une dent pour un poids lourd et s’acharner contre un poids plume). Les français parleraient de la fable de La Fontaine : « Le loup et l’agneau. Car si ce n’était qu’une volonté de défendre la République, un président de la République offensé, par la diffusion « de fausses nouvelles » pourquoi n’avions-nous pas assisté à un « casus belli diplomatique », une accusation « d’intelligence avec l’ennemi » et une plainte devant « la communauté internationale », après la sortie de Monsieur Mamadou Coulibaly Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, économiste de son état ? D’ailleurs de son coté, l’ancien gouverneur de la BCEAO, M. Konambany a eu à faire une déclaration terrifiante qui ne faisait que corroborer ce qui se disait à l’époque. Il a affirmé (voir le numéro de Walf) que « les casseurs ont bénéficié de protection de certains gouvernements ». Il n’a pas dit au niveau de certains Etats, mais au niveau de certains gouvernements. Actuellement, un homme d’affaire nigérien vivant à Dubaï, fait des mains et des pieds pour se faire échanger des milliards de cfa, après la décision prise par la Bceao de renouveler les billets appartenant à la gamme 92. Forclos, il se défend de n’avoir pas été informé de la mesure, à temps. Il semble qu’il aurait obtenu des assurances quelque part.
Alors dans quelle Union monétaire sommes-nous ? Par ce que devant une telle situation on aurait du convoquer une réunion d’urgence de l’Union Monétaire Ouest Africaine (l’UMOA). Puis demander à tous les procureurs d’ouvrir une information sur cette affaire. En tout cas les citoyens de la zone monétaire devraient exiger du gouvernement sénégalais que « Nu bayyi xalébi mu liggéey » (la libération du jeune journaliste sénégalais pour qu’il continue de faire son travail)…d’investigation.
Une exigence, quand au fond, politique que devraient amplifier toutes les organisations démocratiques, non seulement sénégalaises mais de tous les pays membres de l’Union Monétaire. D’ailleurs, la demande de renvoi de l’affaire au 10 septembre par le parquet, qui a ébahi les praticiens du droit au Palais de justice, ne traduit-elle pas une gêne des politiques d’en haut, d’en haut ? Par ce qu’a y regarder de près, c’est gros et grave, cette affaire qui pourrait même donner des complexes à la Camorra, si elle passait comme lettre à la poste. Car on veut tout simplement laisser la proie pour l’ombre.
En tout état de cause, au delà de son aspect juridique plat, l’affaire El Malick est éminemment politique. En ce sens que c’est une affaire de tout le monde. Et une affaire de tout le monde est une affaire politique, disait un grand économiste.

Dakar le 7 septembre 2008
Ababacar Fall-Barros




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