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Wimbledon : à 37 ans, l’étoile de Venus brille encore

Rédigé par leral.net le Jeudi 13 Juillet 2017 à 23:35 | | 0 commentaire(s)|

Wimbledon : à 37 ans, l’étoile de Venus brille encore
L’ex-numéro un mondiale dispute sa 10e demi-finale à Wimbledon ce jeudi contre la Britannique Johanna Konta.
Une sœur Williams en chasse l’autre. Alors que Serena, la cadette, s’est retirée provisoirement du circuit pour cause de maternité, Venus retrouve une seconde jeunesse en 2017.

Au mois de janvier, elle atteignait la finale de l’Open d’Australie après… 14 ans d’attente à Melbourne. En mars, elle avait sorti l’ex-numéro un mondiale Angelique Kerber en quart de finale du Masters 1000 de Miami. Toujours bon pied, bon œil, elle confirme à Wimbledon dans son tournoi de prédilection, où elle s’est adjugée cinq de ses sept Grands Chelems (2000, 2001, 2005, 2007, 2008).

En 2009, c'est sa sœur Serena qui l'avait privée d'un nouveau titre, comme d'ailleurs lors de ses deux autres finales perdues à Londres, en 2002 et 2003… Mais Serena n’est pas là et Venus en profite. Cela faisait dix ans qu’elle n’avait plus atteint la même année deux demi-finales en Majeurs. Elle est devenue la joueuse la plus âgée à avoir atteint les demi-finales à Church Road depuis Martina Navratilova en 1994, qui avait disputé cette année-là,  sa 12e et dernière finale à Wimbledon, également à l'âge de 37 ans.

Innocentée dans un dramatique accident de voiture

Elle avait pourtant bien d'autres choses en tête que le tennis en début de tournoi. La Californienne avait été en effet impliquée dans un accident de voiture, qui avait causé la mort d'un homme de 78 ans. La police de Palm Beach Gardens a fait savoir par la suite, que la joueuse américaine conduisait «en toute légalité». Au cours de sa première conférence de presse, Venus, encore alors sous la menace d’un procès, a craqué. Sa voix s’est mise à trembler. «Il n'y a pas de mots pour décrire à quel point c'est dévastateur et... oui. Je suis sans voix et c'est... oui. Je veux dire, je suis». Puis un silence et des larmes.

Les coups durs, elle connaît. En 2011, elle a appris qu’elle souffrait du syndrome de Sjörgren (une maladie auto-immune). Elle est ensuite sortie du top 100 fin 2011 et s’est reconstruite pas à pas, pour redevenir presque une joueuse du top 10 (elle est 11e).  

En 2017, elle est de nouveau en pleine lumière pour fêter les 20 ans de ses débuts au All England Lawn Tennis Club. La doyenne a stoppé l’irrésistible marche en avant en quart de finale de la championne de Roland-Garros, Jelena Ostapenko, 20 ans, qui était invaincue depuis onze matches.

«Je ne regarde jamais les statistiques. J’aime vivre dans le futur»

Impressionnante sur son service, (8 aces mardi), Venus semble retrouver les jambes de ses jeunes années sur le Centre
Court, où elle a disputé son 100e match sur la gazon londonien. «Mon service est un vrai atout sur lequel je peux m'appuyer au bon moment, lors des derniers tours. J'espère pouvoir encore compter dessus.»

Mais ne comptez pas sur elle pour analyser ses records de longévité. «Je ne regarde jamais les statistiques. J’aime vivre dans le futur». Et le futur très proche, c’est Johanna Konta, qui rêve de devenir la première Britannique à soulever le trophée depuis 40 ans et succéder à Virginia Wade, dernière british titrée à Londres en 1977. Konta avait dominé Venus Williams au premier tour de l’Open d’Australie en 2016. Mais la vétérante en a vu d’autres…