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Yoro Dia corrige vertement Me Oumar Youm et son mentor Macky Sall

Le journaliste et politologue n'a pas raté Me Oumar Youm. Et pour cause, le débat très agité sur la réduction ou pas du mandat du président de la République, Macky Sall, n'a pas connu sa fin. Après la sortie de Me Oumar Youm, porte parole du gouvernement, Yoro Dia l'a vertement corrigé.


Rédigé par leral.net le Mardi 21 Avril 2015 à 14:22 | | 0 commentaire(s)|

Yoro Dia, journaliste et politologue
Yoro Dia, journaliste et politologue
Me Oumar Youm avance la thèse de la réduction du mandat de 7 à 5 ans sur la base du symbolisme de la valeur démocratique. Toujours, pour ce dernier, en dehors de ce symbolisme, cela ne procure rien au peuple sénégalais.

Yoro Dia a sévèrement corrigé Me Oumar Youm sur la forme aussi bien sûr le fond. Le politologue et journaliste qualifie la sortie de Me Oumar Youm de déclaration la plus maladroite dans cette polémique sur le mandat. En à croire, Yoro Dia, c'est aussi un manque de vision et d'ambition en demandant aux Sénégalais de renoncer à leur avancée démocratique vieille et solide depuis des siècles.

Partant de l'idée d'une banalisation d'un acquis démocratique, Yoro Dia revisite l'histoire pour ne citer que quelques acquis qui font l'exceptionnalité du Sénégal. Les symboles démocratiques qui sous-tendent notre démocratie, partent de la décision de Wade de se lancer dans une opposition légale dans les années 70 alors que la règle était la lutte armée, la vacance du pouvoir de Senghor remplacée d'alors par Abdou Diouf où la majeure partie de ses pairs Africains s'accrochaient au pouvoir à vie. Et c'est aussi et surtout l'humilité d'Abdou Diouf de reconnaître sa défaite et la grandeur d'Abdoulaye Wade de lui envoyer comme émissaire en Egypte pour la francophonie. Le Sénegalensis, c'est aussi l'émergence de force vive comme Y' en a marre.

L'exemplarité du Sénégal suffit largement pour ne citer que ces illustrations pour ne pas sortir de nos frontières. Même s'il faut voir ou s'inspirer des modèles occidentaux, nous leur envions rien de ce que nous avons comme acquis.

Il s'agit dès lors pour Yoro Dia de repenser sur les bases fondamentales de cette solide démocratie avec une nation certes multi-ethnique mais unie liée par le cousinage à plaisanterie. Le Pulaar est cousin du Sèrère, ce dernier l'est aussi pour le Diola, le Diola l'est pour le Socé, le Socé pour le Bambara, le Bambara pour le Sarakholé et le Sarakholé pour le Soninké. Le wolof avec ses différents dialectes est très proche du Soninké (voir Nations Nègres de Cheikh Anta Diop) et de toutes les autres langues de par leur apport linguistique à ce dernier et est une retrouvaille de toute personne déracinée. La tolérance religieuse telle que nous l'ont enseigné nos érudits, est un vivier de paix de communauté.

Yoro Dia n'a pas aussi épargné le maître de Me Oumar Youm, Macky Sall. L'analyste politique a dénoncé le prix de notre diplomatie et leadership démocratique en échange de la sobriété. Et la sobriété personnelle du Général De Gaulle ne doit pas être vendu au prix de l'aura et du prestige du Sénégal. C'est aussi expliqué pour l'observateur qu'il est de la scène politique de le mettre dans l'immobilisme de Jean-Christophe Ruffin.

Yoro Dia indexe la politique étrangère de Macky Sall car on est passé de leadership au suivisme.

Il a aussi lancé un appel vibrant à la classe politique sénégalaise pour conjuguer leurs efforts pour résoudre l'économie du pays.