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Zone Franche industrielle de Dakar: 7 entreprises "menacées de fermeture"


Rédigé par leral.net le Lundi 24 Juillet 2017 à 12:43 | | 0 commentaire(s)|

Zone Franche industrielle de Dakar:  7 entreprises "menacées de fermeture"
Va-t-on laisser fermer sept (7) entreprises industrielles de Dakar et faire disparaître plus de 16000 emplois directs et indirects ? C’est la question que se pose tout le monde, du moins par le collectif des Syndicats des travailleurs de la ZFID (Zone franche industrielle de Dakar).

Dans un communiqué dont copie nous est parvenues, ce collectif alerte sur «les menaces lourdes qui pèsent sur les entreprises, qui se sont installés dans cette zone depuis 34 ans et sommées de fermer ».

«Cette situation, rappelle le Collectif est engendrée par un décret de la loi n° 74-06 du 22 avril 1974 portant statut de la Zone franche industrielle de Dakar ‘’ZIFD’’, au 31 Décembre 2016. Les sociétés concernées de concert avec l’APIX, ont aussitôt saisi l’Etat pour trouver une solution à la nouvelle mesure prise.

A la date du 30 Décembre 2016, comme la loi les y invitait, les 7 sociétés de la zone franche industrielle de Dakar concernées ont chacune adressé des correspondances, au Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, pour solliciter la prolongation des avantages liés à cette loi, jusqu’en 2021, au même titre que les entreprises franches d’exportation d’avant 2013, avec comme principal avantage, une exonération de la TVA.

Saisissant la question, le Premier ministre avait émis le souhait de mettre les entreprises de la ZFID en cohérence avec la nouvelle loi sur les zones économiques spéciales, permettant de préserver les acquis et la performance de nos entreprises sur nos marchés d’exportation. Exhortant ainsi le ministre de l’Economie, des fFnances et du Plan et à ses démembrements, de travailler avec les parties concernées pour trouver une issue.

Au terme de ces discussions qui ont abouti à un compromis qui satisfaisait et préservait les intérêts de toutes les parties, lequel devrait être soumis à la signature du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan
».

«Mais, se désole ledit collectif, jusque-là les entreprises n’ont reçu aucune réponse officielle venant de ce dernier. Cet état de fait, bloque toutes leurs importations et exportations et a mis en chômage technique plus de 1.500 travailleurs ».

La fermeture de ces entreprises serait un gros coup dur pour l’Economie du pays car selon le collectif, «le plus grave dans cette situation, c’est le risque de perdre plus 16.000 emplois directs et indirects dont les 2/3 sont occupés par des femmes cheffes de famille. Si l’on considère au Sénégal, qu’un travailleur fait vivre en moyenne 10 personnes, ce sont donc plus de 160.000 personnes qui seront mises en situation de précarité ».

Le collectif déclare aussi, «nous avons décidé de se mettre en mouvement de protestation à partir du lundi 24 juillet 2017 et de porter le combat sur la place publique afin de sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur les graves menaces qui pèsent sur l’entreprise et qui risquent de mettre en péril ces emplois déjà créés au Sénégal ». Il sollicite également l’aide du président de la République.

Cheikh T. Sy (stagiaire)