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122ème édition du Magal Touba : Hommage d’un petit fils à son grand-père, Cheikh Ahmadou Bamba (Par Serigne Abdoul Wahab GAYE, fils de Sokhna Bintou Massamba MBACKE)

Rédigé par leral.net le Mercredi 9 Novembre 2016 à 19:33 | | 0 commentaire(s)|

 
 « Le motif de mon départ en Exil, est la volonté de Dieu d’élever mon rang et de faire de moi l’Intercesseur des miens et le Serviteur du Prophète par Excellence et à jamais »
 
Martyrisé pour ses convictions religieuses par les colons français et privé de liberté pendant une majeure partie de son existence (32 ans d’exil au Gabon puis en Mauritanie, de mise en résidence surveillée et de persécutions), NOTRE ILLUSTRE GRAND PERE a balisé la voie pour tous ceux qui rêvaient d’un islam libre, sans couleur ni race, sans pays ni peuple, d’un islam pur pour l’humanité toute entière.
 
Cette déportation de cet HOMME à la taille moyenne, alors décrétée par le Conseil privé sous la conduite du gouverneur général, marque le début de l’accomplissement d’un HOMME DE DIEU. Outre le prétexte fallacieux qui a motivé son exil, celui-ci s’est passé dans des conditions de vie atroces. Mais, la foi et la persévérance de NOTRE REFERENCE ont fini par transformer cet enfer en un terrain fertile où NOTRE GUIDE a semé les graines qui lui ont valu la reconnaissance divine.
 
Ainsi, il disait « je ne doute guère de ma qualité de voisin intime du créateur de l’univers, quel magnifique état » DIEU m’a donné l’ordre de proclamer que je suis un asile et un échappatoire et quiconque veut le bonheur  ici-bas et dans l’au-delà doit se réfugier auprès de moi ».
 
La décision d’envoyer  LE SERVITEUR PAR EXCELLENCE DU PROPHETE (PSL), en exil est intervenue à la suite de la comparution de ce dernier devant le Conseil privé au palais du gouverneur général, à Saint-Louis. Il s’agissait, ainsi, de statuer sur le sort DU CHEIKH DES CHEIKHS. C’est à la date du 5 septembre 1895.
 
A l’époque, la hargne anti-islamique du colonisateur avait atténué l’engouement religieux et relégué en pratique clandestine tout acte de dévotion dont les cinq prières obligatoires. Mais, LE REVIVIFICATEUR, englouti par une piété ininterrompue, s’adonna, dès son arrivée dans la grande salle, à l’accomplissement de deux rakkas. Un comportement qui heurte au plus haut point les membres du Conseil privé, voyant en cette démarche une déclaration d’hostilité. Et la sentence tomba.
 
Par procès-verbal n°1, délibération n°16, il est décidé de sa déportation au Gabon. Et le 18 septembre 1895, la déportation DE NOTRE ASILE est confirmée par lettre en ces termes : «Ses agissements et ceux de ses talibés menacent de troubler la tranquillité du bas Sénégal».
 
Ainsi, la condamnation est exécutée sans délai et LE VOISIN INTIME DU CREATEUR DE L’UNIVERS est transféré à Dakar par train et quitta la capitale le 21 septembre  1895 vers le Gabon par voie maritime.
 
«Lorsque je suis monté dans ce navire qui m’amenait hors de mon pays pour m’emporter au Congo, je marchais avec les Élus, là où j’allais, alors que l’ennemi me croyait son prisonnier. Celui qui dit que j’étais en exil par les colonialistes détenteurs de sabres et de lances, ma réponse est qu’Allah m’a suffit en cette circonstance car, c’est lui qui m’a protégé contre leurs armées.» disait LE SYMBOLE de tout un peuple.
 
Dans les moments les plus difficiles passés en captivité durant son exil dans l’île de Mayumba au Gabon, ses premières années de détention sont marquées par des persécutions des plus atroces. Il est éloigné de sa famille, de son pays, de ses disciples, dans la solitude totale.
 
Son abandon confiant à Dieu et sa reconnaissance à son Seigneur ont été plus que jamais inébranlables. Et, malgré sa présence au sein des ennemis les plus hostiles, ALLAH LE TOUT PUISSANT, MAITRE DES MONDES ET DE L’UNIVERS  l’a protégé, ainsi il disait «C’est dans ce lieu qu’Allah m’a montré toutes mes imperfections et m’a purifié de celles-ci, au point que j’étais devenu le Serviteur de l’Envoyé (LE PROPHETE MOUHAMMAD, béni soit-il).»
 
«Je me suis entretenu avec ALLAH  qu’II est Exalté et Sublime- durant ces années, à travers des écrits qu’il n’est pas permis et ne sera jamais permis de divulguer.» «Celui qui est affligé de ma qualité de Serviteur du Prophète lors de mon exil, ignore les secrets de mes vertus: mon seul but, en dehors des versets du Coran, est la Tradition authentique de l’Elu (MOUHAMMAD AL-MUSTAFA), le Plus Pur, sur lui les deux saluts de Celui qui fait don de sa guidée.
 
Pendant presque 33 ans de privation de liberté, rien a diminué dans la foi de NOTRE ILLUSTRE GRAND PERE, au contraire, sa piété n’a fait qu’augmenter et l’ont enrichi d’une sublime expérience mystique qui lui inspire de magnifiques poèmes. C’est, en effet, là que réside le véritable miracle du LIBERATEUR DE LA DIASPORA, signe d’une sainteté qui lui a permis de vivre, non dans la douleur et les privations, mais au-dessus d’elles, dans la sérénité la plus parfaite, non sur terre, mais en ALLAH, leTOUT-PUISSANT.
 
C’est pourquoi, il écrit, dans un de ses poèmes, les vers suivants : «Ils m’ont exilé en disant que j’étais un adorateur d’ALLAH faisant la guerre sainte. Ils croyaient que nous avions des canons et tous, parmi eux, nourrissaient de la haine envers moi. Alors qu’en vérité j’étais l’adorateur d’ALLAH et le serviteur de MOUHAMMAD AL-MUSTAFA auquel on doit louange. Et leur propos disant que je faisais la guerre sainte était vrai. Certes c’est pour la gloire d’ALLAH que j’ai mené ce combat. J’ai fait cette guerre sainte avec, pour seules armes, le savoir et la piété.
 
C'est ainsi qu’à chaque instant de notre vie, un vibrant hommage lui est rendu, plus particulièrement durant le Grand Magal de Touba, prévu le samedi 19 novembre 2016 qui est l'un des plus grands événements religieux au Sénégal, commémorant  le départ en exil de NOTRE ILLUSTRE GRAND PERE et en mémoire de notre Vénérée mère Sokhna Bintou Massamba MABCKE (RA).
 
Le 18 Safar sera célébré à ma résidence de Touba, derrière héliport, tous les musulmans y sont cordialement invités pour rendre hommage à NOTRE ILLUSTRE GRAND PERE, CHEIKH AHMADOU BAMBA KHADIMOU RASSOUL.
 
Serigne Abdoul Wahab GAYE
Fils de Sokhna Bintou Massamba MBACKE
Petit Fils de Serigne Massamba MBACKE (Frère cadet de Cheikh Ahmadou BAMBA)