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13 février 2005 – 13 février 2016 : 11 ans déjà l’Artiste-philosophe El Hadji Ndiaga Mbaye a quitté ce bas monde

El Hadji Ndiaga Mbaye n'est plus. Mais il subsiste au temps comme l'a bien écrit le défunt poète, Birago Diop. "Les Morts ne sont pas morts". Maître incontesté et incontestable de la parole, mériter un Monument en son nom pour immortaliser son message.


Rédigé par leral.net le Samedi 13 Février 2016 à 13:07 | | 0 commentaire(s)|

La grandeur d'un homme se mesure au caractère ineffaçable de ses œuvres. Cela étant, de grands hommes ont marqué l'histoire de notre pays et suscitent, rien que par l'évocation de leurs noms, de l'émotion et de l'admiration. Ce fait le cas d’El Hadji Ndiaga Mbaye, mémoire vivante du patrimoine culturel sénégalais.

Ndiaga Mbaye a eu des affinités certaines en raison de ce qu'il était un parolier de génie qu'on peut difficilement égaler. Ndiaga Mbaye : Cygne et repère d'une culture". D'ailleurs, la relation d'intimité amicale qui les liait aux gens était très forte. Embu des qualités de générosité, de courtoisie et d'humilité et Ndiaga Mbaye a été " un des derniers princes de la musique sénégalaise et dont le répertoire touchait à tous les thèmes parmi lesquels : l'amour, la mort, l'amitié et la fraternité". Bref, s’il y a bien un artiste dont l'œuvre ait pu correspondre à la formule de André Malraux selon laquelle l'art est un anti-destin, c'est bien Ndiaga Mbaye qui, par sa création artistique fertile, entre dans l'histoire en sortant des limites de la finitude".
Pour sa part, le Professeur Ousmane Diakhaté, Directeur du Théâtre National Daniel Sorano alors, a salué le créateur de génie qu'a été Ndiaga Mbaye. " Pensionnaire de Sorano de 1969 à 1972, il s'est donné une légitimité artistique honorable en ayant été distingué avec Kouyaté Sory Kandia, lors du Festival d'Alger". Chercheur à l'Ifan et Professeur de Lettres Modernes à l'Ucad, Monsieur Ibrahima Wane a indiqué : " Ndiaga Mbaye n'était pas un musicien laudateur à l'image de certains d'entre ceux qui font le décor du paysage musical sénégalais. Au contraire, il a marqué une rupture épistémologique en revivifiant les écrits de certains de nos érudits comme Moussa Kâ.
Mieux, par sa maîtrise parfaite de la langue Wolof, il faisait des jeux de mots instructifs du genre "Ndiaga" égale "Diagal"(rectificateur) "Artiste" égale "Ar Tiis" (Prévenir contre le malheur). Ne fût-ce que pour cela, l'homme Ndiaga est un précieux trésor qu'il faut sauvegarder pour le compte de notre tradition orale".

Aziz Dieng, ancien Président de l'Association des Musiciens du Sénégal et membre du conseil d'administration du défunt Bsda, a magnifié la présence de l'homme dans le paysage culturel et musical sénégalais par la formule qui suit : "Il existe dans notre paysage culturel des musiciens " Kleenex" dont la valeur disparaît aussitôt qu'ils sont connus. Ce fut loin d'être le cas avec Ndiaga Mbaye dont le caractère intemporel du répertoire musical fascine plus d'un".

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