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4 mois sans salaires: Les hygiénistes de l’hôpital Dalal Jamm menacent d’aller en grève

Après l’avertissement de l’Intersyndicale des travailleurs de santé des collectivités territoriales quant à une tentative de paralyser le système, des agents de l’hôpital Dalal Diam ont manifesté hier, mardi, leur mécontentement suite à des arriérés de salaires de quatre mois de 26 hygiénistes.


Rédigé par leral.net le Jeudi 7 Janvier 2021 à 08:53 | | 0 commentaire(s)|

4 mois sans salaires: Les hygiénistes de l’hôpital Dalal Jamm menacent d’aller en grève
Le mois de janvier risque d’être mouvementé pour la santé. Des syndicats ont décidé de porter les revendications de leurs membres, qui tournent autour du paiement des arriérés de salaire, des primes Covid. Hier, mardi, 26 hygiénistes se sont fait entendre à l’hôpital Dalal Diam. Ces derniers réclament 4 mois d’arriérés de salaires, nous rapporte "Sud Quotidien".

«Depuis septembre 2020, nos 26 compatriotes hygiénistes travaillant à l’hôpital Dalal Jam de Guédiawaye, n’ont pas été payés. Pis, le ministère de la Santé leur avait dit qu’il leur paierait au moins 350 000 FCfa par mois. Ce qu’ils ont perçu les mois de mars, avril et mai cumulés, n’a pas atteint 90.000 FCfa. Alors qu’ils devaient recevoir 1.050.000 FCfa. De juin à août, ils ont été payés 150.000 FCFA par mois au lieu de 350.000 FCfa par mois. Depuis le mois de septembre, ils n’ont rien reçu”, renseigne Guy Marius Sagna dans "Pressafrik".

Et de renchérir : « les travailleurs qui sont dans les sites de confinement devaient être payés 5.000 FCfa par jour par le ministère. Au lieu de 450.000 FCfa, ils ont reçu 50.000 FCfa à la veille de la Korité et 50.000 FCfa à la veille de la Tabaski ». Au même moment, certains travailleurs des collectivités territoriales ont observé le port de brassard rouge. Ils réclament aussi le paiement des primes de Covid, s’élevant à 50 mille FCfa par mois.

« La tutelle avait promis de payer cette prime aux agents des collectivités territoriales. Cependant, seule une partie des agents a reçu, non pas la totalité de la prime qui s’élève à 300 mille FCfa mais juste trois mois de prime (150 mille FCfa). En outre, les agents figurant sur la liste complémentaire, quant à eux, n'ont jusqu’ici rien reçu », avait renseigné Sidya Ndiaye.

Face au non-paiement des salaires et des primes, Sidya Ndiaye et Guy Marius Sagna demandent au ministre de la Santé et au président de la République, de régler dans les meilleurs délais ces problèmes. Toutefois, si rien n’est fait, ils comptent se faire entendre par d’autres moyens que leur confère le droit.

Moussa Sam Daff, Directeur de l’hôpital Dalal Jamm : «L’hôpital ne doit aucun sou à aucun agent»

Le directeur de l’hôpital Dalal Jamm, Moussa Sam Daff, est monté au créneau, pour indiquer les protestataires ne sont pas des hygiénistes.
«Ils sont de la Croix-Rouge et ils s’étaient portés volontaires pour travailler dans le Cte», précise Moussa Sam Daff. Joint par le quotidien « L’As », il a soutenu que « l’hôpital Dalal Jamm ne doit aucun sou à aucun agent. Maintenant, dans le cadre de la prise en charge ou de la motivation des personnels travaillant dans le Cte ou les différents Cte, ils avaient bénéficié au même titre que tous les personnels, de ce que l’on appelle une motivation ».

Et il s’avère selon lui que tous les travailleurs n’ont pas reçu cette motivation depuis 4 mois. « Ils sont logés à la même enseigne que tous les travailleurs. Nous sommes en début d’année, les budgets sont en train d’être mis en place. Il est prévu que les Cte soient appelés pour venir motiver ces travailleurs. Là donc, ils ne peuvent pas parler de salaire », affirme-t-il.

Cependant, Moussa Sam Daff rappelle que dans les textes de 1963 de la Croix-Rouge, il est dit que c’est un mouvement qui travaille de façon bénévole et désintéressé.

« Quand des gens travaillent de cette façon, ils ne peuvent pas parler de salaires. N’empêche, je les ai reçus hier et je leur ai fait des propositions pour anticiper sur les paiements à venir, ils ont dit qu’ils allaient se concerter et me revenir. L’hôpital prend les dispositions pour que le travail qu’ils faisaient, soit fait par d’autres personnes », assure le directeur de Dalal Jamm.