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72 heures de grève décrétées à partir de ce lundi : Le Saes intensifie sa lutte

Les cinq universités seront paralysées pendant 72 heures à partir d’aujourd’hui. C’est le mot d’ordre décrété par le Saes pour pousser le Gouvernement à respecter ses engagements. Et les revendications ne manquent pas, informe Le Quotidien.


Rédigé par leral.net le Lundi 7 Mars 2016 à 09:14 | | 4 commentaire(s)|

72 heures de grève décrétées à partir de ce lundi : Le Saes intensifie sa lutte
C’est un avis de tempête sur les universités sénégalaises. Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) a décrété 72 h de grève à partir de ce lundi. « Ce mot d’ordre sera suivi d’un débrayage dans tous les campus le jeudi 10 mars à partir de 9 heures pour la tenue de l’Assemblée générale », avance le syndicat. C’est le deuxième plan d’action d’envergure après celui de la semaine dernière qui a paralysé l’enseignement. Ces actions augurent une année universitaire chargée de menaces et d’incertitudes. Ragaillardi par la dynamique unitaire avec les autres syndicats d’enseignement pour le respect de tous les engagements pris par le Gouvernement, le Saes lutte pour le respect des accords signés avec le Gouvernement le 16 mars 2015.

Aujourd’hui, le Saes ne manque pas de motifs pour multiplier les actions radicales. Il a déjà ouvert un autre front : le Saes engage une autre bataille magistrale contre la remilitarisation de l’école polytechnique de Thiès (Ept) proposée par le ministère des Forces armée. Le Saes dénonce avec « fermeté » le projet « hasardeux » et dangereux du gouvernement de remilitariser l’Ept « piloté par le ministère des Forces armées, sans concertation aucune avec les principaux acteurs (Per, Pats, etc.) de l’école ». « Le respect de l’autonomie des universités exige le retrait sans délai de ce projet de loi », avancent les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye. Cette sortie a été faite lors du bureau national élargi du Saes qui s’est réuni le samedi 5 mars 2016 à l’école polytechnique de Thiès pour faire le point sur sa lutte syndicale.

Cette question divise l’Ept. Alors que les enseignants et le personnel administratif sont contre ce projet, les étudiants voient le retour des militaires comme un moyen de pacification de leur école. Pour sa part, le ministre de l’enseignement supérieur Mary Teuw Niane indique que rien n’est encore décidé concernant le projet. Il soutient qu’un rapport circonstancié sera remis au chef de l’Etat « avant toute décision définitive sur ce dossier ».