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AFFAIRE DU SACCAGE DES SIEGES DE L’AS ET 24 HEURES CHRONO - REACTION SUR LE VERDICT:« Une décision juste et équitable », admet un avocat de la défense

Rédigé par leral.net le Jeudi 11 Septembre 2008 à 18:34 | | 0 commentaire(s)|

Les peines de 5 ans et 6 ans infligées aux 12 nervis accusés dans le saccage des locaux des journaux L’As et 24 Heures Chrono constituent une décision « juste et équitable » selon un des avocats de la défense.


A en croire l’avocat de la défense qui a requis l’anonymat, cette décision du tribunal était prévisible car les faits sont constants et les témoins ont identifié certains des nervis. Aussi, le conseil estime-t-il que la décision des juges est juste et équitable par rapport aux faits qui sont extrêmement graves.

Revenant sur leur tentative de tirer d’affaire leurs clients, l’avocat concède que c’était de la "loterie" et aucun d’entre eux n’a plaidé subsidiairement. A l’exception d’un seul qui a demandé la clémence en invoquant le lien de subordination entre l’ancien ministre et commanditaire présumé du crime Farba Senghor et son chauffeur.

Le Tribunal des flagrants délits n’a pas fait dans la dentelle dans l’affaire du saccages des sièges de journaux en août dernier, en condamnant d’une peine d’emprisonnement ferme de 6 ans contre Papa Déthié Fall et Babacar Sow, (tous deux gardes du corps de Farba Senghor), Abdoulaye Sow (chauffeur) et Adama Dème dit « Grand Ada », recruteur de nervis. Les autres membres de la bande ont écopé chacun de cinq ans ferme.

Concernant la requête des avocats de la partie civile qui ont demandé que les prévenus soient traduits devant la Cour d’assises, notre interlocuteur a donné raison à ces derniers. Toutefois, il a laissé entendre que certes cela est normal mais ce n’est pas nécessaire. Car explique-t-il, la "correctionnalisation judiciaire" permet d’éliminer une circonstance aggravante pour donner à l’affaire une suite correctionnelle. Et dans ce cas-ci, le parquet s’est engagé dans cette voie. A l’image du Parquet, l’avocat estime que le vol d’un portable n’était pas nécessaire pour traduire les nervis devant la Cour d’assises d’autant plus qu’en matière correctionnelle, les peines vont d’un mois à 10 ans.

Notre source est aussi revenu sur la rétention du dossier notamment pour la partie civile, et se dit convaincu que c’était dans l’optique de traduire Farba Senghor devant la Haute cour de justice où l’instruction est secrète.

L’avocat ajoute ne pas être nullement surpris par la déclaration du Chef de l’Etat qui soutenu mercredi à Paris que M. Senghor fera face à la haute juridiction.