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AUTOPSIE D’UN PHÉNOMÈNE COMPLEXE Savons-nous garder un secret ?

Lesoleil - Le mot « secret » à une définition transversale. Il varie en fonction des milieux. Ce que
nous taisons en Afrique, les autres les divulguent. Sans représailles!
Au sens étymologique du terme, « secret » provient du mot latin « secretum », qui signifie
: « chose secrète, ce qui doit être caché, isolé, séparé ». De ce fait, il est estampillé
«confidentiel», car la divulgation nuirait aux intérêts généraux, le secret d’État.


Rédigé par leral.net le Vendredi 14 Août 2009 à 11:59 | | 4 commentaire(s)|

AUTOPSIE D’UN PHÉNOMÈNE COMPLEXE Savons-nous garder un secret ?
Le secret interpelle
notre psychisme
Cela nous amène à une autre
question : au-delà des contenus,
des statuts et de l’espace, la
parole estampillée confidentielle
peut-elle jouer un rôle?
La réponse est partagée. Pour
une psychologue qui a requis
l’anonymat, la personne peut
jouer la carte du bien ou du mal
avec la confidence. «Cela m’est
arrivé un jour», regrette-t-elle.
Sans doute, le statut est-il différent
s’il s’agit d’un secret que le
sujet connaît et auquel il ne
peut ni faire allusion ou veut
dévoiler, ou s’il s’agit d’un
secret ignoré de lui-même. Ce
dernier participant au conflit
psychique refoulé dont les
indices se saisissent au niveau
du rêve et du symptôme. La
sexualité infantile, secret du
coeur et du sexuel que le sujet
pensera et pourra, s’il le peut,
élaborer à son rythme, à la
cadence de la relation psychothérapeutique.
Culture et secret
Il est aussi des secrets constitués
par une transmission transgénérationnelle,
c'est-à-dire de
génération en génération, marqués
du sceau de l’interdit et du
non-dit, comme les secrets de
famille. Le sujet est alors dépositaire
d’une histoire «lourde»,
portée et transformée par une
mentalité familiale qu’il ne peut
trahir et plus encore, d’une
transmission en négatif, laissant
des trous dans les psychismes
individuels. Dans ce cas
d’espèce, l’étudiant en maîtrise,
Ndiaga Diouf, au Département
de Sociologie, confie : «Au
niveau basique, il y a des secrets
initiatiques qui relèvent de la
culture. Ils sont bien gardés.» Il
justifie sa pensée par la cérémonie
par exemple du «boukout»
ou initiation à la circoncision
chez les Diolas.
Néanmoins, il constate la
déperdition et l’inversion des
codes de nos valeurs. «Avec la
nucléarisation des familles, les
secrets ne sont plus gardés»,
constate Ndiaga.
Ce sentiment anime presque,
l’ancien enseignant et actuel
correcteur au quotidien national
«Le Soleil», Ali Mar Sèye.
Mais, il ajoute que les autres
formes de communication,
telles que l’Internet…et les telenovelas,
nous ont fait perdre
notre dose de discrétion.
Toutefois, Ndiaga Diouf est
d’avis que par intérêt, un individu
peut-être amené à divulguer
le secret.
On le voit, le secret protège
donc les aspects les plus intimes
de l’histoire du sujet, liés à la
constitution de son identité primaire
et de ses identifications
narcissiques et de son organisation
psychique.
Piera Aulagnier, psychanalyste
italienne née en 1923 et
décédée en 1991, montre combien
le droit au secret est fondamental
et doit être «une
conquête du Je, le résultat d’une
victoire remportée dans une
lutte qui oppose au désir
d’autonomie de l’enfant,
l’inévitable contradiction du
désir maternel à son égard.»
Là où le sujet essaye de garder
des parts secrètes de soi, les
mots trahissent sa pensée. C’est
le laisser-aller. Ensuite, l’on
regrette. Pourtant, l’individu
était sommé de ne pas en parler
avec personne. Mais, voilà qu’il
rompt le silence, soit par intérêt,
soit pour une autre raison. C’est
le clash. Il disjoncte!
Cet espace se doit donc d’être
respecté par ceux qui y sont
confrontés, car il est le creuset
de la liberté de penser individuelle.
Le psychanalyste ou psychothérapeute
qui, grâce au travail
en séance, en devient dépositaire,
est tenu lui aussi au
secret.
L’éloge de l’espace du secret se
voit donc être du même coup
une donnée fondamentale de la
résistance du sujet aux idéologies
totalitaires qui utilisent une
série de manoeuvres pour le
réduire à néant comme
l’obtention de l’aveu par la torture,
le mensonge, le chantage,
la mort et finalement le meurtre
de la pensée.
Si tel est le cas, le secret
dévoilé est obtenu certes, mais
pas de manière naturelle. Sur ce,
les Organismes des droits
humains, tels que l’Ondh
(Organisation nationale des
droits de l’homme) avec à sa tête
le Sénégalais, Me Sidiki Kaba,
veillent sur certaines bévues.
La manie de laisser parler sa
langue sans aucune retenue,
préoccupe au plus haut point le
cercle spirituel. Dans cette
optique, le maître coranique,
Cheikh Cissé, habitant à la Cité
Soprim, dit toute son inquiétude.
«C’est grave que certains
gens ne savent pas garder le
secret». Il conseille aux victimes
de ne plus se confier aux
langues fourchues.
Non loin de lui, l’imam de
l’Unité 11 des Parcelles
Assainies, Mouhamed Seck, clarifie
: «Tout le monde ne peut
pas garder le secret. Quand vous
discutez avec une personne, il y
a des signes qui attestent de la
confidentialité de l’information.
C’est une question d’éducation.
La personne peut-être très polie
et avoir la manie de
l’indiscrétion». Néanmoins,
Imam Seck est d’avis que
d’autres n’abusent jamais de la
confiance de leur proche.
Évidemment, l’invitation à
tout dire peut même mettre un
peuple à feu et à sang. C’est le
cas des libertins. Même Dieu les
met en garde dans le Coran.
L’espace du secret est un lieu
où se nouent éléments
conscients et inconscients, aux
fondements du conflit psychique
que le sujet ne peut se
révéler ou révéler à l’autre sous
la pression interne ou environnementale.
Lieu donc de
l’intime et de l’inconnu. Les
contenus en sont multiples et
leur mise en scène sous-tendue
par le travail psychique, infinie.
C’est la perpétuelle censure.
Les secrets professionnels
Le secret est plus ancien que
l’homme. Dès lors, bien avant
1750, règne le secret d’Etat
absolutiste. L’action secrète,
occulte et cachée, est totalement
légitimée par l’obligation de
réserve. En ce sens, il joue un
rôle important pour le maintien
du pouvoir du roi ou président.
Beaucoup de professions sont
soumises au secret professionnel.
Par conséquent, les personnes
exerçant ces professions
ne peuvent divulguer aucune
information que vous leur avez
transmise dans le cadre de leur
fonction. Le secret professionnel
s'applique en premier lieu
aux métiers de la santé et du
bien-être : médecins, pharmaciens
ou assistants sociaux. Les
agents de police, les journalistes,
les ministres, les magistrats,
les avocats, les élus
locaux…, et les enseignants
sont également soumis au secret
professionnel. Par exemple, les
travailleurs qui, par leur profession,
connaissent des secrets de
fabrication, d'affaires ou
d’autres secrets, doivent garder
par devers eux, ces informations
confidentielles.

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1.Posté par Tukki le 14/08/2009 13:07 | Alerter
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2.Posté par sam le 14/08/2009 13:35 | Alerter
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si vous savez détailler ainsi un mot wolof, ou autre ethnie africaine, j'aurai le plaisir de vous remercier

3.Posté par coumba le 14/08/2009 23:29 | Alerter
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4.Posté par jean le 15/08/2009 16:39 | Alerter
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Le senegal est un petit pays , pour que les fils d abdoul latif coulibaly de sud fm connaissent la verite sur la vraie profession de leur grand mere, c est a dire la maman du journaliste le plus malhonnete du senegal...En effet sa maman a excerce le plus vieux metier du monde c est a dire elle etaient une grande prostitue ,au bar saigon de dakar , son nom de metier c est penda 10fcfa , avec cette sommes les clients avaient droit a la passe...C est triste mais c est la verite , tes enfants doivent le savoir....

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