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Ababacar Guèye, chercheur à l'Ucad: "La 12e législature se caractérise par une faiblesse de niveau des débats, les invectives et attaques entre députés.."


Rédigé par leral.net le Mercredi 1 Février 2017 à 13:38 | | 0 commentaire(s)|

Ababacar Guèye, chercheur à l'Ucad: " La 12e législature se caractérise par une faiblesse de niveau des débats, les invectives et attaques entre députés.."
Ababacar Guèye, chercheur à l'Ucad: " La 12e législature se caractérise par une faiblesse de niveau des débats, les invectives et attaques entre députés.."
Quel regard jetez-vous sur le fonctionnement de cette 12e législature?

La 12e législature a fonctionné de manière continue, normale, conformément aux dispositions constitutionnelles, législatives et réglementaires qui président au fonctionnement de l'Assemblée nationale du Sénégal. La durée et la tenue des différentes sessions ont été respectées. Le seul véritable problème a été la reconnaissance du président du Groupe parlementaire des Libéraux et Démocrates.

Quel bilan peut-on en tirer?

Cette 12e législature n'a été ni meilleure ni pire que les précédentes. On a retrouvé sensiblement les même problèmes et failles. Elle se caractérise, sauf quelques rares exceptions, par une faiblesse de niveau des débats et des interventions, par les invectives, insultes et attaques personnelles entre députés, le contrôle de l'Exécutif est resté ineffectif. L'Assemblée nationale reste inféodée à l'Exécutif et du fait du phénomène majoritaire, toutes les volontés de l'Exécutif sont concrétisées par les députés. Il y a eu cependant quelques moments forts, comme la séance consacrée à la motion de censure contre le Gouvernement de Abdoul Mbaye ou le vote de la loi constitutionnelle qui a supprimé le Sénat.

Que faut-il améliorer lors de la prochaine législature?

Il faut pratiquement tout améliorer. En commençant par la qualité des députés. Leur recrutement, par-delà les considérations politiques, devra aussi reposer sur des considérations techniques. Il nous faut des députés majeurs, capables de comprendre les enjeux de leurs actes.

L'Obs

La rédaction