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Abdou Aziz Diao écope de 6 mois avec sursis : Il avait saccagé un bureau de vote à Dagana


Rédigé par leral.net le Lundi 4 Avril 2016 à 18:42 | | 0 commentaire(s)|

Abdou Aziz Diao écope de 6 mois avec sursis : Il avait saccagé un bureau de vote à Dagana
Ce célibataire de 30 ans quitte la Mac de Saint-Louis après 10 jours de détention. Abdou Aziz Diao a écopé hier de 6 mois avec sursis pour la prévention d’atteinte à la sincérité du scrutin. Il avait saccagé le bureau de vote numéro 3 du centre Alioune Sarr de Dagana.
Le prévenu était visiblement soulagé, heureux d’avoir échappé à une condamnation ferme. Abdou Aziz Diao a écopé d’une peine de six (6) mois assortie du sursis. Ce jeune mandataire du courant du «Oui» avait vandalisé le bureau de vote numéro 3 du centre Alioune Sarr de Dagana. Ce qui avait entraîné l’annulation du scrutin dans ce bureau, qui enregistre le plus grand nombre d’électeurs inscrits dans ce centre.
Dans son boubou marron tabac, le membre du bureau politique du parti socialiste (Ps) a reconnu les faits pour lesquels il comparaissait hier devant la barre. M. Diao a précisé n’avoir jamais été animé d’une intention de porter atteinte à la sincérité du scrutin. Seulement, il déclare avoir été irrité par l’attitude du mandataire du camp du «Non» qui faisait les décomptes et de son suppléant, qui inscrivait les résultats au tableau.
«J’ai constaté que les décomptes n’étaient pas bien faits. A chaque fois qu’il tombait sur un bulletin du Non, il le répétait à plusieurs reprises». Ce qui, dit-il, entraînait des erreurs dans le décompte et la reprise des calculs. Le représentant du «Oui» décide alors de «prendre» ses «responsabilités» pour mettre fin à cela. Abdou Aziz Diao reconnaît avoir déchiré les feuilles de dépouillement. Mais il conteste avoir trempé sciemment les bulletins dans de l’eau.
Selon ses dires, le seau d’eau s’est renversé par inadvertance au moment de son altercation avec Adama Lèye, qui est entré dans le bureau de vote alors qu’il n’y avait pas droit. Adama Lèye déclare s’être rendu dans le centre de vote quand il a entendu depuis la fenêtre où il suivait le dépouillement, les membres du bureau appeler à l’aide pour arrêter M. Diao, qui était en train de vandaliser le lieu de vote.
Daouda Sarr, membre de la Ceda et Djiby Sall, représentant du courant du «Oui», ont précisé que M. Diao a déchiré par surprise les feuilles de dépouillement et versé volontairement de l’eau au tableau, effaçant ainsi les résultats qui y étaient inscrits.
Le «Oui» et le «Non» à la défense
Dans cette affaire, le bloc du «Non» s’est constitué partie civile. Pour son conseil, Me Alioune Abatalib Guèye, qui n’a demandé aucune réparation, le «Non» a subi un préjudice, dans la mesure où les résultats de ce bureau de vote n’ont pas été validés à cause de cet incident. Et dans ce bureau, tout comme dans plusieurs centres de vote, le «Non» avait pris le dessus au cours du dépouillement, avec 158 voix, contre 84 pour le «Oui», a dit Me Guèye, qui était par ailleurs coordonnateur départemental du camp du «Non» à Saint-Louis.
Lui apportant la réplique, la défense a sollicité le rejet de sa constitution de partie civile. De l’avis de Me Moustapha Mbaye, aucun parti politique ou coalition ne peut se constituer partie civile, car ce sont les électeurs qui ont subi des dommages, avec l’annulation du vote dans ce bureau. Le tribunal, qui statuait en flagrant délit, a déclaré recevable la constitution de partie civile, avant de condamner le prévenu à une peine de six (6) mois assortie du sursis. M. Diao a été dispensé de la privation de ses droits civiques.
Contrairement à la sollicitation du procureur de la République qui, en plus de la peine d’un an de prison ferme, avait requis la suspension des droits civiques pour une certaine période. A côté de Me Demba Ciré Ba et du socialiste Me Moustapha Mbaye, membre du courant du «Oui», M. Diao était aussi assisté par Me Ababacar Sadikh Naham, responsable du Ps et mandataire du courant du «Non» dans le département de Dagana. Ce dernier a sollicité, comme ses autres confrères, une peine assortie de sursis pour Abdou Aziz Diao, assistant à la cellule de passation des marchéss à l’aéroport international.
L’obs