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Abdou Aziz Ndiaye : "Où étaient ces agrégés et docteurs en droit quand Wade imposait son forcing ?"

La sortie des constitutionnalistes contre le Président Macky Sall et les 5 sages du Conseil constitutionnel n'est pas du goût du président du Conseil de surveillance des Pupilles de la Nation et responsable Apr de la commune de Dya (département de Kaolack, arrondissement de Ngothie). Abdou Aziz Ndiaye a tenu à répondre au 45 signataires qui s'en ont pris au chef de l'Etat.


Rédigé par leral.net le Samedi 27 Février 2016 à 11:21 | | 21 commentaire(s)|

"Où étaient ces professeurs depuis tout ce temps ? Depuis l'indépendance, la Constitution est tripatouillée par des personnes mal intentionnées et, depuis, les professeurs sont restés aphones. Jamais la moindre intervention de leur part n'a été enregistrée. Qu'on nous dise, de manière claire, ce qui les motive quand ils acceptent, en tant qu'universitaires, de jouer ce jeu clair-obscur", s'est interrogé M. Ndiaye dans les colonnes de Libération. Il estime donc qu'il y a anguille sous roche. "Ces professeurs trament quelque chose et leur jeu ne dit pas carrément son nom. Où est-ce qu'ils étaient lorsque Wade voulait introduire son quart bloquant à l'Assemblée nationale ? Le peuple avait dit non et le 23 juin est aujourd'hui un jour mémorable dans l'histoire politique du pays", a rappelé Abdou Aziz Ndiaye avant de poursuivre : "J'ose croire, en tant que citoyen tout court, que, pendant ce temps, pendant que les jeunes de notre pays risquaient leur vie en affrontant les forces de l'ordre pour dire non à la dictature, ces professeurs ne suivaient pas encore cette logique qu'ils défendent aujourd'hui. Dans la même dynamique et à juste raison, j'ose comprendre qu'il y a droit et droit. A cette époque, les juristes avalaient, sans doute, tout sans piper mot sur ce forcing que même le plus cancre des Sénégalais était en mesure de décrypter".

Le président du Conseil de surveillance des Pupilles de la Nation regrette que ces juristes choisissent les médias pour spéculer autour d'une nuance entre avis et décision. "Quoi qu'il advienne, par respect aux lois et règlements de ce pays, jamais nous ne ferons fi d'une ô combien importante décision d'une institution aussi importante que le Conseil constitutionnel", dit-il relevant que l'essentiel, pour eux, est qu'au soir du 20 mars, le "Oui" l'emporte massivement dans tout le territoire national.