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Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Bonne gouvernance locale: " Les arguments brandis par Khalifa Sall ne sont pas valorisants pour lui"


Rédigé par leral.net le Mardi 14 Mars 2017 à 12:14 | | 0 commentaire(s)|

Le ministre de la Bonne gouvernance locale, Abdoulaye Diouf Sarr balaie d'un revers de main les "arguments brandis" par le maire de Dakar Khalifa Sall selon lesquels la "Caisse d'avance" existait sous ses prédécesseurs qui l'utilisaient sans justificatifs.

" Moi, maire de Yoff et membre du Conseil municipal, je n'ai jamais eu l'information que ces pratiques existaient. Santi Agne, maire de Liberté, peut dire la même chose, Amadou Guèye, maire de Ngor, Amadou Samba de Cambérène. Je peux citer une dizaine de maires qui se réunis récemment pour dire que pendant tout ce temps, ils n'étaient pas au courant que le maire de la Ville de Dakar recevait 30 millions, jusqu'à une hauteur cumulée de 1,8 milliard FCfa", fait-t-il savoir dans un entretien accordé à L'Observateur.

Aussi, a-t-il ajouté: "C'était des pratiques souterraines et d'ailleurs, la démarche de décaissement les justifient, puisqu'il fallait emprunter des factures à un soi-disant GIE Tabbar, c'était tellement carabiné qu'il ont estimé qu'il fallait garder cela entre eux".

Convaincu que les faits reprochés à Khalifa Sall sont avérés, Abdoulaye Diouf Sall, de soutenir: " ils (Khalifa et ses co-accusés) n'achètent pas du riz et du mil, ils ont utilisé des factures fictives de riz et de mil pour justifier le décaissement de l'argent. Mais il est avéré qu'il n'ya jamais eu de riz ni de mil, parce que le comptable-matière et toutes les personnes censées réceptionner, disent n'en avoir jamais vu".

En somme, selon le ministre, "un argument robuste, ce n'est pas parce que X ou Y avaient une mauvaise pratique financière que Khalifa Sall doit se justifier ainsi. Je ne crois pas que ce genre d'arguments soient valorisants pour lui, parce que les dakarois l'attendaient sur autre chose, sur une transparence dans la gestion budgétaire et financière".