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Accusé de tentative de viol sur la femme de son frangin, le prévenu parle de consentement

Bathie Guèye, chauffeur de taxi, qui a tenté de violer en pleine brousse la femme de son grand-frère, a été condamné hier par le tribunal correctionnel de Louga à une peine de deux ans de prison ferme. Retour sur une histoire d'adultère.


Rédigé par leral.net le Jeudi 16 Octobre 2014 à 12:15 | | 0 commentaire(s)|

Accusé de tentative de viol sur la femme de son frangin, le prévenu parle de consentement
Chauffeur de taxi de son état, Bathie Guèye (25 ans), domicilié au village de Kébé Deuta (département de Louga), fait partie de la race des hommes qui ne sont pas en mesure de contrôler leurs pulsions. Le sieur Guèye a été perdu par son attirance pour la chair fraîche. Seulement, au lieu d'aller à la conquête des filles de son âge, le jeune chauffeur n'avait d'yeux que pour la femme de son grand frère consanguin avec qui il partage la même maison. Ne pouvant plus réprimer son désir de coucher avec la dame, Bathie Guèye, qui avait déjà planifié son projet sexuel, lui propose de la déposer à Louga (3 km) où elle devait se rendre pour piler du mil à la machine et acheter des médicaments pour sa mère malade. Mais, dès qu'il a mis le pied sur l'accélérateur, Bathie Guèye commence à faire des avances à la femme de son grand frère. Se heurtant au refus poli de la femme, mère de 5 enfants, le chauffeur change de stratégie. "Je blaguais avec toi, tu es la femme de mon grand frère", tente-t-il de la convaincre. Après ce petit jeu de séduction, il supplie la femme de son frère de faire un petit tour dans sa maison à Louga pour apprécier les nouveaux meubles qu'il vient d'acheter. Ne voulant pas le vexer davantage, Th. Mbaye accepte cette nouvelle proposition.

Mais, arrivée à l'entrée de la maison, constatant que la maison est inoccupée, elle change d'idée. Elle refuse d'en franchir le seuil. Ainsi, après plus d'une dizaine de minutes de négociations sans succès, le chauffeur, très décidé à assouvir son désir sexuel, déroule son plan C. A peine sa cible installée dans la voiture, le jeune Guèye prend la route de Guidila. Et, après avoir parcouru plus de 7 km, il se gare au milieu de la brousse et demande à sa proie de descendre. Elle s'exécute tout en suppliant son bourreau de la laisser partir. Toujours d'attaque, le sieur Guèye lui demande de se déshabiller. Ce que fait la dame. Seulement, le bruit d'une charrette vient interrompre le corps-à-corps. Persuadée qu'elle peut trouver secours parmi les occupants de l'attelage, elle projette à terre son violeur qui avait déjà ôté son pantalon. Courant de toutes ses forces vers ces inconnus : "Aidez-moi ! Aidez-moi ! Il veut me violer", hurle la femme. "Ne vous mêlez pas de notre affaire, je lui ai payé 20 mille francs pour entretenir des rapports sexuels avec elle. Elle veut me rouler dans la farine", réplique le jeune Guèye. Ne voulant pas prendre le risque, le charretier a continué son chemin sans porter assistance à la dame.

Passé cet épisode, le chauffeur demande encore à la femme de son grand frère de remonter dans la voiture. Elle s'exécute. Mais, quand le taxi a redémarré, Th. Guèye, apercevant trois hommes qui passaient, ouvre la portière et saute dans le vide. Secourue enfin, elle raconte sa mésaventure à ces inconnus qui n'ont pas hésité à aviser la police. Cueilli le même jour, Bathie Guèye a déclaré aux limiers du commissariat urbain de Louga que la femme de son grand frère était consentante pour entretenir avec lui des rapports sexuels. Mais, au dernier moment, elle a changé d'avis. Seulement, cette stratégie de défense n'a pas empêché les hommes du commissaire Diakhaté de le déférer au parquet de Louga au terme de sa durée légale de garde à vue.

Attrait hier à la barre du tribunal correctionnel de Louga pour le délit de tentative de viol, le prévenu a modulé la déclaration qu'il avait faite à l'enquête préliminaire. "J'ai entretenu à plusieurs reprises des rapports sexuels avec Th. Mbaye", explique-t-il. "Le jour des faits, elle avait accepté de coucher avec moi, mais quand des personnes nous ont vus, elle a changé d'avis. Elle a appelé au secours pour me jeter en pâture. J'assume le fait que cette fois aussi, j'ai voulu entretenir avec elle des rapports sexuels". "Faux !", lui rétorque la partie civile. "Tu as essayé de me violer et j'ai crié de toutes mes forces. J'ai enlevé mon slip parce que physiquement, je ne pouvais pas résister. D'ailleurs, je pensais que tu allais me tuer après avoir couché avec moi", réplique la dame, dans tous ses états.

Dans son réquisitoire, le parquet, qui a douté de la bonne loi du prévenu, a requis 2 ans contre lui. Il a été suivi par le tribunal qui a condamné le jeune Bathie Guèye à 2 ans ferme.

L'Observateur