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Adoption d’une déclaration ministérielle sur l’accès universel à la vaccination

Les chefs d’Etat et de Gouvernement africains ont adopté mardi à Addis-Abeba une "Déclaration ministérielle sur l’accès universel à la vaccination", a appris l’APS.


Rédigé par leral.net le Mercredi 1 Février 2017 à 08:11 | | 0 commentaire(s)|

Cette déclaration adoptée à l’occasion du 28e Sommet de l’Union africaine est présentée comme "un engagement historique et opportun visant à faire en sorte que chaque personne en Afrique, qui qu’elle soit et d’où qu’elle vienne, tire pleinement profit des avantages liés à la vaccination", explique un communiqué de presse.

La Déclaration d’Addis-Abéba sur la vaccination invite les États à "investir davantage sur le plan politique et financier dans leurs programmes de vaccination".

Elle a été rédigée et signée par les ministres de la Santé, ainsi que d’autres ministres concernés lors de la Conférence ministérielle sur la vaccination en Afrique (MCIA) qui s’est tenue en février 2016 à Addis-Abeba, rappelle-t-on.

La MCIA était la première rencontre jamais organisée au niveau ministériel consacrée à l’accès des enfants de tout le continent à des vaccins salvateurs.

Pour orienter la mise en œuvre de la Déclaration d’Addis-Abéba, une feuille de route est en cours d’élaboration en étroite collaboration avec les Bureaux régionaux de l’OMS pour l’Afrique et pour la Méditerranée orientale, la Commission de l’Union africaine et les partenaires en matière de vaccination, explique-t-on.

La Déclaration d’Addis-Abeba contient 10 engagements, à savoir : l’augmentation des fonds destinés à la vaccination, le renforcement des chaînes d’approvisionnement et des systèmes de prestation, tout en faisant de l’accès aux vaccins un élément fondamental des efforts consentis en matière de santé et de développement.

Le communiqué rappelle que si l’Afrique a enregistré d’énormes progrès en matière d’accès à la vaccination au cours des 15 dernières années, "ces avancées ont commencé à stagner et le continent africain reste aujourd’hui à la traîne en ce qui concerne la réalisation des cibles mondiales de vaccination".

"À titre d’exemple, un enfant sur cinq en Afrique n’a toujours pas accès aux vaccins salvateurs de base. Par conséquent, les maladies évitables par la vaccination continuent de causer de nombreux décès. La rougeole à elle seule cause chaque année près de 61 000 décès évitables en Afrique", mentionne-t-on dans le même document.

Le texte note que moins de 15 pays africains financent plus de 50 % de leurs programmes nationaux de vaccination.

Alors que l’Afrique tend vers l’éradication de la poliomyélite, "on s’attend à une baisse des fonds essentiels alloués à la vaccination à travers le programme d’éradication de cette maladie", souligne la même source.

Alors que dans les années à venir, les pays qui aspirent au statut de pays à revenu intermédiaire "cesseront de bénéficier" du soutien de l’Alliance du vaccin (Gavi) en matière de vaccination, les États sont appelé à "redoubler d’efforts pour faire de la couverture vaccinale nationale une priorité".

"Nous savons que l’accès de tous à la vaccination en Afrique est un objectif que nous pouvons atteindre", a déclaré la présidente sortante de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma.

"La Déclaration d’Addis-Abeba sur la vaccination est un engagement sans précédent ; avec le soutien politique au plus haut niveau des États, nous sommes plus que jamais près de faire en sorte que tous nos enfants bénéficient de chances égales pour une vie saine et productive", a-t-elle ajouté.

la rédaction