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Affaire Adji Sarr- Voici l’intégralité du discours d’Ousmane Sonko


Rédigé par leral.net le Vendredi 26 Février 2021 à 09:42 | | 0 commentaire(s)|

« Chers compatriotes, voici maintenant presque 25 jours que notre pays retient son souffle, suspendu à une sordide machination politique aux conséquences imprévisibles. J’ai décidé de m’adresser encore à vous, en tant qu’acteur principal, malgré moi, de ce feuilleton.
que ne mérite pas notre nation. Cet épisode sombre de notre histoire nous appelle collectivement et individuellement à l’introspection. En ces heures difficiles de l’humanité frappée par un ennemi invisible, nos dirigeants n’avaient-ils rien de plus vital à faire que d’obscènes complots ? Le peuple Sénégalais, déjà tenaillé par toutes les inquiétudes, mérite t-il ce spectacle désolant et indigne ? nous sommes aujourd’hui la risée de l’Afrique et du monde, par la faute de Macky Sall et son clan d’ambitieux et de haineux. Au regard de ce que sont devenues nos institutions (de simple appareil de Kompromat politique) cette introspection, chers compatriotes, exige que chacun de nous se reporte à toutes ces occasions manquées de bâtir un véritable État, dont les plus récentes sont les conclusions des assises et de la CNRI.
Mais permettez-moi avant tout :

De remercier le peuple Sénégalais de son élan incroyable de solidarité, malgré l’extraordinaire machine de propagande et de désinformation mise en place ; singulièrement ces pans entiers des personnalités politiques et citoyennes qui, le lundi 8 février, sont venus partager mon hospitalité faite de grenade lacrymogène ;
De remercier, encourager et féliciter les jeunes qui se sont érigés en boucliers. Je comprends votre message et je sais que vous avez compris le nôtre : nous avons tous compris notre mission et accepté de l’assumer ;
De remercier notre pôle d’avocats de son engagement dans ce dossier et l’assistance inlassable qu’il apporte à nos frères et sœurs, otages politiques de Macky Sall.
De remercier tous les chefs religieux qui m’ont envoyé des émissaires ou m’ont appelé pour compatir, encourager et formuler des prières. Si je n’ai pas essayé de les
impliquer d’avantage, c’est parce que je sais pertinemment que Macky Sall, pour la réalisation de son projet, n’écoute et ne respecte personne, pas même eux. Les antécédents récents de dossiers de liquidation politique parlent d’eux même. Seul le peuple souverain peut l’arrêter.
D’adresser mes profonds remerciements à mes collègues députés de l’opposition, non-inscrits comme membres du groupe Liberté-Démocratie, de leur soutien sans
faille. Mention spéciale à mon avocate madame Aïda Mbodj, les honorables Moustapha Guirassy et Cheikh Bamba Dièye, dont la démission du cirque de l’Assemblée, et surtout les interventions au niveau des médias ont été d’un apport inestimable pour l’éclairage de l’opinion. De même que Abdou Mbacké Bara Dolli. Force et courage à vous !
Chers compatriotes, malgré l’énorme campagne de désinformation payée à coup de milliards, le complot ”mackyavélique” a accouché d’une toute petite souris.
Macky Sall et son groupe de comploteurs ne s’attendaient certainement pas à ce scénario quand ils ficelaient leur entreprise criminelle.
Jamais plan n’a été aussi vicieux. Tout avait été malicieusement synchronisé : couvre-feu plus état d’urgence pour neutraliser le peuple, bombardements dans une partie du territoire national pour pouvoir invoquer la sécurité nationale au besoin. C’est hallucinant ce qu’il a fallu imaginer et déployer pour la liquidation d’un seul homme. Rien n’a été oublié, sauf Dieu, l’Unique Omnipotent.
Je m’adresse à macky sall et compagnie. Nous connaissons vos viles méthodes. Mais soyez assurés que nous avons du répondant pour jouer sur votre terrain. Je n’en dirai pas plus.
Je ne perdrais pas encore beaucoup de temps aux détails de l’affaire :
ACTE I : L’ECHEC DU COMPLOT
1- UN PV D’ENQUÊTE À DÉCHARGE POUR NOUS
Les témoins
Le bulletin médical
2- UN PV D’ENQUÊTE DISCRÉDITANT LA PLAIGNANTE
Les incohérences
Les mensonges
3- UN PV D’ENQUÊTE QUI LANCE LA PISTE DU COMPLOT
Implication BBY
Mise à nu d’une association de malfaiteurs impliquant, en plus, un avocat et un
médecin
Le message de l’avocate en question :
« Un conseil très important dans ce dossier DSK

L’envoyer en prison c’est pas une bonne solution. Cela va entraîner le pays dans un cycle de manifestations pour sa liberté ici comme à l’étranger. Après la levée de son immunité, il faudra juste que les enquêteurs lui envoie sa convocation. Il vient répondre. Ils le laissent rentrer pour revenir le lendemain jusqu’à la fin de son audition.
Le juge organise le procès et les avocats vont le pousser à avouer publiquement le rapport sexuel. Ca suffit. Et là, il sera discrédité devant l’opinion. Aller vers la
condamnation serait une grosse erreur et cela va installer le pays dans un cycle de manifestations. Et libre, cette image de DSK va le suivre partout ».
Ce message révèle l’implication dans le complot de cette avocate, réputée liée à un ministre des sales boulots du macky.
4- D’OÙ L’INTÉRRUPTION INJUSTIFIÉE DE L’ENQUÊTE PAR LE
PROCUREUR
ACTE II : POURQUOI MON IMMUNITÉ RESTE INTACTE :
I- Vices de la phase d’enclenchement judiciaire de la procédure
1- Le doute manifeste du procureur qui, dans son réquisitoire, en date du 9 février 2021, adossé sur le seul PV d’enquête, a requis contre X et non Ousmane Sonko, même la pauvre victime collatérale, Ndeye khady Ndiaye, n’a pas été visée puisque, dans sa précipitation, a mis « Ndeye khady Diagne » ;
2- L’empressement injustifié du juge d’instruction, Mamadou Seck, rappelé sur Dakar le même jour, alors que son père venait de décéder la nuit, pour immédiatement
désigner l’adversaire politique de Macky sall, en dehors de tout élément en surplus de ceux dont disposait le procureur de la République, maître des poursuites ;
3- C’est ainsi, qu’’il a immédiatement informé le procureur de la République d’une demande de levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko. De mémoire de
praticien, jamais une procédure n’a été aussi expéditive, irrégulière et partisane. Le seul domaine où Macky Sall réussi
II- Vices de la procédure parlementaire (article 61 Constitution, articles 51, 52,
40, 32 et suivants du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale)
Un dossier qui ne comporte pas le réquisitoire du procureur mais qui commence avec la lettre très tendancieuse du juge d’instruction, monsieur Mamadou Seck ;
Dossier qu’on refuse de transmettre aux membres de la commission ad-hoc, pour leur permettre d’avoir des opinions éclairées et travailler en conséquence ;
Précipitation à m’envoyer une convocation alors même que les membres de la commission n’avaient pas encore validé un plan de travail ; Démission de deux membres de l’opposition rendant sa composition irrégulière (art 32) Conséquence : elle ne peut lever mon immunité. Toute cette mascarade vise un seul but : m’inculper le plus rapidement possible, décerner le mandat de dépôt, ouvrir une instruction non limitée dans le temps pour me laisser pourrir en prison et me radier de la liste électorale, ternir mon image et me décrédibiliser.
Hé bien je dis non à la levée viciée d’une immunité que nous confèrent la confiance et le suffrage des Sénégalais. Non à mon arrestation illégale et imminente, programmée par Macky Sall en personne.
Chers compatriotes, comme je vous l’avais dit, Macky Sall n’en a cure du droit et des procédures, quand il lance une sale entreprise de liquidation d’un adversaire politique, rien ne l’arrête si ce n’est le rapport de force politique et social. D’où ma décision d’invoquer mon droit constitutionnel, naturel et individuel à la résistance à l’oppression. Ma ferme résistance se manifeste par :
mon refus de reconnaissance de la légalité de la commission ad-hoc, de ses recommandations et de la résolution de la plénière illégitime de BBY ;
La conséquence logique est que mon immunité parlementaire demeure intacte ;
La récusation de Mamadou Seck, ce juge partial du 8é cabinet, non indépendant du procureur de la République et du gouvernement de Macky Sall ;
J’invite les Sénégalais par la même, à prêter un œil attentif au doyen des juges d’instruction, Samba Sall, pour toute participation éventuelle au traitement de ce dossier. Car, c’est connu de tous, tous les coups foireux contre les opposants politiques ou citoyens au régime Sall passent par ce triangle des Bermudes judiciaires (Bassirou Gueye – Samba Sall – Mamadou Seck).
Si Macky Sall veut me liquider, il devra pour une fois accepter de se salir les mains au lieu de se cacher lâchement derrière ses barbouzes de la justice.
Mais je tiens à dire ici et maintenant que, en dehors de quelques petits soucis rhumatismaux bénins, je ne souffre d’aucune maladie cardiaque, pulmonaire, rénale ou autre diabète. Je suis en excellente santé par la grâce de Dieu. En conséquence, Macky Sall sera personnellement responsable de tout ce qui pourrait m’arriver, notamment en termes d’empoisonnement par quelques méthodes sophistiquées.
Chers compatriotes, je lance un appel à la Nation Sénégalaise, sans exclusive : le moment que nous vivons est historique, il est donc forcément très grave. Il est temps que chacun comprenne que Macky Sall est prêt à tout pour son obsession dynastique, y compris compromettre notre acquis le plus fondamental : la cohésion sociale.
Il nous est revenu des jeunes arrêtés que lors des interrogatoires, deux questions leur étaient posées : de quelle région êtes-vous ? à quelle ethnie appartenez-vous ?
Chers compatriotes, refusons ce dessein funeste visant à instaurer le chao pour justifier le recours à toutes sortes de méthodes de répression sur le peuple. Nous sommes tous simmultanément ouolof, sérere, halpoular, diola, mandingue, bassari, mankagne, bambara, diakhanké, ndiago, peulh… nous sommes, simplement, une nation unie. Et je suis l’exemple achevé de ce métissage qui fait de nous tous un et un seul peuple.
Cette affaire qu’ils ont voulu instrumentaliser pour diviser les sénégalais, les a au contraire rapproché. Comme ma propre et modeste personne les fédère au-delà des ethnies, régions, religions, tarikha, âge et sexe. Vous me permettez de consacrer quelques développements spécifiques à la Casamance que mes adversaires n’ont cessé d’utiliser, anticonstitutionnellement, comme arme politique contre moi depuis mon intrusion dans la scène politique. La situation qui s’y déroule depuis presque 40 ans nous meurtrit profondément. Soyons clairs, comme j’ai eu à le dire dans mon ouvrage « solution pour un Sénégal nouveau », et lors de mon meeting de Bignona lors de la campagne présidentielle de 2019, nous sommes foncièrement contre toute idée d’indépendance, et même d’autonomie d’une quelconque partie du territoire national. Mieux, en tant que panafricaniste, nous ne croyons même pas à la viabilité de nos frêles États, volontairement balkanisés par le colon pour annihiler toute ambition de grandeur et de puissance de l’Afrique. Aucune fission n’est plus admissible. Nous devons au contraire tous œuvrer inlassablement à la construction de grandes fédérations continentales (Est, Ouest, Nord, Sud, Centre) qui devront ensuite culminer vers la grande Confédération Africaine. Nous ne sommes pas d’accord avec ceux qui ont pris les armes en Casamance quelles que soient les frustrations à la base. Mais ce sont nos frères, sœurs, oncles, pères… ce sont des Sénégalais tout court, et il faut les réintégrer comme tels. Et c’est pourquoi, la seule fois où j’ai admis une possibilité de travailler, bénévolement, avec Macky Sall, c’était relatif à ce dossier. Chacun et chacune d’entre nous doit prendre ses responsabilités en ces temps obscures, car en vérité, ce qui se joue maintenant dépasse ma personne. D’aucun se trompent même en pensant que c’est le dernier tournant vers le troisième mandat. Ce qui se joue, chers compatriotes, c’est le projet monarco-dynastique du clan de Macky Sall. Le projet du mandat à vie par le truchement de réformes constitutionnelles futures, après la liquidation de tout opposant politique et de tout représentant de la société civile.
Je m’adresse donc prioritairement à toutes les Sénégalaises et tous les Sénégalais. C’est le résultat de plusieurs décennies, voire siècles de lutte et de conquêtes
démocratiques que Macky Sall veut anéantir aujourd’hui. C’est l’avenir de nos enfants et petits-enfants qu’il veut confisquer, au profit d’intérêts étrangers et de quelques privilégiés de son clan, devenus tous immensément riches pendant que le peuple s’enlise dans la pauvreté.
Je m’adresse singulièrement à cette jeunesse, prise en étau, angoissée par un avenir sans horizon, minée par le chômage et la honte de ne pouvoir se réaliser et aider ses parents, englouties dans les océans ou le désert à la recherche désespérée d’un hypothétique ailleurs meilleurs. À cette jeunesse, je rappelle ce qui nous lie : l’idéal d’une société juste dont les ressources et richesses seront partagées équitablement et où toutes les chances seront égales.
Aux frères et sœurs africains justement, l’heure de notre révolution a sonné. N’acceptons plus ces petits présidents comploteurs, toujours à la solde de quelqu’un mais
jamais au service de leur peuple. Partout en Afrique, doit souffler un vent nouveau de liberté, de démocratie, de souveraineté. Le 21e siècle doit être africain et siffler le réveil du phénix endormi depuis trop longtemps
Je m’adresse à la diaspora Sénégalaise, dignes fils et filles du pays partis si loin pour trouver les moyens de pallier aux dramatiques conséquences socio-économiques de la mal gouvernance, de la corruption, de la compromission des intérêts nationaux. Vous avez été les premiers à comprendre le changement structurel que nous proposions aux Sénégalais. Ce combat est le vôtre car jamais, nous n’avons été si près du but, jamais nous ne nous sommes approchés si près de créer les conditions d’éviter à nos enfants de sillonner le monde, à la recherche de ce qu’’ils pouvaient bien trouver chez eux. D’où la panique de Macky Sall et de
tout le système qu’il représente.

Frères et sœurs de la diaspora, nous ne gagnerons pas ce combat et tous les paris à venir sans vous.
Je m’adresse aux mouvements citoyens, vous avez été de toutes les conquêtes démocratiques dans ce pays, au même titre, sinon même plus que les acteurs politiques. La pureté de votre engagement réside dans son désintérêt, puisque vous n’êtes pas dans une logique de conquête du pouvoir. Je vous dis que votre mission ne s’est pas achevée avec le 23 juin, il vient justement de commencer car cette fois-ci, il ne s’agit plus simplement de stopper
un projet de loi contesté, il s’agit de forer les bases d’une refondation pour que plus jamais cela.
Je m’adresse à l’opposition sénégalaise dont l’écrasante majorité, au-delà des clivages et divergences d’approches, semble avoir bien compris les enjeux transcendantaux du moment, comme en attestent ces innombrables manifestations de soutien et de solidarité depuis le début de ce complot. Tous ensemble, nous avons une opportunité, qui ne se représentera certainement pas de sitôt, de changer le rapport de force définitivement, de mettre un terme à l’arrogance et aux persécutions, de stopper le projet dynastique et de remettre les compteurs à zéro, pour qu’à jamais, les droits de chacun et de tous soient restaurés
et respectés. Mais si Macky Sall réussi ce coup-ci, alors il écrasera tout sur son chemin vers le pouvoir à vie : politiques, mouvements citoyens, société civile, journaliste indépendant, syndicaliste, activiste et même religieux…).
Nous pouvons avoir des idéologies et des projets différents, des ambitions concurrentes, mais le même intérêt à freiner la machine de Macky.
Je m’adresse aux femmes sénégalaises, vous vous êtes beaucoup battues, nous tous avec, pour obtenir ces acquis contre les violences ignobles à vous faites. N’acceptez pas que ces nobles acquis, encore perfectibles, soient transformés en arme politique. Cela
décrédibilisera votre combat.
Aux organisations de la société civile, je n’ai pas besoin de rappeler le rôle de vigie du respect des droits et libertés individuels et collectives. Depuis le début de cette
affaire, Macky Sall, son ministre de l’intérieur et son procureur utilisent des méthodes dignes de la gestapo pour procéder à toute sorte de sévices physiques et psychologiques. Des jeunes ont témoigné avoir été sauvagement torturés dans les locaux de la police judiciaire, des kidnapping sont orchestrés tous les jours sur des citoyens et citoyennes sans préavis ni convocation, des jeunes sont envoyés en instruction pour le plaisir vindicatif du procureur au seul crime d’avoir répondu à la provocation. L’objectif recherché n’a rien à voir avec la justice ; il s’agit plutôt de vengeance, de briser des vies et un élan patriotique, illustration de la peur bleue que leur inspire la capacité de mobilisation d’un peuple Sénégalais désormais conscient.
Mandat de dépôt
A Dakar
1 Mouhamed Ndoye
2 Amadou Deh
3 Mamadou Konteye
4 Cheikh Ahmed Bassirou Sané
5 Abdoulaye Faye
6 Seckou Ndour
7 Pape Malick Seck
8 Laba Touré
9 Mor Niang
10 Édouard Diatta
11 Mouhamed Thiam
12 Wandou Cissé
13 Nouha Sambou
14 Diomaye Diafate
15 Omar Diouf
16 Ousseynou Dia
17 Pape Niang
18 Mamadou Sarr
19 Ousmane Diop
20 Abdoulaye Diene.
A Ziguinchor
21-Lamine Badji c.d jps
22- Bacary Richard dieme
23- Ousmane bodian
24- Atabe Sonko
25- Madicoye Sane
26- Amadou Badji
27- Ismaila Badiane
28- iby Camara.
Suite enlèvements:
29- Biram Souleye Diop
30- Abass Fall
31- Guy Marius Sagna
32- Assane Diouf
33- Clédor Sène
Parmis eux se trouvent des étudiants, qui devaient subir un examen pédagogique dont-ils ont été finalement privés ; des enseignants seuls titulaires dans leur matière dans leurs localités de service, des hauts fonctionnaires… il y’a même eu deux mineurs dans le lot des arrestations de Ziguinchor.
Il y’a enfin tous ces citoyens, connus ou anonymes, victimes d’enlèvement, de séquestration, de violences policières, de violences physiques de traitement inhumain et
dégradant et même de torture. Je compatis particulièrement au cas du jeune Boubacar Bâ, à peine 16 ans, dont le bras a dû être amputé suite à une blessure lors des manifestations de Bignona. Au cas du frère Ousmane Diop Vito de Pastef Sindia qui a subi une intervention chirurgicale pour lui extraire une balle logée dans le crane après un tir à bout portant d’un agent de police.
Prenons garde que cette escalade de la violence d’État ne mène à des crimes contre l’humanité !
Tous ces jeunes injustement écroués, simplement arrêtés puis relachés, quelquefois torturés, pendant que les enfants de Macky et son clan déambulent entre Dubai, Paris, New York… et se déplacent dans Dakar en bolides de luxe. D’ores et déjà, nous exigeons de Macky Sall la libération inconditionnelle et immédiate de ces otages.
J’ai enfin une pensée pour Madame Coulibaly Ndeye Khady Ndiaye et sa famille, pauvre victimes collatérales, objet de menaces quotidiennes et sans aucune protection. Un journaliste me rapporte que pas plus tard qu’hier soir, le mari, sorti acheter du lait, a essuyé des jets de pierres lui ayant causé une blessure ouverte à la tête.
Je rappelle à Macky Sall que « les gens ne supportent pas le sentiment d’injustice. La pauvreté, le froid, même la faim, sont plus supportables que l’injustice », que « l’injustice appelle l’injustice ». Mais au peuple Sénégalais je dis ceci : « le sentiment d’injustice ne suffit pas pour vaincre l’injustice ».
À notre Gendarmerie nationale, votre devise est « honneur et patrie ». Telle a été votre attitude exemplaire dans la conduite impartiale de cette enquête, malgré les pressions énormes des comploteurs. C’est cette Gendarmerie là, éminente institution de notre République, que nous aimons, que le peuple réclame, admire et respecte. Vous êtes les garants impartiaux de notre sécurité à tous.
À la police nationale, vous êtes des citoyens comme tous. Nous vous savons très majoritairement patriotes. Faites votre travail certes, mais évitez de verser dans toute violence et excès de zèle répressif.
Cher compatriotes, je vous appel à faire bloc et à vous dresser contre ce projet d’effacement de notre démocratie. Sachez qu’à chaque fois qu’’une dictature a pu s’installer et prospérer, c’est parce qu’une écrasante majorité du peuple a abdiqué face à une infime minorité qui a su jouer sur leurs peurs. Mais rappelez-vous que rien ne résiste à la volonté et au courage d’un peuple. Le courage, comme disait Mandela, n’étant pas l’absence de peur, mais la capacité à la vaincre.
Debout contre l’arbitraire, Ensemble nous vaincrons ! «

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