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Affaire Aliou Sall: " La Lettre du Continent" descend la BBC

La très sérieuse «Lettre du document» a démoli la BBC. Non seulement elle révèle que les autorités britanniques et américaines n’envisagent aucune enquête mais assure,sur la base de documents, que les montants révélés entre BP et Timis n'étaient que des... projections et qu'il n y a eu jamais d'engagement. Mieux, «La Lettre du continent» affirme que les paiements effectués en faveur d'Aliou Sall ont été couverts par un contrat, et, qu'en conséquence, il serait absurde, aux yeux de la loi britannique, de parler de corruption.


Rédigé par leral.net le Jeudi 13 Juin 2019 à 02:52 | | 0 commentaire(s)|

L'enquête diffusée le 2 juin par la BBC sur le rôle de Frank Timis et Aliou Sall, frère cadet du Chef de l'Etat, sur le champ gazier géant de Tortue, n'a pas seulement permis à le presse sénégalaise de faire des jeux de mots à l'infini sur le patronyme du Président Macky Sall. Elle a également électrisé l'opposition et contraint le Garde des Sceaux Malick Sall, à demander à la justice d'enquêter.

Le reportage de la BBC retrace l'arrivée de Petro-Tim, contrôlée par Franck Timis, sur les champ Cayar offshore profond et St. Louis offshore profond en 2012, son choix de recruter Aliou Sall et la vente successive de ses participations à Kosmos qui découvre le méga-champ de Tortue, puis à BP, cette dernière transaction étant évaluée à 250 millions $ comme l'avait révélé, dès 2017, Africa Energy Intelligence.

En se basant sur des documents internes à Caldwell & Partners, la société de gestion de fortune suisse de Franck Timis, la BBC va plus loin en arguant que BP payera, sur toute la durée de vie des permis, entre 9 et 12 milliards $ de royalties à Franck Timis. Etayer cette affirmation va constituer un sérieux problème pour le procureur général de Dakar : il est en effet peu commun qu'une société qui a vendu ses parts dans un champ, continue de toucher des royalties sur la production dudit champ. L'usage dans l'industrie pétrolière est de simuler un échéancier de royalties pour estimer le prix d'une participation, mais il ne s'agit le plus souvent que de projections, et pas d'engagement.

A ce jour, et selon nos informations, ni le Département de la justice américain ni le Serious Fraud Office britannique ne se sont saisis du sujet. Pour qu'une enquête sur ce dossier aboutisse, les deux institutions juridico-financières savent qu'elles doivent non seulement prouver que Franck Timis versait des sommes injustifiées à Aliou Sall - celles qui ont été découvertes par un contrat de consultant - mais également que BP et Kosmos étaient conscients de ces arrangements et les ont couverts.