leral.net | S'informer en temps réel

Affaire Douanes-Luc Nicolai-Lamantin Beach: les faits et procédures racontés par les avocats de la défense


Rédigé par leral.net le Mercredi 23 Août 2017 à 17:57 | | 0 commentaire(s)|

A la date du 27 SEPTEMBRE 2012, le douanier ABDOU KHADRE KEBE accompagné d’un autre agent de l’Administration des Douanes, se sont présentés à l’HOTEL LAMANTIN BEACH  pour procéder à une perquisition à la suite d’une information qu’il aurait reçue d’un indicateur. 
  
Lesdits douaniers n’ont pas indiqué leur réelle qualité lors de leur arrivée sur les lieux et ce, jusqu’à leur introduction dans le bureau de Bertrand TOULY. 
  
Ils ont demandé, après avoir déclaré leur qualité et fonction, alors que Bertrand Touly venait de rentrer la veille de la France, s’ils pouvaient faire une fouille en commençant par son bureau, demande à laquelle il a  accédé naturellement. 
  
Que dans le bureau et en sa présence, le sieur KEBE s’est dirigé directement derrière, sans exploiter un autre endroit, s’est accroupi sous une armoire un instant avant de se relever en tenant un sachet blanc et d’affirmer que son contenu était de la drogue sans pour autant l’analyser préalablement, ni en prendre parfaitement connaissance. 
  
Il  demanda à Mr Touly et à son directeur d’hôtel, qu’il  avait appelé, pour prendre connaissance de la situation grave qui se déroulait, de le suivre avec son collègue douanier à son bureau. 
  
Le Lieutenant ABDOU KHADRE KEBE ne l’a ni arrêté ni  placé en garde-à-vue malgré la présence reprochée d’une prétendue drogue trouvée et l’a laissé partir ainsi que son directeur d’hôtel qui l’accompagnait. 
  
Le Chef de la Brigade de Mbour demanda lors d’une réunion dans son bureau que soit payée la somme de 100.000.000 F CFA contre renonciation à toute poursuite de sa part, au regard de la drogue trouvée dans le bureau de M. TOULY. 
  
Le Douanier, qui s’est vu opposé un refus catégorique de la part de M. Touly et de la part de son directeur d’hôtel, leur a proposé de réfléchir et pris en guise de « caution », le permis de conduire de Monsieur ERIC PHILIBERT, le directeur de l’hôtel et ce, sans en aviser le Procureur de la République, ni ses supérieurs hiérarchiques. 
  
Il leur fixa un rendez-vous le soir même. 
  
Cependant, avant l’heure du rendez-vous, le sieur KEBE appela Monsieur PHILIBERT, pour que ce dernier puisse  réitérer à Monsieur Touly sa demande de paiement de la somme de 100.000.000 F CFA pour étouffer l’affaire. 
  
Ce que Monsieur Touly a refusé catégoriquement en déposant à la date du 28 SEPTEMBRE 2012, une plainte auprès de Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal Régional de Thiès contre X et le sieur ABDOU KHADRE KEBE, pour chantage, menaces, corruption et tentative d’extorsion de fonds, ainsi que pour tout délit qui pourrait être découvert. 
  
Ce n’est qu’après le dépôt de la plainte de Monsieur Touly, que la procédure de plainte de la Douane datée du 1er OCTOBRE 2012, à la requête du Directeur Général des Douanes, a été formalisée. 
  
C’est ainsi que les sieurs ABDOU KHADRE KEBEPAPA MASSIRE GUEYE THIAM et CHEIKH OMAR DIEME, ont procédé à son arrestation et formalisé un procès-verbal de saisie douanière et de son arrestation pour des faits liés à de la cocaïne trouvée dans son lieu de travail et au trafic  imputé. 
  
Il est important de souligner, comme il ressort du dossier et de la motivation du Juge d’appel, que la plainte de la douane a été déposée en réponse à celle de Monsieur Touly qui lui est antérieure
  
Déféré au parquet de Thiès, une information judiciaire fut ouverte au 1erCabinet d’instruction sous le numéro RI 59/2012, et  M? Touly fut placé sous mandat de dépôt sous les qualifications retenues par la Douane dans le Procès-verbal de saisie, à savoir la contrebande, la détention et le trafic de stupéfiants. 
  
Par soit transmis N°31/58 du 1ER OCTOBRE 2012, le Procureur de la République saisit la Brigade de Recherche de la Gendarmerie de Thiès, pour mener une enquête exhaustive et diligente concernant la drogue trouvée dans son bureau et les actes y afférant. 
  
Les Officiers de Police judiciaire de la Section de recherche de la gendarmerie de Thiès diligentèrent une enquête préliminaire, sur le fondement de la plainte de M.Touly déposée, laquelle aboutit à l’arrestation à  son insu, et sur instigation du nommé CHEIKH LUC NICOLAI, en complicité active avec les douaniers précités, qui avaient été à l’origine de son arrestation et de l’ouverture de l’information judiciaire. 
  
Les sieurs DJIBRINE DIOPCHEIK LUC NICOLAI, les deux Douaniers, ABDOU KHADRE KEBE et PAPE MASSIRE THIAM, ainsi que l’employé de l’Hôtel MAMADOU LAMINE MBAYE , furent tous arrêtés, déférés au Parquet du Procureur de la République du Tribunal Régional de Thiès et placés sous mandat de dépôt pour les chefs d’infraction d’association de malfaiteurs, de corruption, de faux et usage de faux en écriture publique authentique, de tentative d’extorsion de fonds, d’atteinte à l’administration de la justice et de détention de drogue, faits prévus et punis par les articles 238239131372197bis4546 et 159 du Code pénal et l’article 109 du Code des drogues. 
  
Dans le cadre de l’enquête diligentée par la Gendarmerie et ayant abouti à l’arrestation des susnommés, des réquisitions ont été envoyées auprès de la SONATEL, qui ont permis de retracer les communications suivantes entre CHEIKH LUC NICOLAIABDOU KHADRE KEBE et DJIBRINE DIOP : 
  
  
Avant la perquisition : 
  
-      10 communications téléphoniques entre 08 heures 15 et 12 heures 47 entre CHEIKH LUC NICOLAI et ABDOU KHADRE KEBE ; 
  
-      06 communications téléphoniques entre CHEIKH LUC NICOLAI et DJIBRINE DIOP entre 11 heures et 13 heures 47 ; 
  
-      Une communication entre DJIBRINE DIOP et ABDOU KHADRE KEBE à 11 heures 45 ; 
  
Le lendemain de la perquisition : 
  
-      Communication entre DJIBRINE DIOP et ABDOU KHADRE KEBE à 9 heures 54 ;   
-      15 communications entre LUC NICOLAI et ABDOU KHADRE KEBE entre 14 heures et 22 heures 11 ; 
-      Une communication entre LUC NICOLAI et ABDOU KHADRE KEBE à 17 heures 22 ;  
-      14 communications entre LUC NICOLAI et DJIBRINE DIOP entre 11 heures 41 et 22 heures 33 ; 
  
Face à ces preuves irréfutables et mentionnées dans le procès-verbal de Gendarmerie déposé par devant le Tribunal, le sieur ABDOU KHADRE KEBE a finalement reconnu que LUC NICOLAI est son informateur. 
  
Aussi, le sieur DJBRINE DIOP a reconnu avoir reçu la drogue de LUC NICOLAI et  l’avoir déposée dans le bureau de Monsieur Touly avec l’aide du Sieur MAMADOU LAMINE MBAYE, technicien au LAMANTIN BEACH, lequel a reconnu avoir ouvert la porte du bureau. 
  
En plus des résultats des réquisitions à la SONATEL, des aveux des sieurs DJIBINE DIOP et de MAMADOU LAMINE MBAYE, il convient de relever que la Dame GUENOU, épouse de DJIBRINE DIOP, a déclaré ce qui suit : 
  
«Le 27 SEPTEMBRE 2012, vers 13 heures, alors que je prenais un pot avec mon mari au Lamantin Beach, LUC NICOLAI l’a appelé et je l’ai entendu dire que les gars étaient paniqués ; ils ont échangé plusieurs coups de téléphone, mais mon mari ne voulait pas que je comprenne ce qu’ils disaient ». 
  
La Dame de  DJIBRINE DIOP  a également déclaré que son mari lui avait révélé avoir promis de remettre 5.000.000 F CFA au sieur MAMADOU LAMINE MBAYE, en contrepartie de l’ouverture par ce dernier du  bureau. 
  
  
Il y a donc, en l’espèce, des éléments de preuve de la culpabilité des prévenus
  
Les différentes réquisitions à la SONATEL sur les communications entre CHEIKH LUC NICOLAI et DJIBRINE DIOP ci-dessus relatées, leurs déclarations et celles de l’épouse de celui-ci, établissent que ces derniers sont coupables du délit de détention de drogue, prévu et réprimé par l’article 109 du Code des Drogues. 
  
Il est constamment établi qu’il y avait une entente délictuelle entre CHEIKH LUC NICOLAIDJIBRINE DIOP et ABDOU KHADRE KEBE
  
Comme déjà indiqué, le douanier ABDOU KHADIR KEBE a demandé à Monsieur Touly de lui verser la somme de 100.000.000 F CFA pour étouffer l’affaire. 
  
Cette demande a été confirmée par le directeur de l’hôtel, témoin de ces échanges et qui les a toujours confirmés. 
  
Les circonstances de l’arrestation de M. TOULY prouvent à suffisance le chantage, les menaces, la corruption et la tentative d’extorsion de fonds. 
  
En effet, les douaniers qui l’ont conduit à la Brigade de Douane de Mbour, l’ont laissé partir au lieu de le placer en garde-à-vue et sans informer le Procureur de la République ou leurs supérieurs hiérarchiques. 
  
Aussi, lors de la perquisition, le douanier a exhibé un sachet blanc et confirmé sur le champ, qu’il s’agissait de la drogue alors que ledit produit, n’était pas encore analysé en laboratoire pour l’attester. 
  
Les relations téléphoniques notées par la SONATEL entre Monsieur ABDOU KHADRE KEBE et M. TOULY, confirment la thèse de la tentative d’extorsion de fonds. 
  
Au regard des deux plaintes déposées à la fois,  par la DOUANE et par les soins de M. Touly, il y a eu plusieurs  procédures qui étaient pendantes à savoir : 
  
L’information ouverte par le Juge du 1er Cabinet d’Instruction du Tribunal Régional de Thiès sur saisine du Procureur de la République ; 
  
La procédure devant le Tribunal des Flagrants délits du Tribunal Régional de Thiès contre les personnes arrêtées et poursuivies sur le fondement de la plainte de Mr Touly 
  
  
1/ POINT CURIEUX ?? 
  
En ce qui concernait TOULY, il risquait la Cour d’Assises pour détention de drogue alors que Monsieur Luc Nicolai, pour avoir détenu la même drogue, lui, était jugé au tribunal des Flagrants délits, Tribunal normalement réservé à des délits moindres        ( Il faut rappeler qu’il s ‘agit de 50 gr de drogue dure, et souvent dans la presse; on peut lire que pour même de la détention de drogues dites « douces », les personnes sont jugées à la Cour d’Assises). 
  
En effet, le Procureur de Thiès malgré les plaidoiries des conseils de Bertrand Touly le plaignant, s’entêtait à les poursuivre devant le juge des Flagrants délits. Ceci semblait inadmissible en droit et allait à l’encontre de la bonne administration de la justice. 
  
Les conseils de Bertrand Touly ont même dû saisir la Cour Suprême d’une demande en règlement de Juges, compte tenu de la connexité et l’indivisibilité certaine entre ces procédures. 

La Cour Suprême a accédé à cette requête,  en dessaisissant le Tribunal de THIES des deux procédures au profit du Doyen des Juges d’instruction de Dakar. 
  
2/ POINT CURIEUX 
  
Situation inouïe, malgré que Bertrand TOULY bénéficiait d’une liberté provisoire, le Parquet de la République a demandé à Monsieur le Doyen des Juges  du Tribunal Régional Hors Classe de Dakar, de le remettre en prison, ce que ce dernier a refusé en rendant l’ordonnance du 29 AOUT 2013 dont le dispositif est ainsi conçu : 
  
« Vu les articles 171 et 173 du code de procédure pénale ; 
Disons n’y avoir lieu à suivre davantage contre : 
Inconnu des chefs de complicités des faits susvisés ; 
Bertrand TOULY des chefs de détention de drogues à haut risque du tableau 1 en vue d’un trafic et de contrebande portant sur des marchandises prohibées ; 
Pape Massiré Gueye THIAM des chefs d’association de malfaiteurs et de corruption passive retenus à son encontre ; 
Cheikh Luc NICOLAI pour le chef d’importation de drogues à haut risque du tableau 1 ; 
Cheikh Luc NICOLAI et Abdou Khadre KEBE du chef de corruption active et Djibrine DIOP et Mamadou Lamine MBAYE de celui de corruption passive ; 
Disqualifions les faits d’achat, de détention et de distribution de drogue reprochés à Cheikh Luc NIOCLAI en détention de drogue en vue d’un usage personnel et ceux de détention et de distribution dudit produit retenus contre Djibrine DIOP en détention de drogue en vue d’un usage personnel ; 
Ordonnons le renvoi de Cheikh LUC NICOLAI, Abdou Khadir KEBE, Djibrine DIOP et Mamadou Lamine MBAYE devant le Tribunal correctionnel pour y être jugés conformément à la Loi des chefs susvisés ; » 
  
Par Jugement en date du 21 JANVIER 2014, le Tribunal correctionnel de Dakar, a rendu la décision dont le dispositif est ainsi conçu : 
  
«Statuant publiquement, contradictoirement, en matière correctionnelle et en premier ressort ; 
Renvoie Mamadou Lamine MBAYE des fins de la poursuite ; 
  
Relaxe Cheikh Luc NICOLAI du chef d’atteinte à l’administration de la Justice ; 
  
Relaxe Abdou Khadir Kébé et Djibrine DIOP du chef de complicité d’atteinte à l’administration de la justice ; 
  
Déclare Cheikh Luc NICOLAI atteint et convaincu de détention de drogue, d’association de malfaiteurs et complicité de tentative d’extorsion de fonds ; 
  
Le Condamne à cinq (5) ans d’emprisonnement dont trois (03) avec sursis et à  six millions cent mille (6 100 000 000) FCFA d’amende ; 
  
Déclare DJIBRINE DIOP atteint et convaincu de détention d’association de détention de drogue et d’association de malfaiteurs ; 
  
Le condamne à trois (03) ans d’emprisonnement  dont un (01) an six mois avec sursis et à six millions (6.000.000.000) de francs d’amende ; 
  
Déclare Abdou Khadre  Kébé atteint et convaincu d’association de malfaiteurs et de tentative d’extorsion de fonds ; 
  
Le condamne à cinq (05) ans d’emprisonnement dont trois avec sursis et à 100.000 francs d’amende ; 
  
Reçoit la constitution de partie civile de Bertrand Touly et de l’Hôtel Lamantin Beach ; 
  
Déclare recevable les pièces déposées par la partie civile ; 
  
Alloue à Bertrand Touly, la somme de cinquante millions (50.000.000) FCFA pour toutes causes de préjudices subis ; 
  
Alloue à l’Hôtel Lamantin Beach, la somme de cent millions (100.000.000) FCFA pour toutes causes de préjudices subis ; 
  
Condamne solidairement Abdou Khadir Kébé, Djibrine DIOP et Cheikh Luc NICOLAI au paiement ; » 
  
Les prévenus, le Ministère public et la partie civile ont relevé appel contre ce Jugement. 
  
Par arrêt N°31 du 13 JANVIER 2016, la Cour d’Appel de Dakar a rendu la décision suivante :
  
«Statuant publiquement, contradictoirement à l’égard de toutes les parties, en matière correctionnelle et en dernier ressort ; 
En la forme 
Déclare les appels recevables ; 
Rejette l’exception d’illégalité de la libération conditionnelle soulevée par La partie civile ; 
Au fond 
Dit que les dispositions sont devenues définitives à l’égard de Mamadou Lamine Mbaye ; 
Infirme partiellement le jugement entrepris et statuant à nouveau ; 
Déclare Abdou KhadirKébé coupable du délit d’atteinte à l’administration de la justice ; 
Le condamne à un million cinq cent mille (1.500.000) FCFA d’amende du chef de ce délit ; 
Condamne Cheikh Luc NICOLAI à 5 ans d’emprisonnement dont deux ans avec sursis, au lieu de 3 ans avec sursis, du chef des délits de détention de drogue, association de malfaiteurs, et complicité d’extorsion de fonds ; 
Confirme pour le surplus ; 
Décerne à son encontre mandat d’arrêt ; 
Sur les intérêts civils  
Réformant le jugement, quant aux sommes allouées à la partie civile à titre de dommages et intérêts ; 
Alloue la somme de deux cents millions (200.000.000) de francs Bertrand Touly ès nom, et la somme de trois cents millions (300.000.000) francs, ès 
qualité de l’hôtel Lamantin Beach, à titre de dommages et intérêts pour toutes causes de préjudices confondus ; 
Condamne solidairement Cheikh Luc Nicolaï, Abdou KhadirKébé et Djibrine DIOP au paiement ; 
Ordonne la restitution du chèque SGBS n°6212251 d’un montant de seize millions (16.000.000) francs CFA, consigné ; 
Confirme pour le surplus ; 
Les condamne aux dépens ; 
Le tout en application des textes de lois visés au présent arrêt.» 
  
  
LES VIOLATIONS REPETTEES DE LA LOI DANS CE DOSSIER ET TOUTES LES PROCEDURES INJUSTEMENT INITIEES A L’EGARD DE BERTRAND TOULY, QUI RAPPELONS-LE, EST UN IMPORTANTINVESTISSEUR DANS LE DOMAINE TOURISTIQUE DONT LES ENTREPRISES EMBAUCHENT PLUS DE 250 PERSONNES ET PAIENT PLUS DE 500 MILLIONS D’IMPOTS DIRECTS ET INDIRECTS, QUI ETAIT EN TRAIN D’ACCROITRE SES INVESTISSEMENTS AVEC L’OUVERTURE DE DEUX NOUVEAUX HOTELS MAIS QUI A CE JOUR, A PREFERE ATTENDRE LE DENOUEMENT DEFINITIF DE CETTE TENEBREUSE AFFAIRE POUR QUE JUSTICE SOIT FAITE ET QUE TANT SES INVESTISSEMENTS QUE SA PERSONNE, SOIENT EN SECURITE 
  
La Douane sénégalaise, postérieurement à la plainte de Monsieur TOULY du 28 SEPTEMBRE 2012, a procédé à son arrestation et  criminalisé son dossier, en lui imputant des faits totalement faux et relatifs à un prétendu trafic de cocaïne, contrebande et détention de drogues ; 
  
Bertrand TOULY a été placé, malgré son innocence clamée et prouvée aux juges et autres procureurs saisis, sous mandat de dépôt par le Premier Cabinet du Juge d’Instruction de Thiès et incarcéré dans une cellule de plus de 50 personnes pour 60 M2, alors que le Sieur CHEIKH LUC NICOLAÏ à l’origine de ce crime qui avait été injustement imputé à Monsieur TOULY, avait été incarcéré dans une cellule de même superficie mais de seulement cinq personnes, qui étaient  celles des deux douaniers poursuivis et arrêtés sur le fondement de la plainte de Monsieur TOULY, ce qui permettait à ces  derniers de continuer à comploter contre M. TOULY et ses intérêts avant, pendant et après toutes les audiences des juridictions saisies. Monsieur Luc Nicolai n’avait rien à faire dans la cellule habituellement réservée aux Administrés, alors qu’il est censé être un citoyen comme un autre. 
  
Malgré les reconnaissances de Monsieur DJIBRINE DIOP, qui avait reconnu avoir placé la drogue dans son bureau sur instruction de Monsieur CHEIKH LUC NICOLAI, ce dernier, pour la même quantité de drogue, n’a plus fait l’objet de poursuites pour trafic et contrebande (compétence dévolue à la Cour d’Assises) mais pour détention de drogue, lequel délit relève uniquement de la Juridiction correctionnelle du Tribunal compétent et non de la Cour d’Assises ; 
  
Lorsqu’il a été constaté par les Avocats de Monsieur TOULY que la procédure poursuivie contre les Sieurs DJIBRIL DIOPMAMADOU LAMINE MBAYEPAPE MACIRE THIAM et CHEIKH LUC NICOLAI entendait être soumise à la Juridiction des flagrants délits du Tribunal de Thiès statuant en matière correctionnelle, les Conseils de Monsieur Touly ont saisi la Cour Suprême d’une demande en règlement de Juge, laquelle Cour Suprême  a dessaisi le Tribunal de Thiès pour renvoyer le dossier et toutes les parties poursuivies sur le fondement de deux plaintes différentes (la plainte de Bertrand Touly et celle de la Douane), comme indiqué ci-dessus par devant le Doyen d’Instruction du Tribunal Régional Hors Classe de Dakar ; 
  
Il peut être relevé que lors de l’instruction poursuivie par devant le Doyen des Juges d’Instruction du Tribunal Régional Hors Classe de Dakar, les faits d’achat, de détention et de distribution de drogue reprochés à Monsieur CHEIKH LUC NICOLAI par le Procureur de la République de Thiès, ont été disqualifiés par le même Doyen des Juges d’Instruction, en détention de drogue en vue d’un usage personnel ( ce qui n’était pas le cas) et ledit Doyen des Juges a renvoyé les prévenus par devant le Tribunal Correctionnel pour y être jugés conformément à la loi et non pas devant la Cour d’Assises ; 
  
Lorsque le jugement du 21 JANVIER 2014 a été rendu, bien que l’instigateur étant  le Sieur CHEIKH LUC NICOLAÏ, ce dernier, malgré le fait qu’il ait organisé et favorisé un crime qu’il entendait, avec ses complices imputer à Monsieur TOULY, et sur lequel crime Monsieur Touly a été arrêté, poursuivi et arrêté, a été, contre toute attente, relaxé du chef d’atteinte à l’administration de la Justice. 
    
A ce titre et malgré l’appel interjeté par toutes les parties y compris le Ministère Public représenté par Monsieur Le Procureur de la République, le Ministre de la Justice du Sénégal faisait bénéficier le sieur CHEIKH LUC NICOLAI d’une libération conditionnelle dont ce dernier ne pouvait bénéficier au regard des conditions prévues par la loi. En effet, compte tenu de l’appel interjeté par le Ministère public, le sieur CHEIKH LUC NICOLAI ne pouvait être libéré. CETTE LIBERTE CONDITIONNELLE EST DONC PARFAITEMENT ILLEGALE ET EN SON TEMPS,. L’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) S’ETAIT REVOLTEE CONTRE CELA ; 
  
L’exception d’illégalité de cette Liberté conditionnelle plaidée par les conseils de Bertrand Touly par devant la Cour d’Appel de Dakar, avait été rejetée par décision rendue à la date du 13 JANVIER 2016
  
C’est ainsi que suite à cette décision rendue, un pourvoi en cassation a été formalisé et signifié par Monsieur CHEIH LUC NICOLAÏ contre la décision rendue par la Cour d’Appel de Dakar à la date du 13 JANVIER 2016
  
Il faut relever, que ledit pourvoi a été jugé il y a près de trois (03) mois par la Cour Suprême du Sénégal, qui a rejeté les arguments soulevés par les conseils de Monsieur Touly et relatifs à la déchéance et l’irrecevabilité dudit pourvoi. 
  
La Cour Suprême a cassé et annulé l’arrêt du 13 JANVIER 2016 qui avait été rendu par la Cour d’Appel de Dakar et renvoyé les parties devant la même Cour d’Appel autrement composée. 
  
Il est aussi utile de  préciser que les avocats de Monsieur Touly n’ont reçu que 80 jours après, délivrance  de l’arrêt de la Cour Suprême alors  que conformément aux textes applicables, cet arrêt devait leur être délivré dans le mois de la décision rendue. 
    
Il s’est donc écoulé près de trois (03) mois avant que la décision ne soit notifiée à M. Touly, lui retardant d’effectuer les diligences requises pour que cette affaire, suite à l’annulation de l’arrêt de la Cour d’Appel de Dakar qui sera saisie, puisse à nouveau évoquer le dossier et permettre ainsi le jugement de la cause qui lui sera soumise. 
  
Il apparait aussi que dans cette affaire, curieusement les greffiers font beaucoup de fautes « d’inattention », le greffier en Cour d’appel s’est trompé dans les noms de la composition des juges, la Présidente du tribunal n’a pas fait attention et a signé, ce qui a permis aux avocats de M. Nicolai de faire casser cette décision par la Cour Suprême, et le greffier de la Cour Suprême inscrit que cette affaire sera jugée à Saint- Louis alors que le Procureur de la Chambre à la Cour Suprême et un des avocats de Bertrand Touly, ont, eux, entendu le Juge parler de la Cour d’APPEL de Dakar. 
  
Précisons aussi que Monsieur Luc Nicolai se vante devant la télévision d’être « l’ami du Président de la république» lors de l’émission télévisée (Sen Tv) avec Malick Thiandoum le 28/10/2014. Il est aussi vu dans la tribune d’honneur lors de l’inauguration de la Centrale Solaire de Malikounda, il organise avec Mme Sira Ndiaye des meetings au nom de l’APR à Mbour et il est le grand ami du Ministre des Sports. 
  
QUI PROTEGE DONC LUC NICOLAI ? POURQUOI ? 

impact.sn

Ndèye Fatou Kébé