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Affaire Karim Wade : Les avocats de l’Etat privés de plaidoirie à Paris

La position de la France tranche d’avec celle du Sénégal qui a été débouté dans la constitution d’avocats dans le procès de Karim Wade. A l’audience d’avant-hier du Tribunal de Grande Instance de Paris sur les immeubles de Karim et Bibo, les conseils de l’Etat qui se sont rendus dans la capitale française pour plaider se sont vus refusés de parole au procès.


Rédigé par leral.net le Mercredi 29 Juin 2016 à 09:26 | | 5 commentaire(s)|

Les avocats du Sénégal qui se sont rendus avant-hier au Tribunal de Grande Instance de Paris pour plaider la cause de l’Etat,ont fait un déplacement inutile sur les bords de la Seine. Arrivés dans la capitale française pour prendre part au procès, ils ont été refusés de parole par le Tribunal de Grande Instance de Paris. Lorsqu’ils ont demandé à voir le Président du Tribunal pour la cause, ils n’ont pas été reçus par ce dernier au motif que les textes français ne prévoient pas la constitution d’avocats pour la partie civile en la matière. En clair, pour la France dont la justice connaît cette affaire grâce à l’entraide judiciaire qui lie les deux Etats, c’est le parquet qui est habilité à représenter le Sénégal au procès.

Cette position de la France est confortée par un spécialiste du droit pénal qui indique que, dans le cadre d’un procès pour crimes économiques, c’est au procureur et à lui seulement qu’il revient le droit de défendre la société incarnée par l’Etat. Lors de ce procès, qui n’a pas enregistré la présence des prévenus, Karim Wade et Bibo Bourgi y ont été représentés par les avocats Mes Seydou Diagne, Ciré Clédor Ly du Sénégal ainsi que Michel Boyon et Me Corine Dreyfus Schmidt du Barreau de Paris. Après les plaidoiries, le Tribunal a fixé son délibéré au 26 septembre prochain.

La Tribune