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Affaire Lamine Diack : Ce que j’en sais - Par Thierno Lô

L'affaire Président Lamine Diack me sort de ma retraite car fatigué du manque de hauteur de certains de mes compatriotes qui occupent les médias pour des invectives, de la délation, et du traitement de sujets sans aucun intérêt pour les populations. Je saisis l'occasion pour d'une part témoigner car l'histoire en a besoin.


Rédigé par leral.net le Lundi 21 Décembre 2015 à 09:35 | | 0 commentaire(s)|

Affaire Lamine Diack : Ce que j’en sais  - Par Thierno Lô
J'ai rencontré deux fois de suite le Président Diack par le canal d'un ami commun, il y a de cela un an. Nous nous sommes voué beaucoup de respect et d’estime et avons parlé des problèmes de notre pays. C'est pourquoi je confirme ce qu'il a dit à Alassane Samba Diop et voilà ce qu'il m'a dit: "j'ai été reçu en audience par le Président Wade pour le problème de notre stade, je lui ai manifesté mon opposition, et devant son refus de satisfaire ma demande, je l'ai regardé dans les yeux pour lui dire qu'il va m'avoir devant lui et que je vais le combattre". Il ajoute: "tu sais Thierno, tous les candidats à l’élection présidentielle sont venus me voir pour me proposer d’être candidat à l’élection et la seule condition que j’ai posée était que je sois le candidat unique de l'opposition. J'ai eu à dissuader certains en leur disant : vous n’avez aucune chance et que vous avez intérêt à garder votre caution de 65 millions F Cfa. Je me suis investi auprès des jeunes, de la société civile, et des mouvements associatifs pour faire tomber le Président Wade et j’y ai mis beaucoup d'énergie. Dernière révélation: "il faut que le Président Maky respecte les conclusions des Assises. Et ce que je ne lui pardonnerais pas en ce qui me concerne, c’est le cumul du président du parti avec celui de président de la République et je suis capable d’appeler Pape Alé Niang pour l'attaquer à travers son émission". Pas une seule fois il m'a dit avoir financé d'autres que les jeunes.

Donc, ne lui prêtons pas d'autres propos jusqu'à preuve du contraire. Ceci étant, cette malheureuse occasion me permet d aborder des questions plus essentielles que ces problèmes de corruption, car cette dernière bien qu'elle soit un cancer qui peut dévorer le tissu social n'est pas un produit de l'Afrique, elle nous provient de ces pays qui ont colonisé ce continent, et qui continuent à nous réguler par toutes sortes de maux. Devant les enjeux de la mondialisation, notre pays balbutie et malgré la cinquantenaire d'indépendance de notre cher Sénégal, le point d'interrogation comme celui que l'Afrique pose au monde dans sa forme géographique reste entier et sans réponse.

C'est pourquoi je rappelle encore et encore que la bataille pour le pouvoir ne se justifie pas toujours, elle obéit à un calendrier électoral républicain et doit être considérée à la lumière des intérêts supérieurs de la Nation.

Le Sénégal a besoin de tous ses fils et que s'opposer est une des valeurs constante de la démocratie mais changer comme je l'ai dit dans d'autres endroits systématiquement de régime juste pour récupérer le pouvoir, n 'est pas un avantage pour notre pays, et privilégier des ambitions personnelles à l intérêt commun est loin d être un devoir.

J'ai du mal à chaque fois que je lis ou écoute mes amis du PDS déverser leur colère sur le Président Maky Sall avec qui, ils ont partagé des moments d'approfondissement de notre démocratie de protection des libertés, du pluralisme dans tous les domaines. Je leur demande de faire des efforts sur eux mêmes pour répondre de façon positive à son appel du 12 décembre dernier, afin que nous puissions tous ensemble prendre notre destin en main. C'est dans la rencontre et le respect que germent toutes les bonnes solutions. Le chantage, la pression et la violence verbale ne font que creuser des plaies et figer des positions.

Essayer d'affaiblir le régime du Président Maky Sall pour l'empêcher d'avoir un second mandat c 'est comme je l'ai dit lors de mes sorties dans la presse, préférer un " Sur Place Du Pays" pendant 10 ans puisque l'actuel régime n'aurait pas le temps de réaliser toutes ses ambitions pour le pays, ni d'ailleurs le successeur qui passerait son mandat à démanteler tous les jalons qui auront été posés et aura la même contrainte de temps. Pour s'en convaincre il suffit d'écouter mon ami Babacar gaye sur la CREI c'est une annonce de revanche et c'est la chose la mieux partagée au sein de l'opposition.

"Le Nord ne veut pas le développement du sud nous n'avons pas le sentiment qu'on fait tout ce qu’ il faut pour développer l'Afrique. Je ne dis pas qu'il n'y a pas d'aide parce que de toute façon quand on transfère de l'argent de la France vers l'Afrique, l’argent vient bien de quelque part. Ce n est pas nié mais quant à aller croire que le développement de l'Afrique c'est la priorité pour les européens, ce n est pas vrai", disait le Président Wade.

Il faut avoir conscience que les grandes puissances n'ont rien a ciré de l'absence de démocratie ni d'abus des droits de l'homme ni d'excès de corruption ce qui les intéressent ce sont les intérêts stratégiques politiques et économiques et il n'y a aucune exception à ce constat.

Le Président Maky Sall l'a compris il suffit de relire ses dernières interventions dans les différentes rencontres internationales et sa clairvoyance qui est de mettre en place le Plan Sénégal Émergent qui transcende son mandat ce qui reflète une posture d’homme d'Etat à différencier de l 'homme politique qui ne pense qu'à son mandat.

Il a compris que comme dit dans la lettre ouverte que je lui avais adressée en 2014,que la souveraineté alimentaire par l'autosuffisance, était une question de dignité et de souveraineté nationale. Il a compris que s'approprier son indépendance économique commence par la maîtrise de l’autosuffisance, le contrôle d'une industrie alimentaire de proximité et précipiter l'industrialisation. Le projet de chemin de fer, les universités, le PUDC avec ses pistes de production, le pôle de Diamniadio qui va voir une ville moderne répondant aux standards internationaux, l’important progrès dans la formation des acteurs et les plans sociaux pour les couches les plus défavorisées suffisent pour regrouper toutes nos énergies et intelligences autour de lui.

Nous devons mettre en veilleuse nos différentes ambitions pour l'aider à relever ce défi qui nous est commun Il est le serviteur de la République aidons le pour que notre pays fasse un grand bon avant. Il est temps et nous sommes tous interpellés ça bouge dans la sous région les investisseurs sont partout, les régimes autoritaires disparaissent et la concurrence va être rude.

L'ampleur des défis auxquels est confronté notre pays ne doit laisser le choix a aucun patriote. Nous devons travailler très dur pour rattraper toutes ces années perdues pour sortir notre peuple de l'ignorance, des maladies, du chômage, et de lui ouvrir les voies pour accéder au bien être car il en a le droit et pour cela, débarrassons nous de notre égoïsme citadin et de premiers servis et de nos ambitions de vouloir tous être des Présidents de la République, posture qui, au delà de la volonté du peuple relève de la volonté Divine que personne ne peut entraver.

Vive le Sénégal

Vive la cohésion nationale

Ministre Thierno Lo
Président Alliance pour la Paix et le Développement
Membre de la Mouvance Présidentielle