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Affaire Thione Seck: Une enquête ouverte pour connaître l'origine de la fuite des PV

Une enquête est ouverte par la Section des recherches de la Gendarmerie pour connaitre l’origine des fuites des PV de l’affaire Thione Seck. Dans ce sens, le directeur de publication du journal Le Quotidien qui a publié les PV, Mouhamed Guèye, a à nouveau été entendu hier de 15 heures à 19 heures 30.


Rédigé par leral.net le Vendredi 12 Juin 2015 à 09:47 | | 4 commentaire(s)|

Affaire Thione Seck: Une enquête ouverte pour connaître l'origine de la fuite des PV
Pour connaitre l’origine des fuites des PV dans l’affaire Thione Seck, la Section de recherches de la Gendarmerie a ouvert une enquête. Ainsi, le directeur de publication du journal le Quotidien, Mouhamed Guèye a été convoqué à la gendarmerie de Colobane. Il a à nouveau été entendu hier de 15 heures à 19 heures 30 minutes. Mais, il reste à la disposition de la police judiciaire pour les besoins de l’enquête. Selon le journal Walfadjri, deux choses sont reprochées au journaliste: il s’agit de la publication des numéros de Thione Seck et mais aussi des noms des enquêteurs. Ce qui fait qu’il est reproché au journaliste, « la publication d’informations obtenues par recel de violation du secret de l’enquête ».

Au cours des échanges, les enquêteurs ont rappelé au directeur de publication du Quotidien les dispositions de l’article 11 du code de procédure pénale qui interdit la violation du secret de l’instruction. « Sauf dans les cas où la loi en dispose autrement, et sans préjudice des lois de la défense, la procédure au cours de l’enquête et de l’instruction est secrète. Toute personne qui concourt à cette procédure est tenue au secret professionnel dans les conditions et sous les peines de l’article 363 du code pénal ». Et la sanction prévue par l’article 363 du Code pénal varie entre 1 à 6 mois de prison et d’une amande de 50 mille à 300 mille.

Les enquêteurs ont beaucoup insisté pour connaitre les sources de Mouhamed Guèye. Ils ont brandit cette disposition du Code pénal selon laquelle « le secret professionnel n’est jamais opposable au juge qui, pour les nécessités des investigations, qu’il accomplie ou ordonne, peut en délier ceux qui y sont astreints. Il est également inopposable aux officiers de police judiciaires et aux agents de la Direction générale des impôts et des domaines agissant dans le cadre des enquêtes préliminaires ». Ce qui veut dire que les enquêteurs peuvent contraindre le journaliste à révéler sa source, alors que dans la profession du journalisme, il est admis que : « le journaliste a l’obligation de protéger sa source lors que celle-ci l’exige. Même si, ce silence doit lui valoir la prison ou la mort ».