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Affaire de la Range Rover volée impliquant le lead-vocal du groupe Faramarène : C’est le règlement 5 de l’ UEMOA qui a sauvé Wally Seck

C’est un ouf de soulagement pour le lead vocal du groupe Faramarène, Wally Seck et ses co-prévenus dont Ibrahima Touré, Serigne Mbacke Guèye dit Baye Fall, Abdou Niang, Pape Massaly Niang et la dame Sanou Kébé, poursuivis dans l’affaire de la Range Rover volée.


Rédigé par leral.net le Samedi 23 Avril 2022 à 10:18 | | 0 commentaire(s)|

Affaire de la Range Rover volée impliquant le lead-vocal du groupe Faramarène : C’est le règlement 5 de l’ UEMOA qui a sauvé Wally Seck
La Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar qui statuait hier, jeudi 21 avril, sur cette affaire de Range Rover volée, a tout simplement décidé d’ordonner la fin des poursuites pour tous les prévenus, pour cause de nullité du PV d’enquête préliminaire et la procédure ultérieure du fait de la violation du règlement n°5 de l’Uemoa relatif à la présence de l’avocat de l’accusé dès les premières heures de l’interpellation. Trois ans après son père, Wally Seck se voit lui aussi sauvé des mains de Dame justice, par ce même règlement 5 de l’Uemoa

Devant la barre de la Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar, le fils du défunt lead vocal de l’orchestre « Raam Daan », qui était habillé d’une tenue traditionnelle en couleur noir avec des lunettes de la même couleur, et ses co-prévenus, n’ont pas pu prendre la parole pour se prononcer sur les faits de vol de Range Rover qui leur sont reprochés. Il s’agit entre autres, d’Ibrahima Touré, de Serigne Mbacke Guèye dit Baye Fall, d'Abdou Niang, de Pape Massaly Niang et de la dame Sanou Kébé.

En effet, aussitôt après leur convocation à la barre par le président de cette Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar hier, jeudi 21 avril, leurs avocats ont pris la parole pour soulever l’exception de nullité de la procédure. Selon eux, dans le cadre de l’enquête préliminaire menée par la redoutable Section de Recherches de la Gendarmerie nationale basée à la Caserne Samba Diéry Diallo sise à Colobane, la notification à leurs clients de leur droit de se faire assister par un avocat n’a pas été faite, conformément au règlement n° 5 de l’Uemoa.

A ce titre, ils ont demandé tout simplement l’annulation du procès-verbal de l’enquête préliminaire sur lequel s’est fondé le procureur de la République pour établir son réquisitoire introductif, à l’origine de cette procédure ouverte en juin 2016.

Invité par le président de la Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar à donner sa position sur la question de nullité de la procédure soulevée par la défense de Wally Seck et co-prévenus, le Procureur de la République a indiqué que le « parquet n’est pas là pour contrecarrer l’application de la Loi ».

Sous ce rapport, après avoir rappelé la genèse de cette affaire qui est postérieure à ce règlement 5 de l’Uemoa, le représentant du ministère public (procureur de la République) réaffirmant que le « parquet est là pour requérir conformément à la loi et doit veiller à ce que la loi soit appliquée », a invité le tribunal à tirer la conséquence de droit de cette situation.

Reprenant alors la parole, le président de la Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar, a déclaré recevable dans la forme, la demande de la défense et a déclaré nul le procès-verbal d’enquête préliminaire ainsi que toute la procédure.

Autrement dit, la fin des poursuites contre Wally Seck et co-prévenus qui peuvent désormais, pousser un grand ouf de soulagement.

Pour rappel, son défunt père Thione Seck avait lui aussi bénéficie de ce règlement 5 de l’Uemoa dans l’affaire dite de trafic de faux billets. En effet, inculpé pour « association de malfaiteurs, falsification de contrefaçon, altération de signes monétaires ayant cours légal à l’étranger, blanchiment d’argent et tentative d’escroquerie», Thione Seck qui avait passé neuf mois en prison après son arrestation le 27 mai 2015, avait bénéficié de l’annulation, le jeudi 23 mai 2019, de la procédure judiciaire ouverte contre lui par le tribunal correctionnel, après avoir été informé par les avocats de ce dernier de violation par les enquêteurs du règlement 5 de l’Uemoa lors de l’enquête préliminaire.

Trois ans après le père, le fils se voit lui-aussi sauvé des mains de Dame justice par ce même règlement 5 de l’Uemoa.





Sud Quotidien