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Affaire des deux Libyens : Le Sénégal avait envoyé une mission secrète à Guantanamo


Rédigé par leral.net le Jeudi 7 Avril 2016 à 09:17 | | 2 commentaire(s)|

Il y a eu beaucoup de supputations à propos des deux Libyens, Salem Abdul Salem Ghereby, 55 ans et Omar Khalif Mohamed Abu Bakr Mahjour Umar, âgés d’environ 44 ans, que le Sénégal a décidé d’accueillir sur son sol après près de 14 ans passés au centre de détention de Guantanamo. Le Journal EnQuête renseigne que le Sénégal a initié beaucoup d’initiatives pour s’entourer de toutes les garanties. Même si les autorités ne veulent pas en parler, une délégation sénégalaise s’est, en effet, rendue aux Etats-Unis pour à la fois rencontrer les responsables de la tristement célèbre prison américaine, mais aussi s’enquérir de la situation des deux Libyens. Déjà en 2009, un groupe de travail inter-institutions a conclu que Ghereby ne posait pas une menace sécuritaire importante pour les Etats-Unis. Un autre organisme inter-institution, la Commission d’examen périodique, a innocenté Abu Bakr en 2015 ». Les deux hommes étaient soupçonnés d’avoir rejoint, dans les années 1990, le Groupe Libyen de lutte islamique, une organisation opposée au dictateur libyen d’alors, Mouammar Kadhafi. Des années après le début de la détention, le Groupe a donné naissance à deux factions dont l’une se serait alignée sur des organisations terroristes internationales.

Ce déplacement d’une délégation sénégalaise à Guantanamo, composée naturellement de ressources humaines adaptées à la mission, faisait suite, indiquent nos confrères, à l’accord de principe donné par le Sénégal. Le Président des Etats-Unis, Barack Obama, qui a eu pour projet de fermer la célèbre prison avait saisi le Président Macky Sall qui a accepté d’accueillir deux détenus, au même titre que d’autres pays comme la France, le Ghana, le Maroc, etc. Selon le Garde des Sceaux, Me Sidiki Kaba, le Président Sall a accepté « pour des raisons humanitaires ». Même son de cloche chez le ministre des Affaires étrangères. En tout cas, pour Mankeur Ndiaye, il s’agit d’une « réinstallation humanitaire ». Le Sénégal va-t-il aussi participer au « dédommagement » de ces ex-prisonniers que d’aucuns estiment nécessaire. Ce, d’autant plus que ces derniers ont été blanchis. Officiellement, rien ne va filtrer des mesures prises, tout comme le lieu de résidence des deux Libyens pour des raisons de sécurité.