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Agence de sécurité de proximité : Les société de gardiennage se sentent menacées par une concurrence déloyale

La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) a fait, hier, une sortie qui pose le problème des compétences de l’Agence pour la sécurité de proximité (Asp). Vient-elle en complément aux forces de l’ordre ou vient-elle concurrencer les sociétés de gardiennage, menaçant des emplois ? Voilà, en gros, l’équation que pose pour la dénoncer la Cnts.


Rédigé par leral.net le Vendredi 3 Juillet 2015 à 09:23 | | 0 commentaire(s)|

Agence de sécurité de proximité : Les société de gardiennage se sentent menacées par une concurrence déloyale
Mais qu'est-ce qui motive leur crainte ? La Cnts dit « constater, avec une très grande surprise, le remplacement des agents de Vigassistance, préposés à la sécurité de la Société des Grands moulins de Dakar, par des éléments de l’Agence de sécurité de proximité ». Mody Guiro & Cie dénoncent « cette concurrence déloyale de la part d’un démembrement de l’Etat du Sénégal au moment où la promotion de l’emploi est un des points focaux du Pse vanté par tous les représentants de l’Etat à l’occasion de toutes les rencontres ». Rappelant que « le rôle d’un Etat, c’est d’accompagner l’investissement privé par des mesures incitatives et non de concurrencer déloyalement les investisseurs », Le Populaire renseignent que les responsables de la Cnts redoutent qu’« une telle situation, si elle persiste, risque de pousser les agences de sécurité privée à fermer boutique et mettre au chômage des milliers de travailleurs ». Chose d’autant plus incompréhensible qu’ils soulignent que l’Etat, qui « alloue une dotation budgétaire annuelle à l’Asp », a « entrepris, il y a quelques mois, des négociations avec les partenaires sociaux du secteur du gardiennage pour l’élaboration d’une convention ». Aussi, la Cnts en appelle-t-il « à la mobilisation des agences de sécurité privées et de tous les travailleurs du Sénégal pour faire face à cette forfaiture qui ne dit pas son nom et dont les conséquences seront incalculables ». Pour sa part, la centrale syndicale entend se mobiliser « pour lutter contre cette nouvelle violation des textes réglementaires par un démembrement de l’Etat ».

« Cette situation est d’autant plus surprenante » que, selon la confédération, le décret n° 2013-1063 du 5 août 2013 portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) indique clairement en son article 3 : « L’Agence participe, en relation avec les autorités de police et les forces de sécurité (Police et Gendarmerie), à la mise en œuvre d’une police sécuritaire de proximité bâtie autour de la prévention et du partenariat actif entre l’Etat, les Collectivités locales et les acteurs de la vie sociale ». Elle ajoute que l’alinéa 4 de l’article 17 stipule également que « l’agence est soumise au contrôle a posteriori de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’Etat, de l’Inspection générale des Finances et de l’Inspection interne du ministère de l’Intérieur dans les conditions fixées par les lois et règlements en vigueur ».