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Ahmed Khalifa Niasse à Macky Sall: "Monsieur le Président, rendez au FAP ce qui est au FAP"


Rédigé par leral.net le Lundi 10 Août 2015 à 00:25 | | 14 commentaire(s)|

Le bel ouvrage que vous venez d’inaugurer à la place de la petite bâtisse (ndaaxongaa) participe à l’image de bâtisseur que vous essayez d’asseoir. Chose, du reste, tout à fait normale. Cependant, et c’est le lieu de le dire, il faut rendre à César ce qui est à César.
En 2003, lors du mémorable meeting de notre parti à Ndiaffat nous avions eu à déployer un programme qui aiderait notre pays à entrer dans le cadre des pays nantis. Ce programme est basé, entre autres, sur les pôles d’émergence, d’une part et le KAFUFA de l’autre. Les six lettres correspondant aux premières syllabes des villes de Kaolack(KA), Foundiougne(FU) et Fatick(FA). Le sens en wolof indique qu’il est réalisable et qu’il ne s’agit pas d’une chimère(KAF)
Plus tard, à l’occasion des Samedis Interactifs du FAP que l’on organisait à notre siège provisoire situé au sein de mon Palais vous avez eu à prendre connaissance de notre programme. Qui, du reste, semble être devenu votre livre de chevet. Chose dont on ne peut que se flatter. Toutefois votre qualité de Chef de l’Etat vous fait l’obligation morale de reconnaitre le génie du peuple sénégalais à travers un parti politique, le FAP, qui a produit un programme de développement cohérent et réalisable. Ce, à l’instar d’un architecte concepteur d’édifice qu’il appartient à un entrepreneur de réaliser sans qu’il ne puisse contester l’appartenance de l’œuvre qu’il aura réalisée à son concepteur.
Monsieur le Président, n’omettez point de citer vos compatriotes dont les idées conçues auront enrichi votre œuvre.
Il n’est point besoin de prouver l’appartenance des deux points soulignés au FAP, avec l’existence d’une traçabilité sans faille.
Je vais ajouter que l’unité de Ndakhonga ne serait qu’une œuvre isolée, voire, même, un appât électoral si elle n’est pas intégrée à la vision globale du KAFUFA. C’est-à-dire la zone franche industrielle portuaire et aéroportuaire de Kaolack, Foundiougne et Fatick qui pourra recevoir des centaines d’unités industrielles à même de permettre aux dragons asiatiques, à la Chine et à l’Inde de s’y délocaliser. Et leurs productions destinées à la face atlantique de l’Afrique, de l’Europe et de l’Amérique du Sud avec, à la clé, plus d’un million d’emplois directs ou indirects.
Monsieur le Président, des programmes, à la fois cohérents et réalisables, existent, à profusion, chez nous. Cependant l’omission de la source que nous sommes est inacceptable.
L’autre chose qui est contenue dans notre programme, devenue le livre de chevet de notre Président, c’est l’électrification rurale par la paille.
En effet, en brulant 3% de la paille (18.000.000 de Tonnes) auquel nous appliquons le coefficient 1=0.4, équivalent fuel, nous produisons, ainsi, avec cette quantité, prés de 1 giga d’électricité. C’est-à-dire deux fois la production de la SENELEC.
Cette production d’électricité peut se faire avec des fours rudimentaires que les villageois savent fabriquer. Et nous aurons, ainsi, autant de groupes produisant de l’électricité mais énergétiquement indépendants. Il s’agit du même procédé qu’utilisent la CSS (avec la bagasse) et la SONACOS (avec la coque d’arachides) à Ziguinchor.
Si, toutefois, ces fours ou groupes sont reliés entre eux par un réseau BT tout le Sénégal, en dehors de l’industrie lourde, pourra être électrifié avec un coût au KW /h inférieur à 3fcfa. Les 400MW que produit la SENELEC pourront couvrir les besoins de l’industrie.
Il vrai qu’en en discutant avec le Président, alors PM, il avait souligné le caractère volatile de la paille. Toutefois la paille compactée est apte à une meilleure valeur énergétique que le bois. Par rapport auquel, en matière de production électrique, la capacité passe du simple au double en faveur de la paille. Une illustration parfaite est publiée dans le Figaro, journal parisien, du 08 novembre 2008.
Nous fournissons cette arme à notre cher Président pour qu’il puisse l’exhiber au prochain Sommet sur le Climat à Paris. Et sommes prêts à lui donner le dossier technique que nous avons produit. En espérant, cette fois-ci, qu’il nous citera.

AHMED KHALIFA NIASSE