leral.net | S'informer en temps réel

Aïssata Tall Sall : "Nous allons vers un chaos électoral"


Rédigé par leral.net le Vendredi 28 Juillet 2017 à 20:23 | | 0 commentaire(s)|

Aïssata Tall Sall : "Nous allons vers un chaos électoral"
Très sceptique sur les modes et l’organisation des élections législatives, Aïssata Tall Sall semble avoir raison sur ses détracteurs. Elle n’a cessé d’attirer l’attention sur les conséquences de la refonte du fichier et les nouvelles cartes d’identité biométriques. Ainsi, elle appelait le gouvernement à trouver des solutions avant qu’il ne soit trop tard à ce problème.

Selon le leader de « Osez l’avenir », avant d’aller vers le Conseil constitutionnel, le gouvernement aurait dû expliquer clairement le véritable problème avec les cartes d’identité. «Ils veulent nous faire croire que ce sont les populations qui ne sont pas allées récupérer leurs cartes, alors qu’il n’y a plus de cartes à récupérer, puisqu’il parait que les Malaisiens leurs ont fait comprendre qu’ils ne peuvent plus fabriquer le million de cartes qui restent », révèle la mairesse de Podor, invité de la Rfm.

Pointant un doigt accusateur vers le gouvernement, Aissata Tall Sall dira : «ils sont les principaux responsable de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Nous n’avons pas une situation exceptionnelle, c’est de l’incompétence tout simplement. Une situation exceptionnelle, c’est une force majeure qui mettrait le gouvernement dans la posture qui ne lui permettrait pas de faire sortir le restant des cartes".

Pour la présidente de «Osez l’avenir », le droit de vote est un droit fondamental et un gouvernement qui ne peut pas garantir ce droit à son peuple, est un gouvernement incompétent. Affichant son inquiétude par rapport à l’identification des électeurs, elle révèle : «On ne peut retirer de l’argent à la banque avec son permis de conduire. Une pièce qui ne peut faire sortir de l’argent, comment peut-on l’utiliser pour élire des députés ? Qu’on ne nous compare pas avec la France, ils n’ont pas de problème d’enrôlement ».

Selon Me Tall, la réponse du Conseil constitutionnel est très ambiguë. «Dans le dernier alinéa de sa décision, le Conseil a parlé de tout document d’immatriculation, alors que les pièces valables pour le vote sont les documents d’identification. La vraie question, c’est quel est le document d’immatriculation qui est différent des documents d’identification ? Peut-on dire qu’on peut voter avec un extrait de naissance qui est certes un document d’immatriculation et non un document d’identification ?

A deux jours des élections, on ne sait toujours pas qui peut voter et qui ne le peut pas. Qu’adviendra-t-il des gens qui ont changé de lieu de vote et qui vont devoir voter avec leur ancienne carte d’électeur ? Si jamais leur lieu de vote n’a pas été changé, que feront-ils ? Où voteront-ils ? J’ai peur que nous allions vers un chaos électoral », dixit Me Tall.