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Aissata Tall Sall, présidente du mouvement ‘’Osez l’avenir’’ : « Macky Sall doit avoir une position claire et ferme sur ce qui s’est passé à Saint-Louis »


Rédigé par leral.net le Vendredi 2 Février 2018 à 12:24 | | 0 commentaire(s)|

Il y a une sorte de cordon ombilical entre le Sénégal et la Mauritanie. Un flux et un reflux de populations passent tous les jours par le fleuve pour aller d’une rive à l’autre. Toute question qui a trait à la Mauritanie, est sensible. Mais pour autant, est-ce qu’on doit laisser nos citoyens se faire tuer comme des canards sauvages parce qu’ils ont enfreint les règles ?
Auraient-ils enfreint les règles, le droit international a règlementé tout cela. Quand un bateau de pêche commet une violation d’une règle internationale, quelle qu’elle puisse être, on l’arraisonne. On ne tue pas les gens comme ça, de façon délibérée, a déclaré Me Aissata Tall Sall dans un entretien accordé au quotidien Walfadjri.

« La Mauritanie, c’est un gouvernement avec des hommes et des femmes qui ont le sens des responsabilités, qui doivent comprendre qu’ils ne doivent pas laisser leurs agents tirer sur nos concitoyens parce qu’ils auraient violé une règle. Il faut que cela cesse », s’est-elle offusquée.

Avant de mentionner à l’inquiétude des pécheurs sénégalais, une fois au milieu du fleuve à la tombée de la nuit. « Quand vous êtes sur votre pirogue, en train de pêcher et qu’il est 2 ou 3 heures du matin, vous pensez que la première question qui vous viendra à l’esprit, c’est de dire où se passe la ligne frontalière ? Les populations du Sénégal et de la Mauritanie rencontrent des difficultés pour situer l’exact tracé de la frontière ».

Outil commun entre le Sénégal et la Mauritanie dans le cadre de l’OMVS, le fleuve ne doit pas se transformer en un instrument de tension entre ces deux pays, ajoute la présidente du mouvement ‘’Osez l’avenir’’.

Et pour éviter la mésentente entre les deux populations, la présidente estime que c’est au Président Macky Sall de prendre des actes forts dans le sens de montrer aux populations du Sénégal, de la Vallée, que ce fleuve est un instrument de coopération. Toutefois, elle n'a pas manqué de se féliciter de ce qu’après les faits, ce soit le ministre de l'Intérieur qui s'est déplacé, vu que dans son entendement, dans cette affaire, il est question de "sécurité et non pas de pêcher un poisson".