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Alioune Tine: "La loi qui écarte Karim Wade et Khalifa Sall, est inique, il faut l'attaquer"

Alioune Tine plaide pour l’éligibilité de Karim Wade et Khalifa Sall. Ces deux personnalités politiques de l’opposition doivent revenir sur le champ politique, selon l’ancien Coordonnateur de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO). « Il faut attaquer la loi qui les écarte de leurs droits à participer aux élections. Cette loi est inique. Cette loi, sur le plan constitutionnel, sur le plan des libertés, ne peut pas prospérer», a-t-il indiqué à l’émission JDD, dont il était l’invité, ce dimanche.


Rédigé par leral.net le Lundi 4 Juillet 2022 à 07:20 | | 0 commentaire(s)|

Pour M. Tine, « l’inéligibilité est une peine complémentaire ». Ce qui veut dire qu’elle doit être prononcée par un juge. Si tel n’est pas le cas, elle n’est pas applicable.

D’ailleurs, pour le cas de l’ancien ministre de la Coopération international et des Transports Karim Wade, Alioune Tine estime que son procès n’a pas été équitable. La Cour de répression et de l’enrichissement illicite (Crei) qui l’a jugé, est une juridiction d’exception. «Il faut qu’on travaille de façon sereine sur l’ensemble de ces questions et pour permettre à ces citoyens sénégalais qui font de la politique, qui ont une carrière politique, d’avoir la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle de 2024. Khalifa Sall et Karim Wade, tant qu’un juge n’a pas dit qu’ils ne sont pas éligibles, ils sont éligibles. Cette loi doit être revue. Il faut totalement revenir sur cette loi, qui est totalement inique.

Cette loi est illégale. Vous ne pouvez pas les écarter du champ politique »
, a déclaré l’ancien président du Comité sénégalais des Droits de l’homme, qui exhorte le chef de l’État à user de ses prérogatives pour les faire revenir de la compétition électorale.

Pour rappel, Karim Wade a été condamné, en 2015, à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs Cfa d’amende, pour enrichissement illicite.

Quant à l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, il a été condamné, en 2018, à cinq ans de prison pour détournement de fonds publics et faux. C’était dans le cadre du procès dit de la Caisse d’avance de la mairie.

Mr Ndao B