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Aminata Touré sur la décision de Macky de réduire son mandat : "C'est inédit en Afrique"

Le secrétariat exécutif national de l’Apr a fait face à la presse, hier soir, pour discuter d’un certain nombre de points ayant trait avec l’actualité. L’ancien Premier ministre, Aminata Touré, et ses camarades ont salué le courage du Président Sall dans sa logique d’approfondir la démocratie du Sénégal.


Rédigé par leral.net le Mercredi 20 Janvier 2016 à 09:12 | | 41 commentaire(s)|

Les membres du secrétariat exécutif disent être en phase avec les 15 innovations que le président de la République compte introduire dans la Constitution. En effet, l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, a salué le caractère inédit et historique des décisions prises par le président de la République. « Nous avons certainement une attitude souvent très modeste en termes de communication mais il faut se rendre compte que ce qui est en train de se faire est inédit en Afrique. Je mets quiconque à défi dans l’histoire récente de la démocratie africaine, je dirai même moderne, de nous citer un exemple où un Président élu à 65 ans, sur un mandant de 7 ans, décide, par lui-même, sans pression aucune, de réduire son mandat », fait remarquer Mme Touré qui ajoute : « le Président de la République a décidé de respecter son engagement, je pense qu’il faut célébrer cela ». « En tant que parti, nous soutenons le président de la République, nous saluons son courage dans ses efforts d’approfondissement de la démocratie sénégalaise ».

Et sur le fait que le Président Sall ait décidé de rendre inchangeable le quinquennat, elle fera savoir : « Ces 15 dernière années, nous avons constaté des va et vient entre le septennat et le quinquennat. Dans les dispositions qu’il propose c’est que l’on puisse rendre ce quinquennat quasiment inchangeable et ça c’est également un élément de stabilisation de notre démocratie ».

Sur la décision du Président Sall de vouloir consacrer, dans la constitution, le statut d’un chef de l’opposition qui serait celui qui aurait le plus grand nombre de suffrages après le chef de l'Etat, elle indique : « Le président met sur la table une question qui est à l’ordre du jour depuis plusieurs décennies dans ce pays ». « Ce qui est recherché, c’est la préservation et le renforcement même de la dignité de l’opposition » « dans toutes les démocraties qui se respectent, il faut une opposition qui a un statut reconnu et qui puisse, évidemment, faire preuve de responsabilité parce que nous espérons qu’avec ce statut viendra une responsabilité politique à la hauteur de celle qui est attendue par notre démocratie ».

Mariama Kobar Saleh