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Après l’Euphorie place à la dure réalité de la gestion

Rédigé par leral.net le Lundi 16 Avril 2012 à 17:25 | | 0 commentaire(s)|

Depuis un certain temps pour ne pas dire près de deux semaines après le plébiscite du Candidat Macky SALL l’actualité au Sénégal est dominée par une succession de révélations au relent de faits divers, d’accusations et de menaces aussi invraisemblables les uns que les autres. Beaucoup de sujets concernant directement la haute gestion des affaires de l’Etat ont été visités ou mis à nu avec parfois des légèretés déconcertantes. Mais qu’ils se détrompent les questions de la demande sociale ou questions existentielles tiendront toujours sans aucun doute la concurrence face à ces sujets sensationnels.
En effet, cette situation ne surprend guère par ce qu’au sommet de l’Etat siègent des trotskistes qui ont toujours utilisé ces méthodes pour espérer déstabiliser certains ou les mettre en mal avec les populations. L’objectif visé est de diaboliser l’ancien régime, de chauffer les esprits, de détourner les réflexions des questions essentielles de l’heure et d’installer la terreur et la méfiance dans ce pays à la tradition de dialogue et de téranga.
En vérité, il y a quoi être inquiet du côté des tenants du pouvoir avec le rythme soutenu des scoops relatant les faiblesses ou les surprenants errements des membres du nouveau régime.
Aussi, le retour au premier plan des « anciens colons » au cœur de l’Etat et dans l’exécution des marchés publics (secteur du pétrole et du gaz avec Jean Pierre Valentin et son groupe Trafigura tristement célèbre avec les déchets toxiques en Côte d’Ivoire) est de nature à rendre inquiets les plus optimistes. Cela suppose que leur engagement et leur omniprésence avant, pendant et après les élections présidentielles de 2012 étaient purement capitalistes c'est-à-dire non à caractère humaniste ou pour des soucis de démocratie et de bonne gouvernance.

Cette outrecuidance chronique, faisant fi des règles économiques et républicaines les plus élémentaires, des libertés individuelles et collectives des paisibles citoyens et du nombre de personnes moralement blessées qui ne cessent de grimper dans ce pays, est cette fois dictée par un souci dérisoire d’intérêt clanique et de survie de leur groupe de pression face aux engagements électoraux démesurés voire mêmes irréalisables.

Cependant, c’est nous prendre pour des dupes que de penser à une réussite probable au Sénégal de ces plans machiavéliques et cyniques. Nos connaissances minimales en économie et finance nous enseignent qu’une situation de trésorerie d’une entreprise est souvent sujette à des chocs élastiques à plus forte raison pour un pays. Par exemple au moment où nous parlons un acteur économique est entrain de s’acquitter de son devoir de payer des taxes suite à une transaction. Aussi, l’organisation ou l‘envoie de missions d’audits au niveau du service public, loin d’être une arme sociopolitique, doit constituer une pratique régulière dans la gestion de l’Etat afin de maîtriser les processus de planification nécessaires à l’atteinte d’objectifs de développement visés L’Etat, surtout dans un pays en développement, est un ensemble d’outils, de moyens et de possibilités qui permettent de maintenir un pays dans les sentiers de la croissance. Effectivement, cela suppose nécessairement la présence de leaders éclairés, très entreprenants et aux envergures débordant les frontières du continent. Le volontarisme à lui seul ne suffit pas pour relever les défis essentiels dans les pays en développement. Le per capital n’est il pas passé de 500 à 1850 dollars entre 2000 et 2011 soit du simple au triple. Le budget du Sénégal aussi a subi un accroissement dans des proportions similaires sur la même période.

En vérité, Le ridicule ne tue presque plus dans notre pays : mêmes les danseurs d’opéra et autres guignols comme mon cousin Gorgou niaw GUEYE depuis Nietty M’Bar à Guédiawaye pensent que c’est le moment ou jamais de se faire un nom sans aucune gloire mais uniquement par un simple activisme.

En fin de compte, ce qu’il faut retenir c’est que nous continuons à attendre de nos dirigeants actuels plus que des accusations farfelues comme un vol de 600 véhicules à la Présidence ou encore des affirmations du genre « nous avons des problèmes ; il n’y a pas d’argent dans les caisses de l’Etat ; il y a des urgences partout etc … ». S’il n’y avait rien à faire ils ne seraient pas porter au pouvoir. L’alternance n’aurait pas son sens.

Aussi ils bénéficient d’une période de grâce moins longue puisque les urgences et les attentes sont énormes et mêmes supérieures au slogan « Yonu Yokuté » dans un contexte mondial de rareté des ressources.
Mais il faut le rappeler cela n’a pas empêché l’économie sénégalaise d’être doublement primée en Afrique et dans le monde (en Angleterre) il y a de cela trois mois en la personne de son premier responsable Monsieur Abdoulaye DIOP.
Le pari fou de transparence absolue ne doit aucunement pas primé sur la sacralité et la confidentialité que nécessite la manipulation de certains actes publics entrant dans la gestion du monstre qu’est l’ETAT



Papiss L SECK
Economiste Consultant