Pendant des heures, ils sont restés maîtres de la ville, les citoyens étant laissés à eux-mêmes face à cette meute hurlante et déterminée, réclamant la libération de son « Guide », Cheikh Béthio Thioune. Lequel est en prison depuis six mois dans le cadre de l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam, au village de Keur Samba Laobé, à quelques kilomètres de Mbour. Le bilan de leur expédition destructrice de lundi est lourd puisqu’on compte quelque 130 voitures particulières vandalisées, la plupart ayant perdu pare-brise, vitres, rétroviseurs et radiocassettes. Surtout, la société de transport public Dakar Dem Dikk a, cette fois-ci encore, payé un très lourd tribut à cette furie des « thiantacounes » puisque, en plus des quatre bus incendiés vendredi, d’autres ont été la proie des pierres jetées par ces talibés fanatisés dont la plupart ne sont d’ailleurs que des voyous ayant eu maille à partir avec la justice.
Ce qu’on ne comprend pas jusqu’à présent, c’est que nos forces de l’ordre, en particulier la police dont le centre-ville relève du périmètre de compétence, aient ainsi été surprises. Disons-le tout de suite : ce qui s’est passé est inacceptable dans n’importe quel Etat et le ministre de l’Intérieur, M. Mbaye Ndiaye, responsable d’une telle négligence, aurait dû démissionner séance tenante. Encore une fois, il est inacceptable que la police, chargée avec la gendarmerie de veiller sur la sécurité des biens et des personnes à l’intérieur du territoire national, n’ait rien vu venir.
Dans un pays où les choses fonctionnent normalement, cinq personnes ne peuvent pas se réunir sans que la police, à travers ses services de renseignement, sachent ce qu’elle se sont dit. Malheureusement, dans les graves événements de lundi, les renseignements étaient aux abonnés absents sinon la police n’aurait pas été surprise de la sorte. Ou alors, si les renseignements de la police, notamment la Bnse (Brigade nationale de sûreté de l’Etat) ont fait le travail, c’est que leurs infos n’ont pas été exploités, ce qui est encore plus grave. Dans tous les cas, la responsabilité du ministre de l’Intérieur est engagée et il doit rendre le tablier en même temps d’ailleurs que les chefs de la police. Car les citoyens ont besoin d’être protégés et non d’être livrés à la furie de voyous sans foi ni loi qui détruisent leurs biens et s’en prennent à leur intégrité physique s’ils tentent de s’interposer.
En fait, on comprend d’autant moins le laxisme de la police et la surdité des renseignements généraux que ces « thiantacounes » n’ont guère fait mystère de leur détermination à user de méthodes violentes pour libérer leur « Guide ». En effet, au cours d’une conférence de presse tenue vendredi, ils ont carrément dit qu’ils useraient de tous les moyens à leur disposition pour faire libérer leur Cheikh. C’était donc très clair. Mieux, la simultanéité avec laquelle vendredi et lundi des manifestations ont été organisées à Dakar, New York, Paris et Marseille — même si dans ces dernières villes elles n’ont rassemblé que deux pelés et trois tondus — cette simultanéité montre qu’il y a une parfaite synchronisation des actions menées par les « Thiantacounes » pour obliger l’Etat à libérer Cheikh Béthio Thioune.
Se peut-il que les « thiokotos » de la police n’aient rien su des préparatifs de la « blitzkrieg » (guerre-éclair) de lundi matin ? Mais que faisaient donc le COS, le BSPR ou Rondon et autres services de renseignements ? Une chose est sûre : les Sénégalais ne peuvent malheureusement pas compter sur leurs services de sécurité pour les défendre et c’est extrêmement grave. De toute façon, on savait depuis longtemps déjà que ces services n’étaient pas prêts à faire face à ce genre de menaces. Seulement voilà, on ignorait que cette inefficacité atteignait cette ampleur. Déjà, durant le premier mandat du président Abdoulaye Wade, on faisait état d’un rapport qu’il avait sollicité et qui faisait ressortir les terribles carences des services chargés du maintien de l’ordre. Et ce à la lumière de deux manifestations.
La première s’était tenue à Dakar et il s’agit de celle des marchands ambulants protestant contre la volonté des autorités de les chasser des rues du centre-ville. Ce jour-là, comme lundi dernier, la police avait été complètement surprise et les dégâts causés par les émeutiers avaient été considérables. La seconde, c’était les émeutes de Kédougou, au cours desquelles un jeune homme avait été tué… par des militaires, les quelques gendarmes présents à ce moment-là dans la capitale orientale ayant été rapidement débordés. Il y avait eu un troisième événement mentionné dans ce rapport, mais qui concernait les sapeurs-pompiers celui-là. Il s’agit de cet immeuble qui s’était affaissé à la Médina et qui avait coincé sous ses débris des sapeurs pompiers. A cette occasion, les Sénégalais, étonnés, avaient vu le tragique dénuement de nos soldats du feu qui avaient tout essayé pour extraire leurs collègues des décombres. En vain. On avait aperçu sur les lieux une nuée de policiers, de gendarmes, de sapeurs pompiers et de militaires — et même l’incontournable Pierre Goudiaby Atépa ! — se disputant à propos de la meilleure manière de dégager les pauvres.
Mais bon, on pensait que depuis lors, les failles béantes découvertes dans les dispositifs des forces de maintien de l’ordre avaient été refermées. Il n’en est apparemment rien, hélas ! Avant cela, le 22 septembre 2002, lorsque par une nuit pluvieuse, le ferry « Le Joola » coulait au large des côtes gambiennes, c’est-à-dire pratiquement en territoire sénégalais, avec à son bord 2000 personnes — la plus grave tragédie de l’histoire maritime mondiale ! —, l’Armée n’était même pas au courant ! Nos braves militaires dormaient… Et quand le Chef d’Etat-major général de l’époque a été informé du naufrage le lendemain, il a tranquillement pris son avion pour aller installer un commandant de zone à Saint-Louis… Dire que ce brave Cemga est aujourd’hui patron des opérations de maintien de la paix de l’Onu !
Pour en revenir aux graves événements de lundi dernier, ils procèdent en fait d’une situation kafkaïenne qui montre tout l’amateurisme du régime qui nous gouverne depuis le mois d’avril dernier. Comment se fait-il en effet que, connaissant le fanatisme des talibés de Cheikh Béthio Thioune, leur degré de violence aussi, on ait pris la décision de transférer ce Guide qui vivait en résidence surveillée (plutôt qu’en prison) de Thiès où il était détenu à Dakar ?
En effet, la prison de Rebeuss où il se trouve depuis la semaine dernière est à quelques centaines de mètres seulement du centre névralgique du pouvoir à Dakar. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que, vendredi, le cortège du ministre de l’Intérieur a été bombardé de pierres par ces mêmes talibés « thiantacounes ». Apparemment, ça ne lui a pas servi de leçon. Même un profane en matière de sécurité aurait dû savoir que, plutôt que de rapprocher le « Cheikh » de la capitale, il fallait au contraire l’éloigner plus en profondeur du Sénégal et l’emmener soit à Kédougou, soit à Tambacounda ! Mais voilà, nos braves gouvernants ont eu la lumineuse idée de le faire venir à Dakar. Avec les conséquences que l’on sait…
Cela dit, ce qu’il faut surtout déplorer, c’est la faiblesse de l’Etat sénégalais. A supposer d’ailleurs qu’on en ait encore un. Car, comment admettre que des voyous sans foi ni loi puissent se permettre de piller, incendier, menacer et voler en toute impunité ? Les événements de lundi, ne nous le cachons pas, ont été planifiés et exécutés par les « thiantacounes » même s’ils tentent de nous faire croire le contraire. Un Etat fort aurait envoyé la troupe infliger une raclée mémorable à ces voyous et à leurs commanditaires plutôt que de lambiner ou de sortir un communiqué filandreux. Il aurait fait interpeller immédiatement les fils de Cheikh Béthio Thioune, et notamment le député Khadim dont il n’aurait même pas besoin de faire lever l’immunité parlementaire vu que le flagrant délit devrait jouer à ce moment-là, et les envoyer rejoindre leur père à Rebeuss. Au lieu de quoi, on a vu le Premier ministre aller rendre une visite de courtoisie à Serigne Cheikh Saliou, autrement dit le marabout suprême de tous ces « thiantacounes ». A n’y rien comprendre ! Quel signal clair voulez-vous donner dans ces conditions aux forces de l’ordre (ou à ce qui en tient lieu) ?
Cela dit, c’est vrai que depuis que des gendarmes qui n’ont fait que leur travail de maintien de l’ordre ont été jetés en prison à la demande (sous la pression, devrait-on dire) des organisations de défense des droits de l’homme, depuis qu’un brave commissaire de police est empêché par les mêmes organisations d’occuper un poste onusien à l’étranger, et que des menaces de poursuites pèsent sur sa tête, depuis qu’un jeune policier a été tué de façon barbare à la place de l’Obélisque sans que cela émeuve outre mesure les autorités, policiers et gendarmes ne sont plus chauds, aujourd’hui, à mater des casseurs ou des voyous. D’ici à ce qu’on les envoie en prison rejoindre leurs collègues pour, tout simplement, avoir fait leur travail ! Et sur cela, seuls de toute la presse nous ne cessons, depuis quelques mois, d’alerter les autorités en leur disant que le jour n’est pas loin où elles auront besoin des forces de l’ordre. Et nous les mettions en garde en disant en substance : prenez garde à ce qu’elles ne se croisent les bras ce jour-là. C’est presque ce qui se produit ces jours-ci.
Enfin, si c’est comme ça que fonctionne un Etat dans une démocratie, alors, franchement, je préfère une dictature dans laquelle on ne fait pas de quartier avec les voyous et tous les délinquants qui font chanter l’Etat. Quant au président de la République, M. Macky Sall, s’il continue à diriger (ou, plutôt, à ne pas diriger !) le pays de cette manière laxiste et « amateure », eh bien… il n’a aucune chance d’atteindre 2014 ! Mais bon, souhaitons-lui de redresser la barre d’ici là parce qu’au train où vont les choses…
Mamadou Oumar NDIAYE
Le Témoin N° 1102 –Hebdomadaire Sénégalais (OCTOBRE 2012)
Ce qu’on ne comprend pas jusqu’à présent, c’est que nos forces de l’ordre, en particulier la police dont le centre-ville relève du périmètre de compétence, aient ainsi été surprises. Disons-le tout de suite : ce qui s’est passé est inacceptable dans n’importe quel Etat et le ministre de l’Intérieur, M. Mbaye Ndiaye, responsable d’une telle négligence, aurait dû démissionner séance tenante. Encore une fois, il est inacceptable que la police, chargée avec la gendarmerie de veiller sur la sécurité des biens et des personnes à l’intérieur du territoire national, n’ait rien vu venir.
Dans un pays où les choses fonctionnent normalement, cinq personnes ne peuvent pas se réunir sans que la police, à travers ses services de renseignement, sachent ce qu’elle se sont dit. Malheureusement, dans les graves événements de lundi, les renseignements étaient aux abonnés absents sinon la police n’aurait pas été surprise de la sorte. Ou alors, si les renseignements de la police, notamment la Bnse (Brigade nationale de sûreté de l’Etat) ont fait le travail, c’est que leurs infos n’ont pas été exploités, ce qui est encore plus grave. Dans tous les cas, la responsabilité du ministre de l’Intérieur est engagée et il doit rendre le tablier en même temps d’ailleurs que les chefs de la police. Car les citoyens ont besoin d’être protégés et non d’être livrés à la furie de voyous sans foi ni loi qui détruisent leurs biens et s’en prennent à leur intégrité physique s’ils tentent de s’interposer.
En fait, on comprend d’autant moins le laxisme de la police et la surdité des renseignements généraux que ces « thiantacounes » n’ont guère fait mystère de leur détermination à user de méthodes violentes pour libérer leur « Guide ». En effet, au cours d’une conférence de presse tenue vendredi, ils ont carrément dit qu’ils useraient de tous les moyens à leur disposition pour faire libérer leur Cheikh. C’était donc très clair. Mieux, la simultanéité avec laquelle vendredi et lundi des manifestations ont été organisées à Dakar, New York, Paris et Marseille — même si dans ces dernières villes elles n’ont rassemblé que deux pelés et trois tondus — cette simultanéité montre qu’il y a une parfaite synchronisation des actions menées par les « Thiantacounes » pour obliger l’Etat à libérer Cheikh Béthio Thioune.
Se peut-il que les « thiokotos » de la police n’aient rien su des préparatifs de la « blitzkrieg » (guerre-éclair) de lundi matin ? Mais que faisaient donc le COS, le BSPR ou Rondon et autres services de renseignements ? Une chose est sûre : les Sénégalais ne peuvent malheureusement pas compter sur leurs services de sécurité pour les défendre et c’est extrêmement grave. De toute façon, on savait depuis longtemps déjà que ces services n’étaient pas prêts à faire face à ce genre de menaces. Seulement voilà, on ignorait que cette inefficacité atteignait cette ampleur. Déjà, durant le premier mandat du président Abdoulaye Wade, on faisait état d’un rapport qu’il avait sollicité et qui faisait ressortir les terribles carences des services chargés du maintien de l’ordre. Et ce à la lumière de deux manifestations.
La première s’était tenue à Dakar et il s’agit de celle des marchands ambulants protestant contre la volonté des autorités de les chasser des rues du centre-ville. Ce jour-là, comme lundi dernier, la police avait été complètement surprise et les dégâts causés par les émeutiers avaient été considérables. La seconde, c’était les émeutes de Kédougou, au cours desquelles un jeune homme avait été tué… par des militaires, les quelques gendarmes présents à ce moment-là dans la capitale orientale ayant été rapidement débordés. Il y avait eu un troisième événement mentionné dans ce rapport, mais qui concernait les sapeurs-pompiers celui-là. Il s’agit de cet immeuble qui s’était affaissé à la Médina et qui avait coincé sous ses débris des sapeurs pompiers. A cette occasion, les Sénégalais, étonnés, avaient vu le tragique dénuement de nos soldats du feu qui avaient tout essayé pour extraire leurs collègues des décombres. En vain. On avait aperçu sur les lieux une nuée de policiers, de gendarmes, de sapeurs pompiers et de militaires — et même l’incontournable Pierre Goudiaby Atépa ! — se disputant à propos de la meilleure manière de dégager les pauvres.
Mais bon, on pensait que depuis lors, les failles béantes découvertes dans les dispositifs des forces de maintien de l’ordre avaient été refermées. Il n’en est apparemment rien, hélas ! Avant cela, le 22 septembre 2002, lorsque par une nuit pluvieuse, le ferry « Le Joola » coulait au large des côtes gambiennes, c’est-à-dire pratiquement en territoire sénégalais, avec à son bord 2000 personnes — la plus grave tragédie de l’histoire maritime mondiale ! —, l’Armée n’était même pas au courant ! Nos braves militaires dormaient… Et quand le Chef d’Etat-major général de l’époque a été informé du naufrage le lendemain, il a tranquillement pris son avion pour aller installer un commandant de zone à Saint-Louis… Dire que ce brave Cemga est aujourd’hui patron des opérations de maintien de la paix de l’Onu !
Pour en revenir aux graves événements de lundi dernier, ils procèdent en fait d’une situation kafkaïenne qui montre tout l’amateurisme du régime qui nous gouverne depuis le mois d’avril dernier. Comment se fait-il en effet que, connaissant le fanatisme des talibés de Cheikh Béthio Thioune, leur degré de violence aussi, on ait pris la décision de transférer ce Guide qui vivait en résidence surveillée (plutôt qu’en prison) de Thiès où il était détenu à Dakar ?
En effet, la prison de Rebeuss où il se trouve depuis la semaine dernière est à quelques centaines de mètres seulement du centre névralgique du pouvoir à Dakar. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que, vendredi, le cortège du ministre de l’Intérieur a été bombardé de pierres par ces mêmes talibés « thiantacounes ». Apparemment, ça ne lui a pas servi de leçon. Même un profane en matière de sécurité aurait dû savoir que, plutôt que de rapprocher le « Cheikh » de la capitale, il fallait au contraire l’éloigner plus en profondeur du Sénégal et l’emmener soit à Kédougou, soit à Tambacounda ! Mais voilà, nos braves gouvernants ont eu la lumineuse idée de le faire venir à Dakar. Avec les conséquences que l’on sait…
Cela dit, ce qu’il faut surtout déplorer, c’est la faiblesse de l’Etat sénégalais. A supposer d’ailleurs qu’on en ait encore un. Car, comment admettre que des voyous sans foi ni loi puissent se permettre de piller, incendier, menacer et voler en toute impunité ? Les événements de lundi, ne nous le cachons pas, ont été planifiés et exécutés par les « thiantacounes » même s’ils tentent de nous faire croire le contraire. Un Etat fort aurait envoyé la troupe infliger une raclée mémorable à ces voyous et à leurs commanditaires plutôt que de lambiner ou de sortir un communiqué filandreux. Il aurait fait interpeller immédiatement les fils de Cheikh Béthio Thioune, et notamment le député Khadim dont il n’aurait même pas besoin de faire lever l’immunité parlementaire vu que le flagrant délit devrait jouer à ce moment-là, et les envoyer rejoindre leur père à Rebeuss. Au lieu de quoi, on a vu le Premier ministre aller rendre une visite de courtoisie à Serigne Cheikh Saliou, autrement dit le marabout suprême de tous ces « thiantacounes ». A n’y rien comprendre ! Quel signal clair voulez-vous donner dans ces conditions aux forces de l’ordre (ou à ce qui en tient lieu) ?
Cela dit, c’est vrai que depuis que des gendarmes qui n’ont fait que leur travail de maintien de l’ordre ont été jetés en prison à la demande (sous la pression, devrait-on dire) des organisations de défense des droits de l’homme, depuis qu’un brave commissaire de police est empêché par les mêmes organisations d’occuper un poste onusien à l’étranger, et que des menaces de poursuites pèsent sur sa tête, depuis qu’un jeune policier a été tué de façon barbare à la place de l’Obélisque sans que cela émeuve outre mesure les autorités, policiers et gendarmes ne sont plus chauds, aujourd’hui, à mater des casseurs ou des voyous. D’ici à ce qu’on les envoie en prison rejoindre leurs collègues pour, tout simplement, avoir fait leur travail ! Et sur cela, seuls de toute la presse nous ne cessons, depuis quelques mois, d’alerter les autorités en leur disant que le jour n’est pas loin où elles auront besoin des forces de l’ordre. Et nous les mettions en garde en disant en substance : prenez garde à ce qu’elles ne se croisent les bras ce jour-là. C’est presque ce qui se produit ces jours-ci.
Enfin, si c’est comme ça que fonctionne un Etat dans une démocratie, alors, franchement, je préfère une dictature dans laquelle on ne fait pas de quartier avec les voyous et tous les délinquants qui font chanter l’Etat. Quant au président de la République, M. Macky Sall, s’il continue à diriger (ou, plutôt, à ne pas diriger !) le pays de cette manière laxiste et « amateure », eh bien… il n’a aucune chance d’atteindre 2014 ! Mais bon, souhaitons-lui de redresser la barre d’ici là parce qu’au train où vont les choses…
Mamadou Oumar NDIAYE
Le Témoin N° 1102 –Hebdomadaire Sénégalais (OCTOBRE 2012)