Le projet Sen huile-Sen Ethanol est loin de remporter l’accord des populations de la Communauté rurale de Ronkh malgré le tapage médiatique et la grande offensive communicationnelle entreprise par les responsables dudit projet. Aujourd’hui, même s’il est clair que l’Etat est dans une logique de non retour dans la mise en œuvre de l’entreprise agricole pour la production de biocarburant et de fourrages pour le bétail sur plus 15ha, les populations des villages de Nadiel 2, 3 et 4 sont décidées à faire face et à se faire entendre pour sauver leurs terres de pâturage et exprimer en même temps leur droit à la vie. Elles entendent par ce geste attirer l’attention de l’Etat et des initiateurs du projet sur les agissements « d’un groupuscule de gens qui soutient l’initiative agricole ».
Réunis à Nadiel 3 ce samedi 03 novembre 2012, les réfractaires au projet ont réaffirmé leur opposition et exprimé à nouveau leurs inquiétudes face à ce qu’ils ont qualifié de « nouvelle forme de colonisation des terres de pâturage ». Pour Cheikhna Alpha Sow de Nadiel 3, « ceux qui soutiennent Sen huile-Sen Ethanol ne sont même pas de la localité. Ils n’ont aucun bien ni aucune responsabilité dans la zone, ce sont des gens importées d’ailleurs et qui veulent parler aux noms des autochtones. Ce qui est un non sens et nous ne nous laisserons pas abuser », avertit-il d’emblée. A l’en croire il n’y a aucune décision claire venue de l’Etat.
Les nouvelles autorités entretiennent un flou total sur le projet qui est à cheval sur les communautés rurales de Ronkh, Nguithie et Diama. Rien n’est encore clair, qu’il s’agisse de la délimitation effective du périmètre ou de la nature des infrastructures qui seront édifiées sur le site du projet. En plus, ajoute-t-il, « on ne nous a rien dit sur l’avenir qui sera réservé à nos habitations, à nos lieux de culte ainsi qu’aux cimetières, là où reposent pour l’éternité nos morts. Que vont devenir les cimetières de Bélel Mbaye, de Nadiel 3, de Sadiélya qui sont promises à la destruction. Nous n’accepterons jamais, et ce au prix de notre vie, la profanation de nos cimetières », tonne le chef religieux. Avant de poursuivre à nouveau : « nous disons qu’il y a des gens qui ne sont mus que par leurs propres intérêts. Ceux-là trompent l’Etat parce qu’ils savent pertinemment que le pouvoir ignore tout de nos réalités sociales et des vrais enjeux sur le terrain », et de s’interroger sur les tenants et aboutissants du projet. « Nous demandons à ce que le projet se limite au niveau des zones qui le soutiennent, peut-être que là-bas les gens ont été bien édifiés ».
A notre niveau, ajoute Sidiya Kâ, le chef de village de Guiladou, « nous ne comprenons rien de Sen-huile mais il reste évident que les villages de Yowré, Guiladou (Ndlr il n’y a pas de Guiladou 1, il n’y a qu’un seul Guiladou), de Nadiel 2, 3, 4, Bélel Mbaye, Sadiéliya, Wouro Lislam, disent niet à Sen-huile-Sen Ethanol ». En tout cas, malgré la forte médiatisation et la communication tous azimuts entreprises pour conforter la présence de Sen-Ethanol, la détermination des populations de Ronkh à faire face ne fait que se renforcer. Et la présence des forces de gendarmerie sur le terrain conforte les populations à l’idée que la « guerre est ouverte et que tout est permis sur l’ennemi. Sur les 14 personnes arrêtées et torturées la semaine dernière, par la gendarmerie de Rosso Béthio, treize (13) habitent la communauté rurale de Ronkh ».
L'Office
Réunis à Nadiel 3 ce samedi 03 novembre 2012, les réfractaires au projet ont réaffirmé leur opposition et exprimé à nouveau leurs inquiétudes face à ce qu’ils ont qualifié de « nouvelle forme de colonisation des terres de pâturage ». Pour Cheikhna Alpha Sow de Nadiel 3, « ceux qui soutiennent Sen huile-Sen Ethanol ne sont même pas de la localité. Ils n’ont aucun bien ni aucune responsabilité dans la zone, ce sont des gens importées d’ailleurs et qui veulent parler aux noms des autochtones. Ce qui est un non sens et nous ne nous laisserons pas abuser », avertit-il d’emblée. A l’en croire il n’y a aucune décision claire venue de l’Etat.
Les nouvelles autorités entretiennent un flou total sur le projet qui est à cheval sur les communautés rurales de Ronkh, Nguithie et Diama. Rien n’est encore clair, qu’il s’agisse de la délimitation effective du périmètre ou de la nature des infrastructures qui seront édifiées sur le site du projet. En plus, ajoute-t-il, « on ne nous a rien dit sur l’avenir qui sera réservé à nos habitations, à nos lieux de culte ainsi qu’aux cimetières, là où reposent pour l’éternité nos morts. Que vont devenir les cimetières de Bélel Mbaye, de Nadiel 3, de Sadiélya qui sont promises à la destruction. Nous n’accepterons jamais, et ce au prix de notre vie, la profanation de nos cimetières », tonne le chef religieux. Avant de poursuivre à nouveau : « nous disons qu’il y a des gens qui ne sont mus que par leurs propres intérêts. Ceux-là trompent l’Etat parce qu’ils savent pertinemment que le pouvoir ignore tout de nos réalités sociales et des vrais enjeux sur le terrain », et de s’interroger sur les tenants et aboutissants du projet. « Nous demandons à ce que le projet se limite au niveau des zones qui le soutiennent, peut-être que là-bas les gens ont été bien édifiés ».
A notre niveau, ajoute Sidiya Kâ, le chef de village de Guiladou, « nous ne comprenons rien de Sen-huile mais il reste évident que les villages de Yowré, Guiladou (Ndlr il n’y a pas de Guiladou 1, il n’y a qu’un seul Guiladou), de Nadiel 2, 3, 4, Bélel Mbaye, Sadiéliya, Wouro Lislam, disent niet à Sen-huile-Sen Ethanol ». En tout cas, malgré la forte médiatisation et la communication tous azimuts entreprises pour conforter la présence de Sen-Ethanol, la détermination des populations de Ronkh à faire face ne fait que se renforcer. Et la présence des forces de gendarmerie sur le terrain conforte les populations à l’idée que la « guerre est ouverte et que tout est permis sur l’ennemi. Sur les 14 personnes arrêtées et torturées la semaine dernière, par la gendarmerie de Rosso Béthio, treize (13) habitent la communauté rurale de Ronkh ».
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