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Après les jeux olympiques : quel avenir pour les Lions de Londres ?

L’élimination du Sénégal en quart de finale des Jeux Olympiques par le Mexique (2-4) a été d’un goût amer pour le monde sportif sénégalais qui a nourri le rêve d’une médaille à Londres. Certains techniciens s’interrogent sur l’avenir de cette équipe. Ils estiment qu’elle peut constituer l’ossature de l’équipe nationale A, qui prépare les éliminatoires de le Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2013 et du Mondial 2014.


Rédigé par leral.net le Mercredi 15 Août 2012 à 14:36 | | 0 commentaire(s)|

Après les jeux olympiques : quel avenir pour les Lions de Londres ?
« Un groupe d’avenir »

Joseph Koto n’a plus le choix. Il doit faire de cette équipe nationale olympique sa base s’il veut atteindre les objectifs qui lui ont été fixés par la Fédération sénégalaise de football. Ce sont les propos qui semblent se dégager des analyses de l’ancien international sénégalais Tassirou Diallo et de l’entraîneur de l’US Gorée Pape Ibrahima Faye.

Au regard de la qualité du jeu, de la détermination et de l’engagement des "Lions Olympiques", qui ont fait une assez bonne prestation en phases de poule avec une victoire face à l’Uruguay (2-0) et deux nuls devant la Grande Bretagne et les Emirats Arabes Unis sur le même score (1-1).

Pour Tassirou Diallo, « on ne pourra plus se passer de cette équipe olympique si l’on veut se qualifier pour la Can 2013 et le Mondial 2014. Koto l’a compris dès le début de son magistère. Je peux citer Pape Guèye, Ibrahima Baldé, Idrissa Gana Guèye, Ousmane Mané, Moussa Konaté, Abdoulaye Bâ et Sadio Mané, qui ont donné satisfaction face au Maroc (1-0), au Libéria (3-1) et contre l’Ouganda (1-1). A cela, il faut ajouter ceux qui ont été écartés du périple londonien, comme Abdoulaye Sané, Victor Bindia entre autres », souligne-t-il.

Pape Ibrahima Faye juge d’un autre niveau cette équipe comparée à celle de Bata, de la dernière CAN 2012. « Je crois que beaucoup de Sénégalais ont éprouvé une réelle satisfaction au sujet des olympiques. Ces derniers ont montré une envie de jouer, une capacité de revenir dans un match. On n’ose même pas comparer ce groupe à celui de Bata sur le plan du jeu et sur celui de l’organisation », argumente-t-il.

Ayant couvert la Can des moins de 23 ans (U23), le journaliste sportif de "Stades", Pape Demba Varore, partage moins l’avis de ces derniers. Selon lui, ce groupe peut nous valoir certes des satisfactions, mais il ne faut pas tirer de conclusions hâtives. « Il faut y aller par étape et éviter de s’enflammer. Les Sénégalais sont toujours euphoriques au sortir d’une compétition. Il ne faut pas se leurrer : tous les 18 joueurs n’étaient pas bons. Le tiers du groupe a été en deçà des attentes. Il faudra que certains d’entre eux attendent avant d’intégrer l’équipe A. Je pense qu’il faut tirer les enseignements de cet échec, Cela nous permettra de mieux préparer les prochaines échéances », confie-t-il.

« Une place en quart de finale du Mondial 2014 »

En ce qui concerne les perspectives, les analystes mettent l’accent sur deux choses : la fusion entre jeunes et anciens et le travail dans la durée. Pour Pape Ibrahima Faye, la jonction de ce groupe avec quelques cadres s’avère nécessaire pour pallier le déficit d’expérience. Cela permettrait au Sénégal de se hisser au sommet du football africain et de rivaliser avec les grands du monde. « Le Sénégal a les moyens de le faire d’ici quelques années, avec cette vague de jeunes joueurs comme Idrissa Gana Guèye, Stéphane Badji et Cheikh Kouyaté, qui ont montré leur savoir-faire durant les Jeux Olympiques. Je pense qu’on peut tenir tête à la Côte d’Ivoire en faisant la jonction avec certains cadres comme Demba Bâ, Papiss Demba Cissé, Dame Ndoye. Il faudra aussi renforcer l’axe central, avec un ou deux joueurs expérimentés. Cela nous éviterait les erreurs de jeunesse comme face au Mexique, avec deux buts offerts gracieusement à l’adversaire »

Pour sa part, Pape Demba Varore insiste sur le travail à moyen terme. « Il faut d’abord battre la Côte d’Ivoire pour parler de la Can 2013. Je ne dis pas que c'est impossible, car nous devons être sûrs de nous-mêmes avec des cadets. Mais le staff technique doit penser à travailler dans la durée avec ces jeunes, qui auront entre 25 et 27 ans d’ici à deux ans. Qualifiés, nous aborderons la posture d’outsider avec comme objectif les demi-finales de la Can 2014 et au moins jouer les quarts de finale du Mondial brésilien », soutient-il.

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