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Arabie Saoudite : Le cri de détresse des émigrées sénégalaises


Rédigé par leral.net le Mardi 26 Juillet 2016 à 09:18 | | 0 commentaire(s)|

Arabie Saoudite : Le cri de détresse des émigrées sénégalaises
C'est L'As qui donne l'info dans sa livraison du jour. Une Sénégalaise, porte parole du jour de ses compatriotes, a fait un témoignage pathétique sur leurs conditions de vie et de travail en Arabie Saoudite. Elle s’est confiée, hier, au président fondateur d’Horizon sans frontières, Boubacar Sèye, pour demander de l’aide. « Je suis en Arabie Saoudite et je parle au nom de toutes les Sénégalaises qui sont en situation précaire. Nous sommes très fatiguées. On ne nous considère pas comme des êtres humains », se lamente notre compatriote. A l’en croire, elles travaillent dans des conditions inhumaines et peinent à percevoir normalement leurs salaires. D’après Ndèye, toute Sénégalaise qui décide de rentrer au pays, on lui réclame les frais investis sur elle par son employeur arabe estimé à 3 millions FCfa. Alors il faut rembourser ces 3 millions et en plus payer 400 000 francs FCfa pour recouvrer la liberté. Selon toujours le porte-parole des Sénégalaises vivant en Arabie Saoudite, celle qui tenterait de se radicaliser en refusant de travailler, croyant qu’elle sera renvoyée, les Saoudiens n’hésiteront pas à la revendre à un autre employeur pour récupérer leur argent. Elles tempèrent lorsqu’elles songent à la situation qu’elles ont laissée au Sénégal.

Pour couronner le tout, souffle-t-elle, il ne faut jamais commettre l’erreur de saisir les autorités diplomatiques du Sénégal en Arabie Saoudite. D’après Ndèye, lorsqu’elles saisissent l’ambassade pour résoudre le problème, celle-ci envenime la situation en saisissant l’agence qui a convoyé les travailleurs en Arabie. Les agences confisquent les passeports des Sénégalaises qui travaillent dès qu’elles foulent le pied en Arabie Saoudite. C’est pourquoi d’ailleurs beaucoup d’entre elles abandonnent leurs passeports et bagages dès qu’elles trouvent une issue pour fuir. Et ce que leurs employeurs détestent le plus, c’est le téléphone. Et si rien n’est fait, il y aura d’autres cas similaires à celui de Mbayang Diop, parce que, dit-elle, « le cœur meurtri n’est pas comme un genou qu’on peut masser. Nous avons peur, nous sommes fatiguées, on ne mange plus, on ne boit plus… ».

Nos confrères indiquent avoir tenté de joindre le Directeur général des Sénégalais de l’extérieur, Sory Kaba, mais en vain.