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Armée et Mfdc s’affrontent entre Emaye et Siganar

Les populations du sud du pays n’ont pas fermé l’œil avant-hier mercredi. Des échanges de tirs nourris entre les militaires et les combattants du Mfdc ont perturbé leur quiétude.


Rédigé par leral.net le Vendredi 10 Avril 2015 à 23:46 | | 2 commentaire(s)|

Armée et Mfdc s’affrontent entre Emaye et Siganar
Les armes lourdes ont encore parlé en Casamance. Elles ont replongé les populations dans l’angoisse et le sentiment d’insécurité. Dans les villages de Emaye et de Siganar (département de Oussouye), jadis fief des rebelles du mouvement séparatiste, les populations, très surprises par ce regain de violence et le crépitement des armes, interpellent l’Etat et le Mfdc. «Les armes lourdes ont crépité pendant presque toute la journée», témoigne sous le couvert de l’anonymat un habitant du village de Emaye. Et de poursuivre : «Tout a éclaté quand des combattants du Mfdc qui étaient venus dans nos villages pour assister à une cérémonie traditionnelle, ont, sur leur chemin du retour, rencontré une patrouille de l’Armée. Il s’en suivra des échanges de tirs nourris entre les deux camps.» Pour l’heure, même si on ne connaît pas le bilan exact de ces affrontements entre l’Armée et les rebelles du Mfdc, qui seraient des éléments du chef de guerre, César Atoute Badiate, plusieurs rebelles ont été blessés lors de ces combats, renseignent nos sources. Mais l’intensité de ces accrochages a fait craindre le pire chez les populations. Une reprise des hostilités en Casamance qui risque, selon bon nombre d’observateurs de la crise casamançaise, de porter un coup dur au processus de paix enclenché entre l’Etat et le mouvement indépendantiste. Le processus de paix risque ainsi de connaître un sérieux coup d’arrêt, dénoncent ces populations, qui croient ferme que pour la relance de la paix, «il faut que tous les acteurs concernés, l’Etat, le Mfdc et les négociateurs, s’accordent sur le contenu à donner au processus de paix. Faute de quoi, on ne finira jamais de tourner en rond», soutiennent les populations.

L'Observateur