leral.net | S'informer en temps réel

Arrivée de la canicule: Les plages, même celles interdites, prises d’assaut

Dans le département de Guédiawaye, les cas de noyade ne semblent pas créer un déclic chez les baigneurs. Avec ce début caniculaire sur Dakar, tous les moyens sont bons pour trouver de la fraîcheur.


Rédigé par leral.net le Vendredi 11 Juin 2021 à 09:27 | | 0 commentaire(s)|

Arrivée de la canicule: Les plages, même celles interdites, prises d’assaut
La capitale, dépourvue d’arbres pour atténuer cette canicule, la seule solution reste le grand bleu : la mer. L’année dernière, avec la pandémie, les plages étaient surveillées 24h/24 par les policiers. Il s’agissait de lutter contre les rassemblements qui favorisaient la pandémie.

Avec l’allègement des mesures suivis de l’état d’urgence des catastrophes sanitaires, les plages sont prises d’assaut. Même si des panneaux qui interdisent la baignade existent, les jeunes eux n’en ont cure.

Les élèves au premier rang, des femmes accompagnées de leurs progénitures, l’idéal pour certains, c’est juste le temps de se rafraîchir. « C’est le comble car ils sont nombreux à venir ici dans cette plage, sachant qu’elle est interdite à la baignade. Et c’est un drame », peste un vieux dans tous ses états.

« Que les populations fassent attention et restent loin de la plage. De Yoff à Guédiawaye en passant par Gadaye, il est interdit de se baigner mais les gens font la dure tête », se désolent les populations. Pour d’aucuns, il est idoine de prendre des dispositions afin de sensibiliser davantage les uns et les autres, à ne pas se baigner dans ces plages interdites. C’est le cas à Golf Sud, Gadaye, Malika, etc.

« Vous avez vu les vagues ! Personne ne peut y résister. C’est un danger et chaque année, ce sont des vies qui sont emportées par la mer », se désole Gaye, un habitué des lieux, chapelet à la main.

« Nous avons des maîtres-nageurs mais dépourvus de matériels. Que les parents les retiennent avant que le pire ne se reproduise », clament les jeunes.

Chaque dimanche, le véhicule des sapeurs-pompiers est plus que sollicité. « Les jeunes passent outre les mesures mises sur pied et font comme bon leur semble », regrettent des vieux.

Le prétexte de la cherté des plages privées

Même si la sensibilisation est de mise, au niveau de la plage de Malibu Beach, dans la commune de Golf sud, les nageurs semblent ne pas se soucier du danger. Le panneau sur lequel il est bien mentionné : « Plage interdite à la baignade » et peint en blanc, risque même de tomber. Ici, l’idéal, c’est de patauger à côté des jeunes filles.

« Nous, nous sommes là juste pour nous rafraîchir avec cette forte canicule, rien de plus ; gare à celui qui s’aventure à nager loin », prévient une dame, pressée de plonger. Et pourtant, d’autres sont bien conscients du réel danger qui les guette.

« La baignade est interdite mais bon…que faire. Il suffit de respecter les consignes. Nous ne pouvons pas aller à Anse Bernard ou dans les plages privées. C’est un peu cher pour nous, alors c’est ici notre Eldorado. »

Une idée bien partagée par tous nos interlocuteurs. Les sapeurs-pompiers, eux, sont aux aguêts avec autant de patrouilles, afin de parer à toute éventualité de noyade. Pour l’heure, l’océan a ouvert grande, sa gueule.






Rewmi