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Attaque de Boffa-Bayottes, le KEKENDO dénonce et invite l’Etat à arrêter les auteurs


Rédigé par leral.net le Mercredi 17 Janvier 2018 à 16:13 | | 0 commentaire(s)|


L’Association des étudiants pour le Développement de la Casamance dénommé «Kekéndo » (le brave) a tenu un sit-in ce mercredi devant la Direction du Coud et condamné de vive voix, le massacre de Boffa-Bayottes. Par cette occasion, le « Kékendo » demande au Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) et à l’Etat du Sénégal de prendre des mesures appropriées aux fins de «préserver la sécurité et le bien-être de la population Casamance.»

Le concert de condamnation se poursuit dix jours après l’attaque de la forêt de Boffa Bayottes qui a fait 14 morts et 7 blessés. Cette fois-ci, c’est le « Kekendo » qui fait entendre sa voix. Ce Mouvement qui regroupe les étudiants des Universités Cheikh Anta Diop de Dakar, originaires de la Casamance a tenu un sit-in ce mercredi, à la Direction du Centre des œuvres universitaire de Dakar (Coud) et condamné cette tuerie. Par la même occasion, les membres du «Kekendo » ont invité l’Etat à « poursuivre de manière efficace et impartiale les enquêtes en vue d’appréhender et d’identifier les véritables auteurs, saboteurs du bien-être de la population qui se trouve être la seule victime ».

« Après plus de 35 ans de conflit, nous avons constaté à l’unanimité l’effort de paix consenti par l’Etat du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance en vue de la résolution définitive du conflit en Casamance. En dépit de ces efforts mutuels, ces derniers évènements relevant d’une véritable barbarie et d’une atrocité sans précédent, dont nous condamnons avec la dernière énergie qui soit, replongent les populations dans sa quiétude des années précédentes.

A cet effet, nous exigeons de l’Etat ainsi que le Mfdc la prise de mesures appropriées aux fins de préserver la sécurité et le bien-être de la population Casamance et que justice soit faite », a déclaré Yaya Sambou porte-parole du mouvement. Sur cette même lancée, M. Sambou a demandé que « cette tragédie ne serve pas de tremplin pouvant entraver tous les processus de paix établis jusqu’ici.»

« Il est d’ores et déjà plus que nécessaire que l’Etat et le MFDC unissent leurs forces pour mener à bien ce processus de paix qui ne saurait être qu’au service et au bénéfice exclusif de la population », a-t-il lancé.

Par ailleurs, le responsable du Kekendo dénonce « l’exploitation incontrôlée, anarchique et abusive des ressources naturelles » de la Casamance et demande « à ce que des lois et convention nationales veillent à la protection de l’environnement ».

Il déclare à ce sujet que, « l’Etat doit prendre toutes les mesures nécessaires pour démanteler ce vaste réseau de trafic de bois dans la foret casamançaise, au risque de sa disparition ».






Ndèye Rokhaya Thiane (Stagiaire)