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Au motif que sa bailleuse l'a traitée de p... : Fatoumata Sy l'agresse et se fait amputer le doigt

Domiciliée à HLM-Grand-Yoff, Salimata Dia devra encore patienter en prison jusqu'au 13 novembre prochain. Au cours d'une bagarre avec sa colocataire Fatoumata Sy, lundi dernier, dans son appartement, Salimata Dia l'a mordue au doigt. Une morsure qui aurait occasionné l'amputation du doigt de sa protagoniste.


Rédigé par leral.net le Vendredi 9 Novembre 2018 à 18:26 | | 0 commentaire(s)|

Au motif que sa bailleuse l'a traitée de p... : Fatoumata Sy l'agresse et se fait amputer le doigt
Épouse d'un émigré, établi aux Etats-Unis, la dame Salimata Dia a comparu ce vendredi, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour des faits de coups et blessures volontaires occasionnant une interruption temporaire de travail de 21 jours et d'injures publiques.

Selon sa victime, Fatoumata Sy, poursuivie elle aussi, c'est au cours d'une bagarre qu'elle l'a mordue jusqu'à lui arracher une partie de son doigt. " C'est au mois d'août dernier, que Salimata m'avait sous-loué une chambre. Mais elle ne cessait de me traiter de pute. Comme, elle avait aussi confisqué les clés de l'appartement lorsque, j'ai tardé à payer le mois dernier, j'ai frappé à la porte dimanche nuit pour accéder sur les lieux. Après m'avoir ouvert, elle me traita de pute. Sans piper mot, j'ai rejoint ma chambre. A mon réveil, elle revient à la charge et réitère ses propos injurieux", a expliqué Fatoumata Sy.

Corps frêle, vêtue d'un "meulfeu" de couleur orange qui cachait sa blessure au niveau de sa main droite, elle poursuit :" Très en colère, je lui ai donné une gifle. Il s'en est suivi une bagarre. Séparées par nos voisins, elle me surprend et me mord le doigt jusqu'à ce que la partie qui était dans sa bouche, tombe".

" Je l'ai mordue, mais c'est la porte de ma chambre qui a amputé son doigt "

Interrogée par le juge, Salimata Dia, la trentaine, visiblement très téméraire et qui a indemnisé sa victime à hauteur d'un million de francs, nie partiellement les faits. « Lorsque je lui avais ouvert la porte dimanche nuit, je l'avais traitée de putain et non de pute. Parce qu'elle ne cesse de rentrer tard et d’inviter des hommes dans l'appartement. Ainsi, à mon réveil vers 6 heures du matin, lorsqu'elle a aperçu mon frère sur les lieux, elle me traite de pute. Croyant que ce dernier, est mon amant.

Remontée contre elle, je l'ai attaquée. Avant que nos voisins ne nous séparent, je l'ai mordue sur la main. Pour se venger, elle s'empare d'une barre de fer et se dirige vers ma chambre. Aussitôt, je me suis levée pour fermer la porte. Et celle-ci, a coincé son doigt, occasionnant son amputation », a-t-elle avancé, avant de signaler que son antagoniste l'a aussi blessée au niveau de l'une de ses seins, sans pour autant fournir un certificat médical.

Entendu à titre de témoin, le nommé Bamba soutient certes, qu'il a eu à séparer les deux dames lors de leur premier affrontement. Mais, il ignore ce qui a causé l'amputation du doigt de la victime.

Le représentant du Ministère public qui n'a pas épilogué sur les faits, a demandé l'application de la loi.

Constitué pour la dame Fatoumata Sy, Me Aboubacry Barro a fait savoir à la juridiction qu'il a reçu la somme d'1 million pour la prise en charge des frais médicaux de sa cliente. " Il y a eu de l'apaisement. Personnellement, j'ai des liens de parenté avec les deux dames. Je ne réclame rien. Je m'en remets à votre sagesse. Mais, je tiens à préciser qu'aucun coup n'a été porté sur le corps de Salimata", a souligné la robe noire.

Plaidant l'excuse de provocation, Me Bamba Cissé, conseil de Salimata Dia, a relevé : " La preuve que c'est la morsure qui a causé l'amputation du doigt de la victime n'a pas été rapportée. Bamba ne l'a pas attestée, de même que les autres témoins, entendus à l'enquête préliminaire. Elle doit aussi bénéficier de circonstances atténuantes. Parce que la bagarre a eu lieu dans sa chambre. Je vous demande de lui faire une application bienveillante de loi pénale".

Au terme des plaidoiries, le juge a fixé son délibéré au 13 novembre prochain.





Kady FATY Leral