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Augmentation du loyer: Les courtiers s’en lavent les mains

L’augmentation des prix du loyer reste un véritable casse-tête pour la population sénégalaise. Si certains pointent du doigt l’État du Sénégal, d’autres taclent sévèrement les bailleurs.


Rédigé par leral.net le Samedi 23 Octobre 2021 à 09:57 | | 0 commentaire(s)|

Augmentation du loyer: Les courtiers s’en lavent les mains
La hausse des loyers plonge les Sénégalais dans des situations délicates, et dans un débat contradictoire. Si certains pensent que cela engage la responsabilité des bailleurs, d'autres impliquent l’État par la non-application des textes.

Cheikh Sow, un agent immobilier, trouvé à Castors, avance que le courtage est un métier noble. " Dans les années 2003-2004, on n’avait pas de problème mais, avec l’augmentation des loyers sans suivi de la part de l’État, beaucoup de problèmes interviennent ". Selon lui, la cherté des loyers engage la responsabilité des bailleurs. Car pour avoir un immeuble à sa disponibilité, le bailleur est obligé de payer des frais bancaires. C’est pourquoi les cautions sont passées de 1 à 4 mois.

Sur leurs chiffres d’affaires, l’agent immobilier répond qu’ils gagnent un pourcentage de 10%. Abdou Khadre Faye, un agent immobilier qui exerce le métier depuis 20 ans, fait savoir que le métier est très noble, mais est négligé par l’Etat du Sénégal.

Selon lui, l’État doit prendre ses responsabilités pour officialiser le vote de la loi en faveur des locataires. "En tant que courtier, je me range du côté des locataires qui rencontrent d’énormes difficultés". Mieux, il appelle l’État à la réduction du coût des loyers et à construire des immeubles pour les populations démunies. M. Mballo, agent immobilier, renseigne que la hausse des prix est due au non-respect de la loi, mais également au manque d’organisation de la part de l’État.

Car au Sénégal, contrairement en Europe, une personne peut être propriétaire de plusieurs terrains. Le vote de la loi était prévu avant les élections, mais ceux qui doivent voter ces lois, détiennent deux à trois terrains et ne ne sont pas prêts à accomplir cette mission.

Mody Mangane, ingénieur informatique, estime la situation catastrophique. « La location est chère, ça devient compliqué si on n’est pas à la hauteur des attentes par rapport aux bailleurs, on risque de se retrouver dans la rue », dit-il.

Selon lui, pour qu’un pays puisse se développer, il faut que la population ait à sa disposition des logements et de la nourriture.

Je souhaite que le débat soit national dans le but de trouver des solutions constructives, pour que les gens puissent être sur de bonnes bases”, conclut-il.






Rewmi