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Autre énorme scandale dénommé Pandora Papers: Des personnalités africaines épinglées par une enquête

Plusieurs dirigeants, dont les présidents du Kenya et d’Équateur, ont dissimulé des avoirs dans des sociétés offshore, notamment à des fins d’évasion fiscale, selon une enquête de Pandora Papers publiée dimanche 3 octobre, par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).


Rédigé par leral.net le Lundi 4 Octobre 2021 à 10:20 | | 1 commentaire(s)|

Autre énorme scandale dénommé Pandora Papers: Des personnalités africaines épinglées par une enquête
L’enquête baptisée « Pandora Papers », à laquelle ont collaboré environ 600 journalistes, s’appuie sur quelque 11,9 millions de documents, qui proviennent de 14 sociétés de services financiers, et a mis au jour plus de 29 000 sociétés offshore.

Selon ces documents, le Premier ministre tchèque Andrej Babis a placé 22 millions de dollars dans des sociétés écran qui ont servi à financer l’achat du château Bigaud, une grande propriété située à Mougins, dans le sud de la France. Le président équatorien Guillermo Lasso a, lui, logé des fonds dans deux trusts dont le siège se trouve aux États-Unis, dans le Dakota du Sud.

43 hommes politiques sur l’ensemble de ceux cités dans les “Pandora Papers”, sont en Afrique, apprend-on du Consortium international des journalistes d’investigation, auteur de ces nouvelles révélations. Le Nigéria avec 10 politiciens, est le pays de la région qui compte le plus de cas évoqués dans les dossiers qui ont fuité. Il est directement suivi par l’Angola (9 politiciens).

Les autres pays africains qui apparaissent dans ces révélations sont le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Tchad, le Gabon, le Congo Brazzaville, le Kenya, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud. Un focus particulier est fait sur le cas du Kenya, où le président Uhuru Kenyatta, dont le mandat politique met l’accent sur la lutte contre la corruption, est cité. Lui et sa famille auraient « soustrait leur richesse à l’attention du public, par le biais de fondations et de sociétés établies dans des paradis fiscaux, dont le Panama, avec des actifs d’une valeur de plus de 30 millions $ », selon le Consortium.

Les autres chef d’Etats africains dont les noms sont directement évoqués, sont ceux du Gabon et du Congo Brazzaville, mais les détails en ce qui les concernent n’ont pas encore été donnés. La publication révèle aussi que les États-Unis en particulier, sont apparus sur l’ensemble des dossiers consultés, comme étant une destination de plus en plus attractive pour la dissimulation des fortunes par des hommes politiques. Une information qui contraste avec l’habitude prise par les dirigeants de ce pays, de fustiger la corruption et les détournements dans les pays pauvres.

Parmi les dizaines de milliers de propriétaires de sociétés révélés par les « Pandora Papers », dont 600 Français, figurent un nombre sans précédent de responsables politiques de haut niveau, aux quatre coins du monde. LesAfricains y figurent aussi en bonne place.

On y retrouve notamment le président kenyan Uhuru Kenyatta. Selon le volet des « Pandora Papers » qui lui est consacré, le chef de l’État kényan possède une fondation au Panama, et plusieurs membres de sa famille directe possèdent plus de 30 millions de dollars logés dans des comptes offshores. Le président gabonais Ali Bongo est aussi cité dans cette enquete. C’est le cas aussi du Premier ministre ivoirien Patrick Achi, et du président congolais Denis Sassou Nguesso. Pour le moment, le nom d’aucun milliardaire sénégalais n’a été révélé.

Dans la plupart des pays, ces faits ne sont pas susceptibles de poursuites. Mais dans le cas des dirigeants, l’ICIJ met en parallèle le discours anti-corruption tenu par certains d’entre eux avec leurs placements dans des paradis fiscaux. C’est le cas du président kényan.

L’enquête de l’ICIJ révèle aussi que la famille Kenyatta dispose d’une trentaine de millions de dollars, investis dans deux sociétés écran domiciliées au Panama et cinq dans les Îles Vierges britanniques. Et puis il y a cet appartement dans le quartier de Westminster à Londres, évalué à un million de dollars, Contacté par le consortium, Uhuru Kenyatta n’a pas souhaité commenter. Celui qui avait affirmé à la BBC, en 2018, que chaque fonctionnaire doit déclarer ses biens publiquement, a préféré cette fois rester discret.







Rewmi