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Avancée de la mer à Saint-Louis : Les autorités en croisade contre le phénomène

Le ministre de l’Environnement et du Développement durable s’est rendu, ce matin, à Saint Louis, pour s’enquérir de la situation des sites impactés par l’érosion côtière, mais aussi apporter la solidarité du Gouvernement aux personnes touchées par ce phénomène.


Rédigé par leral.net le Mercredi 27 Juillet 2016 à 08:42 | | 0 commentaire(s)|

Le ministre et sa délégation, qui se sont rendus au niveau de la Langue de Barbarie, ont pu constater l’ampleur des dégâts dans cette partie de la région de Saint-Louis qui polarise les quartiers que sont Guet Ndar, Gokhou Mbathie et Santhiaba. Les populations trouvées sur place ont manifesté leur peur d’être envahies par les eaux à tout instant. Ils en ont profité pour dire leur vœu d’avoir des solutions par rapport à cette situation qui dure depuis une dizaine d’années et qui les empêche de dormir et de vaquer à leurs occupations. Pour elles, la solution qui s’impose, c’est de les recaser ailleurs. En effet, plusieurs maisons et infrastructures, comme des écoles, ont été envahis par la mer. Selon Abdoulaye Abdoulaye BiBi Baldé, cette visite a pour but d’apporter une réponse à l’urgence. Et « l’urgence, c’est d’améliorer les conditions de vie des populations. Ce qu’il faut à moyen et court terme, nous allons agir sur trois temps », a fait savoir le ministre. « Nous allons, en un premier lieu, déplacer les populations », a-t-il ajouté. Il se dit rassuré par la coopération de ces habitants pour leur recasement loin des vagues menaçantes de la mer. « Il y a une acceptabilité au niveau des populations du point de vue sociologique et c’est important pour un projet comme cela », s’est-t-il réjouit.

Pour ce qui est du moyen long terme, le ministre annonce que les études vont continuer pour voir quelles sont les solutions sur le plan technique. « Dans un premier temps, ce que nous envisageons et qui nous semble respecter la nature, c’est de ramener ce qu’il y avait là de façon naturelle. Faire l’ensablement, ramener les plages, draguer pour que l’écosystème qui était là continue de jouer son rôle. Ensuite, dans les zones fragiles économiquement ou culturellement important pour les populations, voir si des infrastructures peuvent être mises en place en fonction des études que nous allons entreprendre », a-t-il expliqué reconnaissant que la langue de Barbarie est très menacée. « Dans l’immédiat, il faut à tout prix chercher à protéger ces populations », a-t-il insisté. Pour lui, vu la situation somme toutes alarmante, il urge que « ceux qui sont impactés soient déplacés et relogés ailleurs, ensuite, (son ministère), avec des infrastructures beaucoup plus structurantes, va voir comment protéger le reste. L’instauration des brises lames au niveau du littoral ».

Le maire de Saint Louis, Mansour Faye, a dit toute sa satisfaction quant à cette initiative du ministre de l’Environnement : « C’est une visite rassurée et rassurante », a-t-il dit. Pour ce qui est de l’érosion côtière, il précisera que « Saint Louis est sujette à un écosystème très particulier qui fait que la mer attaque régulièrement le littoral et détruit des habitations ». Et, pour rassurer ses administrées, il promet que des solutions techniques existent mais elles seront planifiées dans le temps pour préserver la ville qui, à l’en croire, « est menacée non seulement par les changements climatiques, mais, aussi, par la main de l’homme ». « Et ces mesures techniques seront mises en œuvre dans les meilleurs délais, soit des digues de protection, soit des brises lames » ; ce qui importe, de l’avis de l’édile de la ville, c’est « des ouvrages qui vont permettre la protection de ce littoral ».

Mariama Kobar Saleh